Mémoire
Intégration de la pratique de l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse dans l’activité professionnelle des sages-femmes libérales du secteur Poitou-Charentes : étude menée de mai à septembre 2017
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Introduction : Pour en améliorer l’accès, les sages-femmes peuvent prescrire et pratiquer des interruptions volontaires de grossesse médicamenteuses (IVGM) depuis 2016. Les objectifs de notre étude étaient de déterminer la proportion de sages-femmes libérales (SFL) du Poitou-Charentes souhaitant intégrer l’IVGM dans leur activité professionnelle, d’identifier les facteurs favorisants et les freins à cette pratique et de calculer la proportion de SFL remplissant les critères demandés par la loi pour en réaliser sans formation complémentaire.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle, transversale, analytique et multicentrique réalisée par le biais d’un questionnaire envoyé aux SFL de l’ex région Poitou-Charentes.
Résultats : 67% des SFL de l’ex région Poitou-Charentes ont participé à l’étude. Parmi elles, 24,7% souhaitaient intégrer l’IVGM dans leur pratique avant 2 ans, 15,1% à plus long terme et un seul en réalisait déjà. La raison majoritairement évoquée par 89% d’entre elles était de proposer une prise en charge plus globale des patientes. Les SFL souhaitant intégrer l’IVGM dans leur pratique réalisaient significativement plus de suivi gynécologique (p=0,03). Le principal frein évoqué par 51,0% des SFL ne souhaitant pas réaliser d’IVGM était l’absence de formation ou d’expérience antérieure. 29,0% des SFL remplissaient les critères demandés par la loi pour théoriquement réaliser des IVGM sans formation complémentaire.
Conclusion : Les SFL portent un intérêt à cette nouvelle activité et pourraient donc en développer l’offre de soin. Cette activité reste peu pratiquée actuellement par les SFL, un accompagnement et des formations destinées aux SFL seraient à mettre en place.
Mots-clés libres : santé publique, IVG, sage-femme, exercice libéral, formation, gynécologie.
Introduction : To improve access to abortions, midwives are allowed to prescribe and practice medicals abortions since 2016. The objectives of our study were to determine the proportion of liberal midwives (LM) in Poitou-Charentes wishing to integrate medicals abortions in their professional activity, to identify contributing factors and obstacles and to calculate the proportion of LM fulfilling the criteria required by law to practice them without additional training.
Materials and methods : It was an observational, cross-sectional, analytical and multicentric study conducted through a questionnaire sent to the LM of the Poitou-Charentes region.
Results : 67% of LM in the Poitou-Charentes region participated to the study. Among them, 24.7% wanted to integrate medicals abortions in their practice before 2 years, 15.1% in a longer time and only one was currently performing. 89% of them explained their choice by the desire to propose a more comprehensive care of patients. LM wishing to integrate medicals abortions into their practice achieved significantly more gynecological follow-up (p=0,03). The main obstacle mentioned by 51.0% of LM who do not want to practice abortions was the lack of previous training or experience. 29.0% of LM fulfilled the criteria required by law to theoretically perform abortions without additional training.
Conclusion : LM are interested by this new activity and could develop the offer of care. This activity is not currently practiced by the SFL, support and training for the LM should be put in introduced.
Keywords : public health, abortions, midwives, liberal, training, gynecology.
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