Thèse d'exercice
Évaluation du dépistage systématique du syndrome de Cushing en service de psychiatrie
FrançaisConsulter le texte intégral (format PDF)
Introduction : Le syndrome de Cushing est une pathologie endocrinienne rare responsable de manifestations clinico-biologiques multiples et peu spécifiques. Compte tenu de ses comorbidités et d'une surmortalité conséquente, le diagnostic devrait être réalisé le plus précocement possible. On retrouve dans la littérature une tendance à l'augmentation de la prévalence du syndrome de Cushing ainsi qu'une incidence plus importante dans certaines populations dites à plus haut risque de présenter un syndrome de Cushing (HTA, diabète, obésité, ostéoporose, pathologies psychiatriques), mais il n'existe actuellement pas de recommandation pour un dépistage ciblé du syndrome de Cushing dans ces populations. Le diagnostic devant souvent être évoqué par un médecin non spécialiste en endocrinologie, l'objectif principal de notre étude était d'évaluer la pertinence d'un dépistage systématique du syndrome de Cushing chez des patients hospitalisés en service de psychiatrie et considérés comme « populations à plus haut risque de syndrome de Cushing ». Nous avons également cherché à connaître l'impact de cette étude sur les pratiques médicales des praticiens en psychiatrie.
Matériel et méthode : Un dépistage du syndrome de Cushing, en plusieurs étapes a été effectué en début de séjour chez 121 patients, âgés de 21 à 77 ans, hospitalisés en psychiatrie au CHHL de Poitiers du 01/01/2016 et le 30/06/2016. Premièrement, la réalisation d'un hétéro-questionnaire visant à rechercher d'éventuelles manifestations cliniques et/ou biologiques évocatrices du syndrome de Cushing. Puis un dosage de cortisol libre urinaire (CLU) des 24 heures lorsque l'hétéro-questionnaire avait identifié la présence d'au moins trois critères clinico-biologiques chez un même patient.
Résultats : Après exclusion de 20 patients dont la pathologie psychiatrique n'était pas renseignée, nous avons inclus 101 patients, dont 62 femmes. La grille de dépistage a été positive chez 9 patients. Le dosage du CLU, effectué chez 5 d'entre eux était normal dans tous les cas. Deux praticiens somaticiens en service de psychiatrie ont été interrogés sur l'impact de cette étude dans leur pratique médicale.
Conclusion : Notre étude, portant sur une courte période de 6 mois et de faible effectif de patients n'a pas permis de montrer l'intérêt d'un dépistage systématique d'une pathologie endocrinienne telle que le syndrome de Cushing, en population considérée à plus haut risque comme les patients présentant une pathologie psychiatrique. Nous avons néanmoins pu observer une sensibilisation des praticiens exerçant en milieu psychiatrique vis-à-vis du syndrome de Cushing.
Mots-clés libres : syndrome de Cushing, dépistage, hétéro-questionnaire, psychiatrie.
Menu :
Annexe :
Université de Poitiers - 15, rue de l'Hôtel Dieu - 86034 POITIERS Cedex - France - Tél : (33) (0)5 49 45 30 00 - Fax : (33) (0)5 49 45 30 50
petille@support.univ-poitiers.fr -
Crédits et mentions légales