Thèse d'exercice
Étude observationnelle sur la qualité de crise et les troubles dysautonomiques au cours de l'électroconvulsivothérapie sous 3 hypnotiques différents (propofol, étomidate et kétamine) au CHU de Poitiers
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Introduction : L'électroconvulsivothérapie est une thérapie choisie en psychiatrie afin de pallier aux formes sévères et résistantes aux traitements. II n'existe à ce jour aucune recommandation concernant le choix de l'hypnotique alors qu'il pourrait influencer la qualité de la crise et l'apparition de troubles dysautonomiques.
Objectif : Observer au CHU de Poitiers l'effet de 3 hypnotiques, le propofol, l'étomidate et la kétamine sur la qualité de crise et les troubles dysautonomiques au cours de l'électroconvulsivothérapie.
Matériel et méthode : Étude observationnelle non randomisée. Critère de jugement principal : incidence d'une crise satisfaisante associant une durée de crise >30 secondes et/ou un arrêt brutal. Critères de jugements secondaires : incidence d'une crise idéale, durée de crise, charges électriques et troubles dysautonomiques. Recueil de la pression artérielle, du rythme cardiaque, et de la conduction cardiaque effectués avant le choc et aux minutes 1, 2, 4 et 6 après le choc.
Résultats : 83% (n=136) des séances avaient une crise satisfaisante avec une incidence plus élevée sous kétamine 94% (N=31) et étomidate 91% (N=53) par rapport au propofol 71% (N=52) ( p=0,017). 54% (N=89) des séances avaient une crise idéale avec une incidence plus élevée sous kétamine 73% (N=24) et étomidate 64% (N=37) par rapport au propofol 38% (N=28) (p=0.0008). Les durées de crise étaient supérieures au cours des séances sous étomidate et kétamine (p=0,014). La tension artérielle moyenne était plus élevée sous kétamine et étomidate par rapport au propofol à tous les temps après le choc (p<0.0001). L'incidence des poussées hypertensives était plus élevée sous kétamine ( p<0.0001). Les fréquences cardiaques et les tachycardies >130 batts/min étaient plus élevées sous kétamine. L'incidence des bradycardies était plus élevée sous étomidate et propofol. Il n'a pas été mis en évidence de trouble du rythme ou conductif majeur.
Conclusion : La crise était de meilleure qualité sous kétamine et étomidate par rapport au propofol. Ce résultat est à confronter à l'efficacité thérapeutique. Les pressions artérielles moyennes étaient plus élevées sous étomidate et kétamine. Les poussées tensionnelles et de tachycardies étaient plus marquées sous kétamine alors que les bradycardies étaient plus fréquentes sous étomidate et propofol.
Mots-clés libres : sismothérapie, qualité de crise, hypnotiques, troubles dysautonomiques.
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