Thèse d'exercice
Fréquence des hématomes musculaires après injection de toxine botulinique dans une population de patients spastiques post-AVC : recommandations de bonnes pratiques
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Introduction : L'accident vasculaire cérébral (AVC) constitue un problème de santé publique majeur. Parmi les déficiences à l'origine de limitation d'activité et de restriction de participation, les troubles moteurs occupent une place importante dans les gênes fonctionnelles acquises en situation post-AVC. La TOXINE BOTULINIQUE (TOXBOT) fait partie des traitements disponibles, permettant une action ciblée sur les muscles spastiques ; la spasticité reste le seul symptôme moteur accessible aux traitements. Le contexte environnemental thérapeutique de la prévention secondaire des AVC est marqué par l'importance de la prévalence des antiagrégants plaquettaires (AAP) et/ou anticoagulants (ATCG). Ces traitements peuvent majorer le risque hémorragique inhérent au geste d'injection de TOXBOT. Peu de données existent quant au risque hémorragique post-injection de TOXBOT. L'objectif de l'étude est d'évaluer dans une population de patients spastiques post-AVC le risque hémorragique après réalisation d'injections de TOXBOT par une étude de la prévalence rétrospective des hématomes musculaires dans la population étudiée bénéficiant de telles injections.
Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective menée au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Limoges sur les mois de mai et juin 2020 sur un total de 52 patients ayant bénéficiés d'une session d'injection de TOXBOT dans l'indication d'une spasticité post-AVC. Les données recueillies concernent l'âge, le sexe, le traitement, la TOXINE BOTULINIQUE utilisée, l'indication et les muscles injectés. L'information relative à la survenue d'une éventuelle complication hémorragique bénigne ou maligne a été recueillie dans les dossiers médicaux informatisés.
Résultats : Parmi les 52 patients étudiés, il est dénombré 71,2 % d'AVC ischémiques, 27 % d'AVC hémorragiques et 1,9 % de dissection carotidienne. La prévalence des hématomes pour la cohorte rétrospective du CHU de Limoges sur la période étudiée est de 1,9 % (1 hématome rapporté pour 52 patients). Le pourcentage est bien moindre si l'on considère le nombre d'hématome par rapport au nombre total de piqûres (1 hématome pour 419 piqûres soit 0,2 %).
Conclusion : Le risque de complication hémorragique cliniquement significatif apparaît minime malgré l'injection concomitante de TOXBOT lors d'un traitement en cours par anticoagulation ou antiagrégation plaquettaire. S'il existe toujours une grande hétérogénéité de pratique concernant l'injection de TOXBOT parmi les médecins injecteurs dans ce contexte de modification de l'hémostase, des études récentes tendent vers une volonté d'uniformisation des pratiques.
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