Thèse d'exercice
La scopolamine, son utilisation thérapeutique et hors thérapeutique
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La Scopolamine, présente en quantités variables dans certaines Solanacées dites « mydriatiques » et obtenue industriellement par extraction à partir d'autres espèces, possède des propriétés parasympatholytiques comparables à celle de l'atropine, elle est
un inhibiteur compétitif et réversible des récepteurs cholinergiques muscariniques. Elle agit sur le SNC et a une action sédative, amnésiante, incapacitante et potentiellement hallucinogène à dose élevée.
Son utilisation thérapeutique en France est uniquement réservée à la prise en charge du mal des transports, des râles agoniques ainsi que des douleurs spasmodiques, occlusions intestinales et coliques hépatiques, sous deux formes, injectable et transdermique.
Son usage hors thérapeutique est une constante dans l’histoire des civilisations, lors de rites initiatiques ou religieux, puis comme « sérum de vérité » au début du 20ème siècle et plus récemment à des fins criminelles, en Amérique Latine où elle est appelée « Burundanga » ou « souffle du diable ». Les victimes deviennent dociles et perdent leur libre arbitre, permettant à l’agresseur d’obtenir n’importe quelle information ou action, d’apparence consentie, de la part de la victime.
Son utilisation volontaire récréative est plus récente, désormais hors de l’Amérique Latine et dont l’accès aux procédés de fabrication artisanaux à partir de substances en vente libre est permis au travers d’internet.
Les intoxications à la scopolamine sont graves et peuvent aboutir au coma. Il existe un antidote, la physostigmine, qui peut s’utiliser en milieu hospitalier.
Mots-clés libres : scopolamine, thérapeutique, intoxication.
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