Thèse d'exercice
Résidus médicamenteux dans l’eau environnementale : le rôle du pharmacien d’officine
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Aujourd’hui la présence de résidus médicamenteux dans l’eau environnementale est un fait parfaitement établi par la communauté scientifique. De plus la consommation mondiale de médicaments humains et vétérinaires continue d’augmenter au fur et à mesure des années. Cette consommation est différente selon les pays, avec une place plus importante des traitements aigus dans les pays à faible revenu. La France a tendance à stabiliser de façon globale sa consommation. Les médicaments retrouvés le plus souvent dans l’environnement dans l’hexagone correspondent pour certains aux données de dispensation. Cependant d’autres facteurs rentrent en compte comme les voies d’administration, d’excrétion, la stabilité des molécules dans les différents milieux… La composition des rejets médicamenteux issus de la « ville » est différente de celle des rejets issus des effluents hospitaliers, même si ces derniers représentent une quantité moins importante en terme de volume total. Les concentrations retrouvées dans l’environnement sont de manière générale décroissantes au fur et à mesure du cheminement de l’eau dans les différents compartiments hydriques. L’efficacité d’élimination des stations d’épuration n’est pas totale sur les résidus médicamenteux. De plus certaines concentrations de résidus de médicaments retrouvées dans l’environnement dépassent les doses supposées nocives pour l’environnement (PNEC). En outre la relation dose-effet de certaines molécules n’est pas monotone ; cela est particulièrement vrai avec les perturbateurs endocriniens.
Afin de palier à cette préoccupation environnementale entre autre, la France a mis en place successivement plusieurs plans nationaux et régionaux. S’appuyant sur ces plans et la loi Hôpital, Patient Santé et Territoire, le pharmacien d’officine doit prendre ce problème en compte dans son exercice quotidien et mettre en place des dispositifs pour lutter contre cette pollution. Cela ne peut que renforcer la place du pharmacien dans le système de santé français, surtout que la population est demandeuse d’informations et de solutions en santé environnementale.
Cette implication peut passer par une sécurisation des médicaments non utilisés et une optimisation de leur retour en pharmacie. En effet, 38 % de ceux-ci ont échappé au système de collecte en 2018. Dans cette thèse, plusieurs propositions sont finalement faites pour impliquer d’avantage les pharmacies : objets à vendre, communications environnementales, nouveaux matériels de collecte.
Mots-clés libres : eaux environnementales, résidus médicamenteux, Médicaments Non Utilisés, pharmacien, officine, santé environnementale, micropolluants, eaux usées, Plan Santé Environnement, Loi Hôpital Patient Santé Territoire, perturbateurs endocriniens, médicament.
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