Thèse d'exercice
Une étude épidémiologique pilote : les caractéristiques sociodémographiques de la population du centre de crise de l'hôpital Camille Claudel à Angoulême
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L'hospitalisation psychiatrique un sein d'un centre de crise a montré son intérêt pour la prise en charge de patients en situation de crise, en favorisant la solution d'une hospitalisation courte avec un suivi ambulatoire plutôt qu'une hospitalisation en admission psychiatrique. Cependant, nous ne connaissons pas les particularités de cette population à qui une hospitalisation au centre de crise est plus favorable qu'une hospitalisation en admission.
L'objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques socio-démographiques des patients admis au centre de crise au sein de l'hôpital Camille Claudel à Angoulême et d'objectiver les symptômes ressentis par les patients avec notre échelle de « douleur psychique » et enfin de connaître les habitudes thérapeutiques. Les données ont été collectées rétrospectivement à partir des dossiers informatisés des patients ayant bénéficié d'une hospitalisation au centre de crise (n=614) sur une période d'un an.
Nos résultats montrent que le profil de patient le plus hospitalisé correspond à des femmes, de moyenne d'âge 47 ans, célibataires, en activité, et percevant un salaire, possédant un réseau social (familial et / ou amical) et n'ayant pas de pathologie somatique connue. Le facteur précipitant la situation de crise est dans 33% des cas un conflit conjugal. Le motif d'hospitalisation le plus fréquent est la présence d'idées suicidaires (29%) et le diagnostic le plus posé est un épisode dépressif caractérisé d'intensité moyenne (37%). La durée moyenne d'hospitalisation est de trois jours. Seulement 29% des patients seront réhospitalisés à un an. A la fin de l'hospitalisation, nous orientons à 40% les patients vers un suivi CMP. 70% des patients ont déjà un traitement à leur arrivée et 90% sortent avec un traitement. Un antidépresseur est prescrit pour 68% des patients à leur sortie, un anxiolytique chez 76% des patients, un hypnotique chez 67% des patients et enfin un neuroleptique chez 27% des patients.
En ce qui concerne la fiche d'auto-évaluation de la « douleur psychique », nous avons constaté qu'il y avait une différence importante entre les résultats à l'entrée et à la sortie d'hospitalisation.
Cette étude met en avant l'intérêt d'avoir une telle structure dans le but notamment d'apporter au patient des stratégies pour gérer ses difficultés lors des situations de crises ainsi que la réduction des lits en admission et de la diminution des durées moyennes de séjour.
Mots-clés libres : centre de crise, caractéristiques socio-démographiques, urgence psychiatrique, douleur psychique.
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