Thèse d'exercice
Jeûne et cancer
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Le cancer est une maladie très redoutée et souvent perçue comme la pire des maladies qui puissent nous toucher. De ce fait, les personnes atteintes du cancer ont souvent tendance à se tourner vers des médecines alternatives tel que le jeûne, dont on entend beaucoup parler dans les médias, en plus de leur chimiothérapie.
Malheureusement, en France il n’existe pas d’encadrement médicalisé de cette pratique contrairement à d’autres pays.
Au cours de cette thèse, après avoir replacé le jeûne dans son contexte, nous avons étudié les différents mécanismes métaboliques du jeûne chez l’Homme pour mettre en évidences les effets du jeûne sur le cancer et ses traitements. Les études précliniques montrent qu’en période de jeûne, alors que les cellules saines détournent leur métabolisme afin de s’adapter au déficit énergétique, les cellules cancéreuses en sont incapables et continuent à privilégier la multiplication cellulaire, ce qui conduit à leur mort. Cette différence laisse penser que le jeûne pourrait avoir des effets préventifs et curatifs bénéfiques vis-à-vis du cancer.
Peu d’études cliniques ont été menées sur les effets du jeûne contre le cancer. Les bénéfices préventifs du jeûne n’ont été montrés que sur des biomarqueurs du risque de développement de cancer, principalement l’IGF-1, Quelques études montrent que, au contraire des cellules cancéreuses, le jeûne semble augmenter la résistance des cellules normales à la chimiothérapie ce qui entraine une diminution des effets indésirables.
Cependant, même si le jeûne sur de courtes périodes est prometteur pour améliorer l'efficacité et la tolérabilité de la chimiothérapie, il n’est pas sans risque.
Un jeûne long chez un patient déjà dénutri pourrait aggraver son état de santé. Il est donc important de mettre en place un suivi médicalisé pour les personnes souhaitant accomplir un jeûne pendant leur thérapie.
Globalement, le jeûne semble susceptible d’avoir des effets bénéfiques sur le cancer mais des études cliniques sont nécessaires afin d’établir son rôle préventif et de déterminer ses modalités de pratiques et les patients pour lesquels il pourrait être préconisé.
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