Mémoire
Apport de la lecture labiale dans le traitement de la phonologie des mots chez les enfants dysphasiques âgés de 6 à 12 ans
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Des représentations phonologiques de faible qualité ont été mises en évidence dans plusieurs études chez les enfants dysphasiques. Néanmoins, celles-ci utilisent généralement des paradigmes expérimentaux artificiels. Par conséquent, elles omettent la part de l’analyse des informations visuelles dans le traitement phonologique. Ce travail cherche donc à mettre en évidence le degré d’influence des informations visuelles dans le traitement de la phonologie des mots chez les enfants dysphasiques âgés de 6 à 12 ans. Pour répondre à cette problématique, les performances de 16 enfants dysphasiques ont été comparées à celles de 16 enfants au développement typique du langage appariés sur l’âge lexical réceptif via une tâche de détection d’erreurs de prononciation. Celle-ci est informatisée et présentée sous forme de vidéos dans lesquelles une locutrice française prononce des mots et des pseudo-mots. Chaque item est alors présenté dans deux conditions de perception de la parole : avec lecture labiale (perception audiovisuelle de la parole) et sans lecture labiale (perception strictement auditive de la parole). Les résultats mettent en évidence de moins bonnes performances des enfants dysphasiques par rapport aux enfants du groupe contrôle à cette tâche expérimentale. Elle révèle d’autre part que la lecture labiale n’améliore ni le traitement phonologique des mots des enfants dysphasiques ni celui des enfants contrôles. Cette recherche semblerait donc indiquer que le traitement phonologique des mots des participants des deux groupes s’appuierait principalement sur une entrée auditive.
Mots-clés libres : dysphasie, traitement phonologique, représentations phonologiques, lecture labiale.
Several studies have highlighted low-quality phonological representations for children with Specific Language Impairment (SLI). Nevertheless, these studies generally use artificial experimental paradigms. Therefore, they omit the part of visual information analysis in phonological processing. The purpose of this study is to evaluate the lipreading’s influence concerning the phonological processing of words by children between 6 ans 12 years old with SLI. To answer this problem, we have compared, through a mispronunciation detection task, the performance of 16 children with SLI and 16 normally developping children matched on lexical age. This experimental task is computerized and composed of several videos in which a speakerin is uttering words and non-words. Each stimulus is presented through two conditions : with lipreading (audiovisual speech perception) and without lipreading (only the auditory speech perception). The results of this study show that the SLI children seem to experience more difficulty to identify mispronunciations with respect to children from the control group in this experimental task. Futhermore, this study indicates that lipreading does not improve the phonological processing of words neither for children with SLI nor children from the control group. This research suggests thus that the phonological processing of words by participants from both groups would mainly be based on an auditory input.
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