Thèse d'exercice
Signature épigénétique de la chromatine dans le scandale de la Dépakine® : médias et science
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L’épilepsie est une maladie cérébrale caractérisée par la survenue d’au moins 2 crises non provoquées (ou réflexes) espacées de 24h. Elle touche environ 600 000 personnes en France et reste une maladie complexe de part ces différents types de crises et les différents traitements. Ainsi, une molécule efficace pour les crises généralisées peut ne pas être efficace pour les crises focales et vice-versa.
L’acide valproïque, plus connu sous le nom de Dépakine®, a longtemps été le traitement de référence de l’épilepsie car efficace pour tout type de crises. L’acide valproïque agit en augmentant le taux de neurotransmetteurs GABA.
En plus de ses propriétés pharmacologiques recherchées en thérapeutique, il apparait être un inhibiteur des histones désacétylases. De ce fait, l’acide valproïque constitue une marque épigénétique c’est-à-dire qu’il est susceptible de modifier l’ADN sans en modifier la séquence et cette marque est transmissible et irréversible.
Les marques épigénétiques sont nombreuses ; méthylation/déméthylation de l’ADN, acétylation/désacétylation de l’ADN, les ARN non codants…Autant de marques que de conséquences possibles telle qu’une augmentation ou une diminution de la transcription pouvant ainsi entraîner le développement de cancers.
Le scandale associé à l’acide valproïque, plus communément appelé scandale de la Dépakine® repose sur un manque d’informations vis-à-vis des patientes. En effet, dès les années 80 la littérature scientifique rapporte de nombreux cas de malformations or ce médicament n’est déconseillé chez la femme enceinte qu’en 2006. Ce scandale c’est aussi des troubles autistiques qui s’expliquent par l’activité d’inhibiteur des histones désacétylases de l’acide valproïque.
Le scandale de la Dépakine® c’est entre 16 600 à 30 400 enfants atteints de troubles mentaux et du comportement, 2150 à 4100 cas de malformations congénitales majeures, un risque de malformations congénitales multiplié par 4 ou 5, 10,7% de cas de de malformations et dans 30 à 40% des cas des troubles graves du développement et du comportement.
Mots-clés libres : épilepsie, traitements, acide valproïque, épigénétique, modifications épigénétiques, scandale de la Dépakine®.
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