Thèse d'exercice
Etat des lieux de la pratique des médecins généralistes de Charente et Charente- Maritime dans la prescription des analogues du GLP-1, dans le diabète de type 2
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Introduction : L’évolution du diabète de type 2 en France est en permanente croissance et constitue un enjeu majeur de santé publique. L’optimisation de la stratégie thérapeutique devant la prévalence et les complications que cette pathologie entraine, semble fondamentale. L’innovation thérapeutique dans ce domaine est perpétuelle. Depuis une dizaine d’années, l’arsenal thérapeutique s’est élargi avec l’arrivée des médicaments de la voie des incrétines, notamment les analogues du GLP-1. De récentes recommandations des sociétés savantes de diabétologie ont été publiées.
Matériels et Méthodes : Dans ce contexte, nous nous sommes demandées comment les médecins généralistes appréhendaient la prescription des médicaments de la voie des incrétines en soins primaires, notamment ces analogues du GLP-1. Pour cela, à
l’automne 2019, nous avons mené une étude observationnelle transversale descriptive par le biais d’un questionnaire anonyme, auprès de 61 médecins généralistes installés en Charente et en Charente-Maritime, afin d’évaluer leurs connaissances et leurs
habitudes de prescription des analogues du GLP-1 dans le DT2.
Résultats : Nous avons pu mettre en évidence une hétérogénéité des pratiques : 54% des médecins prescrivaient des incrétines, et dans 78% des cas une gliptine. Ceux qui n’instauraient pas d’incrétines adressaient davantage leurs patients au diabétologue,
dans 65,5% des cas, et ce pour renforcer l’éducation thérapeutique du patient. Néanmoins leur faible disponibilité avait été soulevée. Moins de la moitié des médecins avaient connaissance des dernières recommandations de la SFD. Les principaux
freins soulevés à la prescription étaient la crainte de la réticence du patient à ces nouveaux traitements, et le manque de formation et de maitrise de ses modalités de prescription. De plus, l’effet protecteur cardio-vasculaire ne leur paraissait pas suffisamment démontré, et ils souhaitaient des preuves supplémentaires de leurs bénéfices au long terme. Les ateliers d’éducation thérapeutique en ambulatoire semblaient être la réponse la plus efficace pour faciliter l’initiation d’un tel traitement.
Conclusion : 75% des médecins répondants ne se sentaient pas suffisamment formés à l’intensification thérapeutique pour prescrire les analogues du GLP-1, et souhaitaient une formation complémentaire, cette dernière la plus indépendante des laboratoires pharmaceutiques. Le développement d’un maillage territorial plus important avec les diabétologues pour une meilleure collaboration était également une piste d’amélioration.
Mots-clés libres : diabète de type 2, incrétines, analogues du GLP-1, gliptine, soins primaires, Charente.
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