Thèse d'exercice
Troubles du comportement des résidents d'un EHPAD porteurs de troubles cognitifs : intérêt de la création d'une unité protégée avec espace de déambulation et jardin thérapeutique.
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Les troubles du comportement, notamment l'agitation, sont fréquents chez les personnes âgées ayant des troubles cognitifs sévères. Il s'agit d'un problème de santé publique, constituant une source d'épuisement des aidants et du personnel en EHPAD. Les thérapies non médicamenteuses prennent une place de plus en plus importante. Néanmoins, peu d'études prouvent leur efficacité. D'où l'objectif de ce travail d'étudier l'intérêt d'une exposition sur le long terme à une unité protégée avec accès à un jardin thérapeutique, sur les troubles du comportement. Cette étude prospective observationnelle consistait au suivi de 20 résidents de l'EHPAD « Le Roch » atteints de troubles cognitifs, avant leur déménagement en Septembre 2017, six mois après, en Mars 2018, puis en Septembre 2018. La mesure quantitative d'échelles validées scientifiquement a été réalisée lors des trois recueils. Les résultats ont montré une amélioration significative des troubles du comportement et du retentissement de la charge de travail sur les soignants (NPI-ES), de l'agitation (CMAI) et une diminution du fardeau ressenti par les familles. La tendance à l'amélioration de la qualité de vie et la disparition de la contention physique est à souligner. La population est représentative des personnes âgées en EHPAD qui ont vécu en environnement rural toute leur vie. Ces données plaident pour un aménagement de l'environnement en EHPAD, en accord avec le vécu antérieur des résidents.
Mots-clés libres : démence, maladie d'Alzheimer, trouble du comportement, agitation, jardin thérapeutique, thérapies non médicamenteuses, qualité de vie, aidants.
Behavioral disorders, including agitation, are common in elderly adults with severe cognitive impairment. This is a public health problem, constituting a source of exhaustion for carers and care home staff. Non-pharmacological therapies are becoming increasingly important. However, few studies prove their effectiveness. Hence the interest of this work, which has studied the interest of a long-term stay in a protected unit with access to a therapeutic garden, from elderly people suffering from behavioral disorders. This observational prospective study consisted in the follow-up of 20 residents with cognitive disorders in the care-home “Le Roch”, before their move in September 2017, six months later, in March 2018, then in September 2018. The quantitative measurement of scales validated scientifically was carried out during the three collections. The results showed a significant improvement in behavioral disorders, agitation (CMAI) and the repercussions of the workload on carers (NPI-ES), and a decrease in the burden borne by families. The trend towards improvement in the quality of life and the disappearance of physical restraint must be noticed. The population is representative of elderly people in home-care who have lived in a rural environment all their lifes. These data argue for dementia-friendly care home environment (especially contact with nature) in accordance with residents' previous lived experience.
Keywords : Dementia, Alzheimer's disease, Behavioral disorders, Agitated behaviors, Therapeutic garden, Non pharmacological intervention, Quality of life, Caregiver burden.
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