Mémoire
Mutilations sexuelles féminines : état des lieux des connaissances des internes en médecine générale en Poitou-Charentes
FrançaisConsulter le texte intégral (format PDF)
Introduction : Les mutilations sexuelles féminines sont un problème de santé publique à l’échelle mondiale et la France n’est pas épargnée par ces pratiques. Il était donc intéressant de s’interroger sur les connaissances des futurs médecins sur un sujet aussi sensible.
Méthode : Nous avons réalisé une enquête descriptive transversale afin de faire un état des lieux des connaissances des internes en médecine générale de la région Poitou-Charentes. Notre questionnaire a été élaboré en nous basant sur des sites officiels accessibles à tous et sur des thèses. Il était disponible en ligne et en version papier.
Résultats : 87.5% des étudiants ayant participé à notre enquête sont dans l’impossibilité d’identifier le stade de mutilation d’une patiente. Les étudiants de sexe féminin semblent plus à même de définir le type de mutilation observé tout comme les étudiants venant de région abritant un grand nombre de femmes mutilées. Avoir été confronté aux mutilations ne permettrait pas une meilleure reconnaissance de la mutilation à l’examen clinique mais une meilleure confiance en soi quant à sa prise en charge. 82% des participants à l’enquête n’ont jamais été confrontés aux mutilations et 8% se disent capables de prendre en charge une patiente mutilée.
Conclusion : Un manque de connaissance des internes a été mis en évidence. Il serait intéressant de tester le programme de formation proposé suite à cette enquête et mener une étude analytique à plus grande échelle afin de savoir si les paramètres étudiés (sexe, stage en gynécologie lors de l’externat, région d’origine, confrontation antérieure aux mutilations et ressenti sur sa prise en charge) ont une influence significative ou non.
Mots-clés libres : appareil génital féminin, excision, évaluation connaissance, internat.
Introduction : Female genital mutilation is a public health matter worldwide and France hasn’t been spared from these practices. It was interesting to assess the knowledge of future doctors [and health professionals] about such a sensitive topic.
Method : We elaborated a transversal descriptive investigation to create an inventory of future doctors’ knowledge in Poitou Charentes. We elaborated our topic based on official websites and dissertations. They were available online and also in hard copy versions.
Results : 87.5% of the students who participated in our study were unable to identify the mutilation stage of a patient. Female students were more apt to define the mutilation stage as well as students who came from areas where a large number of mutilated women resided. A past encounter with mutilation does not allow better recognition of mutilation during a physical
examination but, [on the other hand], provides more self-confidence concerning how it should be managed. 82% of the participants had never seen a form of female genital mutilation and 8% said they felt capable of managing a mutilated patient’s case.
Conclusion : The interns’ lack of knowledge about this topic was highlighted. It would be interesting to test the training program that was offered at the end of our investigation and do an analytical study on a larger scale to find out whether the parameters that were studied (sex, gynecological training during internships, regional origin, past encounters with mutilations and feelings related to their management) have a significant influence or not.
Keywords : circumcision female, health knowledge, attitudes, practice, female genital, students, medical.
Menu :
Annexe :
Université de Poitiers - 15, rue de l'Hôtel Dieu - 86034 POITIERS Cedex - France - Tél : (33) (0)5 49 45 30 00 - Fax : (33) (0)5 49 45 30 50
petille@support.univ-poitiers.fr -
Crédits et mentions légales