Thèse d'exercice
La médecine traditionnelle, une alternative aux traitements conventionnels contre le paludisme ?
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Le paludisme est responsable de plus de 500 000 décès par an dans le monde et notamment en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. Il existe actuellement des traitements préventifs et curatifs mais ce parasite a montré sa capacité à développer rapidement des résistances lui permettant d’échapper aux traitements. Ces résistances apparaissent par le biais de mécanismes moléculaires variés activant les voies de survie cellulaire ou les mécanismes d’élimination des xénobiotiques par les cellules infectées.
Depuis le début des années 2000 et l’apparition en Asie des premières résistances suite à l’utilisation de molécules purifiées en monothérapie, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande d’utiliser des polythérapies dans le traitement du paludisme. Parmi ces polythérapies, les ACTs (Artemisinin-based Combination Therapies) associant des dérivés de l’artémisinine, une plante utilisée par les tradi-thérapeutes sous forme de tisanes dans le traitement des infections paludéennes, à d’autres antipaludéens sont actuellement les seuls traitements curatifs encore actifs sur les infections à Plasmodium falciparum.
Cependant, face au risque d’apparition de résistances à l’artémisinine, il devient urgent de trouver de nouvelles molécules et/ou de nouvelles associations thérapeutiques.
Se baser sur les connaissances ancestrales empiriques des tradi-thérapeutes et y associer une démarche scientifique rigoureuse pourrait permettre de lever les réticences qui s’expriment sur l’utilisation de ces plantes dans le traitement du paludisme. Il serait possible ainsi de mieux caractériser les plantes d’intérêt et les molécules actives qu’elles contiennent, d’évaluer les modes d’administration et de réduire les risques potentiels de cytotoxicité, afin d’établir de nouveaux traitements.
Mots-clés libres : paludisme, ACTs, résistances, artémisinine, Artemisia annua, médecine traditionnelle .
Malaria is responsible for more than 500,000 deaths a year in the world, particularly in subSaharan Africa and Southeast Asia. Currently, preventive and curative treatments exist but the parasite develops resistance to escape treatment. These resistances appear through various molecular mechanisms such as activation of cell survival pathways or increased elimination of xenobiotics by infected cells.
Since the early 2000s and the emergence of early resistances following the use of purified molecules in monotherapy in Asia, the WHO (World Health Organization) recommends the use of polytherapies in the treatment of malaria. Among these combination therapies, ACTs (Artemisininbased Combination Therapies) associating derivatives of artemisinin, a plant used by traditional healers in the form of herbal teas in the treatment of malarial infections, with other antimalarials are currently the only treatments still active on Plasmodium falciparum infections.
However, faced with the risk of the occurrence of new resistances to artemisinin, new molecules and/or new therapeutic combinations are urgently needed.
Relying on the ancestral empirical knowledge of traditional healers and combining it with a rigorous scientific approach could help to relieve the reluctance about the use of herbal teas in the treatment of malaria. It would be possible to better characterize the plants of interest and the active molecules which they contain, to evaluate the modes of administration and to reduce the potential risks of cytotoxicity, in order to provide new treatments.
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