Thèse d'exercice
Exploration de l'acceptation et de la faisabilité du suivi des patients sous PrEP par les médecins généraiistes libéraux en Vienne et Deux-Sèvres
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Introduction : La PrEP est disponible en France depuis 2016. Elle peut être renouvelée en médecine générale depuis 2017, or 95% des renouvellements se font à l’hôpital ou en CeGIDD. Notre étude a pour objectif d’évaluer l’acceptabilité et la faisabilité du suivi des patients sous PrEP en médecine générale.
Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude en deux parties, une partie quantitative avec un questionnaire diffusé aux médecins généralistes en Vienne et Deux-Sèvres et une partie qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 14 médecins généralistes de Vienne et Deux-Sèvres.
Résultats : Les médecins ayant répondu au questionnaire (n=90) jugeaient leur niveau de connaissance sur l’orientation sexuelle de leur patient comme bon dans 36% des cas. Les principaux freins pour les MG à aborder la sexualité et les risques étaient l’absence de lien avec le motif de la consultation, le fait de ne pas y penser et la gêne à aborder ce sujet (pour eux ou ressentie pour leur patient). Seulement 53% des MG avaient déjà entendu parler de la PrEP.
Les entretiens individuels ont fait ressortir plusieurs freins au suivi des patients sous PrEP, non seulement un manque de formation entraînant une mauvaise maîtrise du sujet mais aussi une difficulté à aborder la sexualité en consultation entraînant une méconnaissance de la part des médecins généralistes sur les prises de risque des patients concernant le VIH.
Un suivi en médecine générale de la PrEP pourrait être plus simple pour les patients, avec des consultations facilement accessibles et plus anonymes qu’en service spécialisé ; de plus il permettrait d’enrichir les consultations avec une approche plus globale des patients pour les MG. Enfin, cela permettrait aux MG de voir des patients consultant peu habituellement.
Conclusion : La PrEP reste méconnue des MG et une information sur cet outil de prévention semble nécessaire. La méconnaissance par les MG de l’orientation sexuelle des patients et de leurs pratiques à risque est un obstacle au repérage des personnes potentiellement éligibles à la PrEP. Un suivi de la PrEP en médecine de ville semble envisageable malgré de nombreux freins, voire réticences. Il nécessiterait de former des MG volontaires, qui pourraient être intégrés dans un réseau de professionnels de santé impliqués dans le parcours de soin des personnes sous PrEP.
Mots-clés libres : VIH, PrEP, médecine générale, abord sexualité, méconnaissance pratiques sexuelles.
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