Thèse d'exercice
Interventions obstétricales dans une population à bas risque et conséquences materno-fœtales
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But : Evaluer les interventions obstétricales au sein d'une population à bas risque.
Matériels et méthodes : Etude descriptive et observationnelle d'une cohorte prospective,
menée dans 2 établissements d'une même région (CHU Poitiers maternité de type 3 et
CH Châtellerault maternité de type 1), regroupant 1350 parturientes à bas risque en 2012
dont 509 nullipares. L'objectif principal est d'identifier la fréquence des interventions
obstétricales comprenant les interventions par voie basse (extraction instrumentale et
manoeuvre liée aux dystocies ou difficultés des épaules) et les accouchements par
césarienne en urgence pendant le travail. Les objectifs secondaires sont d'évaluer le motif
principal et les conséquences materno-foetales de ces interventions.
Résultats : La fréquence de la grossesse à bas risque est de 37 % au sein des 2
établissements.
Le taux d'interventions par voie basse est de 9.7 % et le taux de césariennes de 2.8 %. Ces
taux sont respectivement de 15.7 % et 5.1 % chez la femme nullipare. On retrouve un lien
significatif entre la nulliparité et le risque d'intervention par voie basse (OR 4.23 ; 95 % IC
2.76 - 6.48) et le risque de césarienne (OR 5.04 ; 95 % 2.3 - 11.2). Ces associations sont
renforcées en cas d'âge maternel avancé.
La moitié des extractions instrumentales sont réalisées pour une non progression du mobile
foetal. Le motif de la majorité des césariennes est l'anomalie du rythme cardiaque foetal
suspecte d'hypoxie.
2.9 % de nos accouchements se sont compliqués d'une hémorragie du post partum sévère,
pour laquelle une association significative est retrouvée avec une durée prolongée de la
seconde phase passive du travail et la macrosomie foetale. On rapporte 1.4 % de déchirures
périnéales graves associées significativement aux extractions instrumentales.
Dix-huit nouveaux nés (1.3 %) ont présenté des signes d'asphyxie intra-partum, influencés
par le mode d'accouchement.
Conclusion : Nos résultats rendent compte que les principaux facteurs qui influencent le
mode d'accouchement, au sein de notre population à bas risque, sont la nulliparité et l'âge
maternel avancé (> 35 ans). Ces données suggèrent que la nulliparité pourrait être
considérée comme un facteur à haut risque. Les issues néonatales défavorables sont
fortement corrélées au mode d'accouchement. Une grossesse considérée à bas risque à
l'admission en salle de travail ne garantit pas un accouchement physiologique. Néanmoins,
nos résultats encourageants pourraient amener à proposer une prise en charge "moins
médicalisée" de l'accouchement dans une population à bas risque sélectionnée.
Mots-clés libres : grossesse à bas risque, travail, accouchement, hémorragie post partum, déchirures périnéales, asphyxie intra-partum.
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