Thèse d'exercice
Prévalence du portage de Klebsiella oxytoca dans les selles adressées pour recherche de Clostridium difficile
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Les diarrhées post-antibiotiques sont une complication fréquente de l'utilisation des antibiotiques. Dans les cas sévères, elles peuvent être une cause significative de morbidité, particulièrement chez les patients âgés hospitalisés. Si Clostridium difficile est la cause la plus fréquente et reconnue de diarrhée post-antibiotique (10-20%), la majorité des cas restent indéterminés. Certaines K. oxytoca sont capables de produire une cytotoxine qui serai responsable d'une diarrhée hémorragique. Récemment cette toxine a été identifiée, son opéron cloné et séquencé, elle a été dénommée Tilivalline. Mais ni la prévalence des diarrhées post-antibiotique dues à K. oxytoca, ni la fréquence des souches toxinogènes n'ont été déterminées sur un échantillon important de patients jusqu'à ce jour en France.
L'objectif principal de notre travail a été de déterminer la fréquence d'isolement de K. oxytoca toxinogène et hébergeant le gène de la tilivalline dans les selles diarrhéiques adressées au Laboratoire de Bactériologie Hygiène du CHU de Poitiers de mars 2017 à mars 2018 pour recherche de C. difficile.
Les K.oxytoca étaient recherchées en culture sur gélose chromogène et le gène de la tilivalline détecté par PCR en temps réel. L'effet cytotoxique des K.oxytoca était recherché par la mise en contact d'un surnageant bactérien avec une culture cellulaire de cellule Hep2.
1645 patients ont été inclus dans cette étude entre Mars 2017 et Mars 2018. 108 C.difficile toxinogène ont été détectés parmi ces patients et 57 K.oxytoca ont été détectées en culture.
La prévalence du portage de K. oxytoca chez les patients pour lesquels une selle diarhéique a été adressée au laboratoire pour recherche de C. difficile est de 3,5% (57/1645). Il n'y a pas plus de K.oxytoca chez les patients ayant reçu des antibiotiques dans les deux mois précédents l'infection (3,5%) que chez les patients n'ayant pas reçu d'antibiotiques (4%) (p = 0,36).
Cette étude pilote n'a pas permis de mettre en évidence des arguments en faveurs du rôle pathogène de K.oxytoca en étudiant l'évolution des patients en fonction de leur traitement et de la présence ou non du gène de la tilivalline par manque d'effectif.
Mots-clés libres : K.oxytoca, C.difficile, diarrhée post-antibiotiques, colite associée aux antibiotiques, selles, toxine, tilivalline.
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