Thèse d'exercice
BPCO post-tabagique : la réhabilitation respiratoire d'un patient peut-elle en améliorer la prise en charge par son médecin traitant ?
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Introduction : La broncho-pneumopathie chronique obstructive est un problème majeur de santé publique, 5ème cause de décès en France. Trop peu de cas sont diagnostiqués et traités selon les recommandations. Le médecin généraliste est le mieux placé en premier recours pour le dépistage et le traitement de cette pathologie, dont le but est de soulager les symptômes, de réduire les évènements morbides et d'améliorer la qualité de vie des patients. L'amélioration de la prise en charge doit passer par la disponibilité de centre de réhabilitation respiratoire. Nous avons cherché à savoir si la proximité d'un tel centre et le stage d'un de leur patient permettent aux généralistes d'améliorer leur prise en charge de la BPCO.
Méthode : Nous avons réalisé une étude descriptive mono-centrique. 102 questionnaires et courriers d'information ont été adressés aux médecins traitant de patients pris en charge au centre de réhabilitation respiratoire du Moulin vert de Nieuil-L'Espoir entre 12 et 36 mois avant le recueil pour une BPCO post-tabagique.
Résultats : 33 (32.4% de participation) questionnaires ont été recueillis puis analysés. Le critère d'amélioration des pratiques de plus de 25% des médecins est respecté pour quasiment l'ensemble des critères. 9 (27.3%) estiment plus dépister la BPCO, 17 (51.5%) demandent plus d'EFR, 12 (36.4%) utilisent plus la gradation thérapeutique et 33 (100%) voient un intérêt au maintien de l'activité physique. Seule la mesure du souffle au cabinet n'est pas améliorée avec 2 (6.1%) médecins pratiquant des spirométries ou mini-spirométries. Mais 13 (39.4%) médecins envisagent de réaliser des spirométries complètes dans le futur. Le sentiment de limitation liée au tabac est diminué chez 9 (27.3%) médecins.
Discussion et conclusion : Il semblerait que l'entrée d'un de leur patient en réhabilitation respiratoire permette aux médecins de se ré-intéresser à la BPCO, d'améliorer leur pratique, et d'y adresser eux même des patients comme 17 (51.5%) d'entre eux l'ont fait. Les nouveaux modes de pratiques en maisons pluridisciplinaires sembleraient accentuer ces améliorations. La formation primaire des médecins devrait insister sur la place et les modes de prescription de la réhabilitation respiratoire dans le traitement de la BPCO.
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