Thèse d'exercice
Étude de la prescription de vitamine D chez les enfants et adolescents de 10 à 18 ans par les médecins généralistes de Poitou-Charentes
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Introduction : L’implication de la vitamine D dans le métabolisme phosphocalcique et la minéralisation osseuse semble connue de tous. L’objectif principal de cette étude est d’étudier la prescription de vitamine D chez les enfants et adolescents de 10 à 18 ans par les médecins généralistes de Poitou-Charentes.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive sous la forme d’un questionnaire de pratique auprès des médecins généralistes de Poitou-Charentes par le biais des CDOM. Les réponses ont été recueillies entre le 1er mars 2018 et le 3 mai 2018. Le critère de jugement principal était le taux de prescription de vitamine D dans la population de 10 à 18 ans. Les critères de jugement secondaires portaient sur les causes d’absence de prescription et les modalités de supplémentation.
Résultats : Cent-huit médecins généralistes ont répondu. Cinquante-cinq pour cent des répondants supplémentent en vitamine D entre 10 et 18 ans. Les médecins prescripteurs sont majoritairement des femmes à 68% (p<0,001) pratiquant souvent la pédiatrie (p<0,05). Cinquante-huit pour cent des prescripteurs supplémentent par 2 ampoules de 80 000 ou 100 000UI en période automnale ou hivernale. La majorité des médecins (98%) n’utilisent pas le dosage sanguin de vitamine D dans cette population. La cause principale d’absence de prescription est la méconnaissance des recommandations à 59% et 14% jugent cette supplémentation inutile. Trente-cinq pour cent prescrivent sur demande des parents et 48% se basent principalement sur leur expérience pour prescrire. Soixante pour cent des répondants considèrent la population étudiée comme à risque de carence. Les médecins ont conscience du rôle de la vitamine D dans la prévention du rachitisme (54%) et de l’ostéoporose (37%).
Conclusion : La supplémentation en vitamine D entre 10 et 18 ans par les médecins généralistes est insuffisante et pourrait être améliorée par une sensibilisation des professionnels de santé et des patients sur le sujet ainsi que par la réalisation d’études de morbi-mortalité qui, bien que difficilement réalisables, rassureraient sur l’intérêt préventif de la vitamine dans la survenue de pathologies osseuses et extra-osseuses.
Mots-clés libres : vitamine D, adolescence, rachitisme, prévention primaire, médecine générale .
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