Thèse d'exercice
Évaluation des pratiques de la prise en charge de l'ostéoporose chez les patients hospitalisés dans le service de soins de suite et réadaptation de Châtellerault pour une fracture de fragilité.
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INTRODUCTION - L'ostéoporose est une pathologie sous diagnostiquée et sous-traitée dont le retentissement sur la morbi-mortalité des patients en fait un enjeu de santé publique. Le GRIO a récemment mis à jour leurs recommandations sur la prise en charge de l'ostéoporose. L'objectif principal de notre étude est l'évaluation des pratiques professionnelles des patients ayant présenté une fracture de fragilité au CH de Châtellerault.
METHODES - Nous avons mené une étude rétrospective, monocentrique et observationnelle. Les patients hospitalisés dans le service de rééducation et réadaptation (SSR) de Châtellerault pour une fracture de fragilité au cours de l'année 2016 étaient éligibles. Les critères de jugement principaux étaient la réalisation d'un bilan biologique à la recherche d'une ostéopathie fragilisante, la demande de mesure de la densité minérale osseuse (DMO), le démarrage ou la modification d'un traitement médicamenteux de l'ostéoporose, ainsi que la demande d'une consultation spécialisée à la sortie d'hospitalisation. Les critères de jugements secondaires étaient la prise en charge des facteurs de risque d'ostéopathie fragilisante et des facteurs de risque de chute, la recherche d'une nouvelle chute dans l'année, ainsi que la modification du lieu de vie après l'hospitalisation.
RESULTATS - Au total 57 patients ont été inclus. Le bilan biologique recommandé a été réalisé dans plus de 90% des cas et la mesure de la DMO chez 7 patients (13%). Cinq patients (9%) ont bénéficié de l'instauration d'un traitement ostéoporotique durant l'hospitalisation et 13 patients (23%) d'une indication de prescription sur le courrier de sortie d'hospitalisation. Concernant les facteurs de risque d'ostéopathie fragilisante, 32 patients (56%) ont bénéficié d'un bilan nutritionnel et 90% des 44 patients présentant un déficit en vitamine D ont été substitués. Pour les facteurs de risque de chute, on note que la moitié des patients consommaient des psychotropes et que sur les 72% des patients qui présentaient des troubles de la marche, 46 demandes d'intervention de kinésithérapeute et/ou ergothérapeute ont été réalisées. La récidive de chute dans l'année qui suit la sortie d'hospitalisation concernait 21 patients (37%). Enfin, 15 patients (26%) ont changé de lieu de vie, majoritairement en EHPAD.
CONCLUSION - Notre étude montre que la prise en charge diagnostique par DMO des patients présentant une fracture de fragilité au sein de notre service est insuffisante, conduisant probablement à une sous prescription médicamenteuse. De nombreuses mesures sont à mettre en place pour améliorer la prise en charge de cette pathologie comme le suivi ostéoporose en hôpital de jour de gériatrie et les filières fractures.
Mots-clés libres : Ostéoporose, Prévention, DMO, Fracture, ostéopathie fragilisante.
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