Thèse d'exercice
Étude rétrospective d'une population de 264 patients insuffisants cardiaques implantés d'un DAI triple chambre entre 2005 et 2015
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Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique sur les patients implantés d'un CRT-D au CHU de Poitiers entre 2005 et 2015 avec un suivi minimum de 1 an. Les caractéristiques des patients : les antécédents, la cardiopathie sous-jacente, le traitement et l'ECG à l'implantation avec la largeur des QRS et la morphologie des QRS à l'implantation, les complications et le devenir des patients ont été relevés.
Résultats : Au total, 264 patients ont été inclus dans notre étude. On retrouve 81,1% d'hommes, un âge moyen de 66,26 +/- 9,74 ans, une insuffisance rénale chronique chez 14,4% des patients, une FEVG de 26,97 +/- 7,26%, un DTDVG à l'implantation de 67,06 +/- 9,87 mm, un NT pro BNP 3149 +/-3888 ng/L, 49,6% de cardiopathie ischémique et 47,73% de cardiopathie dilatée à coronaires saines. Les patients inscrits au RADIC représentaient 48,9% des patients. A l'implantation, on retrouvait 59,1% de patients en rythme sinusal, 18,6% de patients présentant un BAV 1, la largeur des QRS moyen était de 149,10 +/-32,8 ms et 83,3% des patients implantés avaient un BBG et 6,4% un BBD. En termes de traitement, 87,9% des patients avaient un bétabloquant à l'implantation, 81,4% un ISRA, 29,5%, un anti-aldostérone et 80,3% un diurétique de l'anse. La FEVG à 6-12 mois était en moyenne de 38,94+/-11,7%. En ce qui concerne, les critères de non réponse au CRT-D : 33,3% des patients ont été hospitalisés pour IC, 31,1% sont décédés, 17,5% sont décédés de causes cardiovasculaires et 53,6% ont eu une réduction du VTS de moins de 15%. Les facteurs reliés à ces critères de non réponse mis en évidence dans notre étude étaient l'âge plus élevé à l'implantation, l'insuffisance rénale chronique, la présence préalable d'un DAI, l'adhérence au RADIC, la présence d'un BAV 1 et la morphologie du QRS à l'ECG d'implantation, une absence de traitement par ISRA ainsi qu'une dose plus faible, la présence d'un traitement par diurétique de l'anse avec une dose plus élevée, la présence d'un traitement par un anti-aldostérone, un NT-pro-BNP élevé, une dyspnée classe NYHA plus élevée à l'implantation et dans le suivi la délivrance de thérapies appropriées par le DAI ainsi que la FEVG à 6-12 mois moins élevées.
Conclusions : Dans notre étude, les patients implantés d'un CRT-D au CHU de Poitiers présentent des caractéristiques similaires aux études réalisées sur le CRT-D mais avec une FEVG plus élevée à l'implantation et un taux d'anti-aldostérone plus bas. Nous avons mis en évidence des critères de non réponse au CRT-D déjà retrouvés dans certaines études tels que l'IRC et le BAV 1 sur l'ECG à l'implantation qui pourraient faire l'objet d'études plus spécifiques. La prise en charge dans une unité thérapeutique d'insuffisance cardiaque (RADIC) n'a pas montré d'amélioration pronostique chez ces patients.
Mots-clés libres : resynchronisation cardiaque CRT-D, insuffisance cardiaque, facteurs prédictifs de réponse.
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