Thèse d'exercice
Prise en charge des adénopathies cervicales malignes en apparence primitives : étude rétrospective multicentrique de 79 cas
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Introduction : Les métastases cervicales de cancer primitif inconnu (CUP) sont rares et leur prise en charge est mal codifiée. La prise en charge de cette pathologie repose sur une association de chirurgie, radiothérapie et ou de chimiothérapie. Le but de cette étude était de recenser les différents traitements réalisés devant un CUP cervical et d'évaluer leur efficacité.
Matériels et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective multicentrique dans 11 Centres Hospitalo-Universitaires français incluant des patients présentant une volumineuse métastase ganglionnaire cervicale classée N2b (en conglomérat supérieur ou égale à 6 cm) ou N3 de carcinome épidermoïde de CUP de Juin 2007 à Juin 2016.
Résultats : Au total, 79 patients ont été inclus. Cinquante-deux patients (66%) ont été traités par chirurgie première suivie d'une radiothérapie éventuellement potentialisée par une chimiothérapie, 11 patients (14%) ont été pris en charge par une chimiothérapie d'induction de type TPF (Docétaxel, Cisplatine et 5-Fluorouracile), 8 patients (10%) ont reçu une radio-chimiothérapie concomitante, 5 patients (6%) ont été traités par une radiothérapie exclusive et 3 patients (4%) ont reçu une polychimiothérapie. Le nombre de paralysie du XI était significativement plus important dans le groupe chirurgie première que dans les autres groupes (p=0,007). La survie globale, sans récidive ganglionnaire, sans métastase et sans maladie de l'ensemble de la population à 2 ans étaient respectivement de 54%, 74%, 66%, 54% et à 5 ans respectivement de 39,2%, 63%, 64% et 32%. La comparaison des groupe chirurgie première et chimiothérapie d'induction a retrouvé une supériorité du groupe chirurgie première en termes de survie globale (p=0,0042) et de survie sans récidive ganglionnaire (p=0,0016). Il n'y avait pas de différence significative en termes de survie sans métastase (p=0,44) et de survie sans maladie (p=0,31).
Conclusion : La prise en charge thérapeutique des adénopathies cervicales métastatiques sans primitif retrouvé reste encore mal définie. Cette étude ne permet pas de conclure à la supériorité d'une thérapeutique par rapport à une autre. Des études prospectives randomisées devront être réalisées afin d'établir la meilleure stratégie thérapeutique devant cette pathologie.
Mots-clés libres : adénopathie cervicale, primitif inconnu, radiothérapie, chimiothérapie d'induction, curage cervical.
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