Thèse d'exercice
Impacts des violences sur la contraception : revue de la littérature
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Objectif : Déterminer les impacts des violences sur la contraception.
Méthodes : Cette revue de la littérature a utilisé les critères PRISMA. Les recherches ont inclus les études publiés de 1951 à novembre 2020. Parmi elles, 111 ont été analysées dont 106 avaient un schéma d'étude quantitatif et 5 qualitatif. Toutes les violences ont été analysés : physiques, sexuelles, psychologiques, dans l'enfance, à l'âge adulte, entre partenaires ou encore les attitudes coercitives.
Résultats : La majorité des études a confirmé l'hypothèse de départ et retrouvé des résultats significatifs. Les violences ont eu des répercussions négatives sur l'utilisation ultérieur de la contraception. Les femmes abusées ont diminué leur utilisation contraceptive (tout type confondu). Cette moindre utilisation peut s'expliquer par deux mécanismes principaux : la dissociation et la mémoire traumatique. Ces derniers engendrent des rapports sexuels plus précoces, plus fréquents, plus à risque et plus souvent associé à une coercition reproductive du partenaire. Cependant, dans 17 études il a été retrouvé des résultats contraire à l'hypothèse initiale. Les explications possibles
sont : possibilité d'IVG limitée, protection contre une grossesse ou contre les IST l'emportant sur le risque de violences en réponse à l'utilisation contraceptive, besoin d'une reprise de contrôle dans une relation dominante, peur intense d'une dépendance au conjoint, relations instables plus fréquentes. De plus, d'autres études ont rapporté des utilisations plus fréquentes de certaines contraception : contraceptifs contrôlés par les femmes (d'action prolongée ou définitive, contraception dissimulé au partenaire, contraception considérée comme moins fiable). Enfin, 8 études n'ont pas retrouvé de résultats significatifs concernant le lien entre violence et contraception.
Conclusion : La prise en charge en ambulatoire de la violence ne devra pas oublier d'évaluer le retentissement sur l'utilisation contraceptive ultérieure. A l'inverse, une utilisation ou une non utilisation contraceptive devra amener le médecin à s'interroger et à dépister la violence.
Mots-clés libres : violence, contraception, comportement contraceptif, agents contraceptifs..
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