Mémoire
Les freins et les facteurs favorisant le suivi gynécologique chez les femmes âgées de 15-24 ans. Enquête sur les réseaux sociaux auprès de 184 femmes
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Introduction : La population des 15-24 ans fait partie des moins bien suivie en gynécologie de prévention, pourtant ce dernier représente un véritable enjeu de santé publique. L’objectif de l’étude était d’apprécier les freins ou les motivations des jeunes femmes pour le suivi gynécologique.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive et transversale. Le questionnaire était anonyme et sa diffusion s’est faite au moyen des principaux réseaux sociaux. L’étude s’est déroulée du mois d’Avril 2020 à Janvier 2021. Elle interrogeait des femmes âgées de 15 à 24 ans ayant ou non un suivi gynécologique. 184 personnes ont pu être inclues dans l’étude.
Résultats : Dans notre étude, un quart des femmes (25,5% n=47) n’avaient jamais réalisé de consultation gynécologique. Trois quarts des femmes (74,5% n=137) étaient consultantes et le suivi gynécologique était régulier pour 71,6 % (n= 98) d’entre elles. L’âge, le fait d’être active et en couple étaient significativement influents dans le suivi gynécologique des femmes. Les consultantes cherchaient à être en meilleure santé (75,2% n=103) et informées sur le plan gynécologique (55,5% n=76). Tandis que les femmes n’ayant jamais consultées jugeaient être en bonne santé (61,7% n=29) et donc trouvaient un manque d’intérêt pour le suivi gynécologique (29,8% n=14). Les consultantes choisissaient préférentiellement des professionnels de santé sexe féminin, sages-femmes ou gynécologues libérales et à proximité de leur domicile. Les recommandations de l’entourage (54,0% n=74) et la relation de confiance (40,1% n=55) représentaient les principales motivations dans le choix du praticien. La gêne et la pudeur (48,9% n=23) ainsi que la peur de l’examen et de la douleur (34,0% n=16) posaient obstacle aux femmes n’ayant pas consultées. L’ensemble des professionnels de santé pouvant pratiquer le suivi gynécologique restait encore peu connu. Les femmes étaient également très peu informées (5,4% n=10) concernant les modalités d’une consultation gynécologique, notamment sur le FCU et la vaccination.
Conclusion : Les réticences des femmes étaient principalement expliquées par un manque d’information sur la consultation gynécologique et son caractère préventif. Il serait intéressant de connaître comment est transmise l’éducation à la santé sexuelle auprès des jeunes et comment celle-ci pourrait être améliorer.
Mots-clés libres : gynécologie, jeune adulte, facteur défavorable, motivation, professionnel de la santé, évaluation des connaissances.
Introduction : The 15-24-year-old population is poorly followed up in preventive gynecology, yet it represents a real public health issue. The objective of the study was to assess the obstacles or motivations of young women for gynecological follow-up.
Materials and methods : This was an observational, descriptive, cross-sectional study. The questionnaire was anonymous and was distributed through the main social networks. The study took place from April 2020 to January 2021. It interviewed women aged 15 to 24 years with or without a gynecological follow-up. One hundred eighty-four people were included in the study.
Results : A quarter of the women (25.5% n=47) had never had a gynecological consultation in our study. Three-quarters of the women (74.5% n=137) were consulting, and gynecological follow-up was regular for 71.6% (n=98) of them. Age, being active, and being in a couple were significantly influential in the women's gynecological follow-up. The women consulted sought better health (75.2% n=103) and gynecological information (55.5% n=76). The women who had never been to the clinic considered themselves in good health (61.7% n=29) and therefore found a lack of interest in gynecological care (29.8% n=14). The women consulted preferred to choose female health professionals, midwives or gynecologists, who were close to their home. Recommendations from friends and family (54.0% n=74) and the relationship of trust (40.1% n=55) were the main reasons for choosing a practitioner. Embarrassment and modesty (48.9% n=23) and fear of the examination and pain (34.0% n=16) were obstacles for women who did not consult a doctor. There was still little knowledge of all the health professionals who could perform gynecological monitoring. Women were also very poorly informed (5.4% n=10) about the procedures for a gynecological consultation, particularly about the pap smear and vaccination.
Conclusion : Women's reluctance was mainly explained by a lack of information on gynecological consultation and its preventive nature. It would be interesting to know how sexual health education is transmitted to young people and how it could be improved.
Keywords : gynecology, young adults, factor, motivations, health professions, knowledge.
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