Thèse d'exercice
Thérapie cellulaire dans la Dystrophie Musculaire de Duchenne : étude du rôle des sécrétions vésiculaires des cellules hMuStem
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La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est une pathologie rare liée à l’X et de transmission récessive. Cette dystrophie est caractérisée par l’absence ou la non-fonctionnalité de la dystrophine, protéine essentielle au maintien et à la fonction des tissus musculaires. Bien qu’aujourd’hui il n’existe pas de traitement curatif de la DMD, les patients DMD ont une espérance de vie d’environ 20 à 30 ans grâce à la prise en charge symptomatique. Néanmoins, depuis quelques décennies, la recherche a évolué et a permis d’étudier de nouvelles thérapeutiques innovantes pouvant avoir un objectif curatif dans la DMD comme la thérapie génique ou la thérapie cellulaire.
L’UMR 703 INRA/Oniris PAnTher explore la faisabilité d’une thérapie cellulaire allogénique dans la DMD sur la base de l’utilisation de la cellule souche adulte musculaire hMuStem. Dans le cadre des protocoles de transplantation cellulaire, les produits de sécrétion, riches en vésicules extracellulaires (VEs) connues pour transporter des éléments essentiels aux communications intercellulaires sont de plus en plus mis en avant. Ces VEs pourraient expliquer les effets positifs observés sur les remodelages tissulaires comme fonctionnels, en
persistant malgré la disparition des cellules dans le tissu hôte. L’UMR a engagé la mise au point de la production ainsi que la caractérisation des VEhMuStem.
L’objectif de ce projet a tout d’abord été d’approfondir la caractérisation de ces VEs à travers de nouvelles approches d’imagerie en microscopie confocale et microscopie de super résolution. Grâce à un nouveau colorant marquant les bicouches lipidiques, il a été possible de visualiser les VEs par une technique STORM mais également d’observer in vitro, leur internalisation dans des cellules hMuStem et des myoblastes humains. Dans un second temps, une exploration de la fonctionnalité des VEs a été entreprise in vitro, avec des tests de prolifération et de différenciation sur les cellules hMuStem mères des VEs. Cela a permis de démontrer un léger effet d’induction de prolifération, suggérant un rôle autocrine des VEhMuStem. Pour une concentration en VEs équivalente à celle sécrétée par une cellule hMuStem pour une cellule ensemencée, il est également observé une tendance à la diminution de différenciation. Après validation de ces effets, l’UMR souhaite comparer le potentiel des VEhMuStem en coinjection VEs-cellules aux cellules seules dans le but de se placer dans un contexte de potentialisation de la stratégie de thérapie cellulaire.
Mots-clés libres : dystrophie musculaire de Duchenne, thérapie cellulaire, cellules souches, cellules hMuStem, vésicules extracellulaires, médecine régénératrice.
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