Thèse d'exercice
État des lieux de la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales par les médecins généralistes de la Vienne
FrançaisConsulter le texte intégral (format PDF)
Introduction: Une femme sur dix déclare être victime de violences conjugales en France. Les médecins généralistes sont les premiers interlocuteurs des victimes : leur rôle est donc de dépister mais surtout de prendre en charge ces femmes. L'objectif de cette thèse est de mieux décrire les connaissances, attitudes et pratiques des médecins généralistes de la Vienne face à une situation de violences conjugales.
Méthode : Une étude observationnelle transversale a été réalisée, entre avril et novembre 2016, à l'aide d'un nouveau questionnaire permettant de collecter des données sur la prise en charge des victimes par les médecins généralistes installés dans la Vienne. Le questionnaire a permis d'évaluer les connaissances, les pratiques et les freins à la prise en charge des violences conjugales qui ont pu ensuite être décrits de façon générale mais aussi en fonction du sexe du médecin et de la durée d'exercice.
Résultats : Trente-six médecins ont répondu au questionnaire, et parmi eux, 64% ne connaissaient pas la proportion de femmes victimes de violences conjugales en France. Concernant la prise en charge des victimes de violences conjugales et leur dépistage, 69,5% de notre effectif se sentait peu confiant. La première conduite à tenir des médecins était de référer leurs patientes à une association spécialisée. Enfin, les limites à la prise en charge des victimes de violences conjugales identifiées par les médecins de notre étude étaient le refus de la patiente, l'impossibilité de signalement sans consentement et le manque de formation. Peu de résultats significatifs en fonction des groupes de durée d'exercice et de sexe ont été observés.
Discussion : Les résultats de notre étude montrent que les modalités de prise en charge et de suivi des patientes victimes de violences conjugales par les médecins de la Vienne restent complexes, notamment à cause d'un manque de formation médicale. Afin de pallier ce manque, l'offre de formations universitaires, mais aussi continue proposée par exemple par les agences de santé publique, pourrait être développée.
Mots-clés libres : femmes, violences conjugales, violences envers les femmes, médecins généralistes, prise en charge des victimes, formations médecins généralistes.
Introduction: One woman in ten reports being a victim of domestic violence in France. The general practitioners (GPs) are the first point of contact for the victims : their role is therefore to detect clinicals signs of violences but especially to take care of these women. The aim of this thesis was to better describe the knowledge, attitudes and practices of the general practitioners of the Vienne facing situations of conjugal violence.
Method: A cross-sectional observational study was carried out, between April and November 2016, using a new questionnaire to collect data about the care of victims by GPs in french Vienne area. The questionnaire assessed knowledge, practices and constraints on the management of domestic violences, which could then be described in general terms, but also according the GPs gender and length of practice.
Results: Thirty-six physicians responded to the questionnaire, and among them 64% did not know the proportion of women victims of domestic violence in France. Regarding the care and detection of victims of domestic violence, 69.5% of our staff felt unconvincing. The action to be taken by GPs according to their declaration was to refer their patients to a specialized association. Finally, the limits to the care of the victims of domestic violence identified by GPs in our study were the refusal of the patient, the impossibility of reporting without consent and the lack of medical training. Few significant findings by length of practice group and sex groups were observed.
Discussion: The results of our study showed that the screening and follow-up of patients suffering from domestic violence by GPs in French Vienne area remain complex, in particular due to a lack of medical training. In order make up for this lack, both academic teaching, but also continued proposed by public health agencies could be developed.
Keywords : women, domestic violence, violence against women, general practitioners, care of victims, general practitioner training .
Menu :
Annexe :
Université de Poitiers - 15, rue de l'Hôtel Dieu - 86034 POITIERS Cedex - France - Tél : (33) (0)5 49 45 30 00 - Fax : (33) (0)5 49 45 30 50
petille@support.univ-poitiers.fr -
Crédits et mentions légales