Thèse d'exercice
Utilisation de l’ivermectine contre les ectoparasites et nématodes mésoparasites des singes captifs
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Les parasites sont des organismes vivant dans l’environnement, cohabitant avec leurs hôtes et évoluant avec eux. Ils peuvent infester leurs téguments, leurs cavités, ou leurs tissus, trouvant ainsi biotope et nourriture. Dans notre travail, les hôtes sont les singes. Ces animaux appartiennent à l’ordre des primates, comptant actuellement 285 espèces connues. Nous nous sommes intéressés à 222 singes de 26 espèces différentes qui ont reçu un traitement par ivermectine et/ou ont fait l’objet d’analyses parasitologiques des selles.
L’ivermectine est un antiparasitaire régulièrement utilisée dans les captivités. Elle possède un large spectre, peu d’effets indésirables, sa toxicité sur les organismes (notamment des femelles gestantes et des juvéniles) est faible, et les professionnels ont un bon recul sur son utilisation. Chez les singes captifs du ZooParc de Beauval, les ectoparasites peuvent être des arthropodes, comme les insectes ou les chélicérates. Ces parasites sont directement éliminés lors des séances d’épouillage, qui ont un intérêt non seulement hygiénique mais aussi social, et ces parasites ne nécessitent habituellement pas de prise en charge pharmacologique.
Entre août 2016 et août 2017, 77 analyses parasitologiques des selles des singes (prélèvement d’un groupe de singes ou individuels) ont été effectuées au ZooParc de Beauval. Après enrichissement par la méthode de flottation, 22 selles ont été diagnostiquées positives, retrouvant les nématodes des super familles Strongyloidea et Strongyloididea, ainsi que le genres Trichuris et Capillaria, qui sont compris dans le spectre d’action de l’ivermectine.
Au ZooParc, la forme d’ivermectine utilisée est l’IVOMEC injectable 1% (10mg/ml) de chez Merial®. La posologie utilisée est comprise entre 200 et 400μg/kg et l’administration se fait en dose unique sous-cutanée. Entre 2014 et 2017, 88 traitements par ivermectine ont eu lieu chez les singes captifs. Un suivi parasitologique plus régulier permettrait d’étudier plus précisément
l’efficacité du traitement. La surveillance de la clinique par les professionnels est importante afin de détecter les signes évocateurs de parasitoses et de traiter les animaux lorsque cela est nécessaire. L’élimination efficace et totale des selles est indispensable pour limiter la toxicité de l’ivermectine sur les écosystèmes, notamment sur la faune aquatique et terrestre.
Mots-clés libres : ivermectine, singes captifs, nématodes mésoparasites, ectoparasites.
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