Thèse d'exercice
Étude radiologique comparative de la cyphoplastie aux ballonnets versus stentoplastie dans les fractures non ostéoporotiques de la charnière thoracolombaire : série de 48 cas
Français
Travail non accessible
Introduction : Le principe de la cyphoplastie est de restaurer l'anatomie du corps vertébral après une fracture en compression (Magerl A) par l'expansion de ballonnets. Le renforcement de la colonne antérieure s'obtient par l'injection de ciment. Plus récemment la stentoplastie a été développée pour réduire la perte de hauteur vertébrale après ablation des ballonnets. L'objectif était de comparer radiologiquement la cyphoplastie et la stentoplastie à court et moyen terme.
Matériel et méthodes : Une étude prospective, monocentrique, mono-opérateur et continue de 60 patients (âge moyen 47,3 ans) a été réalisée entre Octobre 2011 et Novembre 2014. Le critère principal d'inclusion était une fracture récente non ostéoporotique de la charnière thoracolombaire. Un groupe était traité par cyphoplastie (Kyphon®, Medtronic) et l'autre par la stentoplastie (VBS®, Synthes). Le comblement était réalisé par du ciment PMMA haute viscosité respectivement Bone Ciment V® (Biomet) et Vertecem V+® (Synthes). Le critère principal était la correction de la cyphose vertébrale (CV) post-opératoire et à 3 mois. Secondairement nous avons analysé les hauteurs vertébrales, l'index de Farcy, de Beck, le pourcentage de tassement, le comportement des disques adjacents, les fuites de ciment et leur localisation.
Résultats : La réduction moyenne à 3 mois de la CV était de 4,73° +/- 4,8° après cyphoplastie et de 4,63° +/- 2,7° après stentoplastie (p=0,9393). Il n'y a pas de différence entre les deux techniques pour la restauration des hauteurs vertébrales, l'index de Farcy, de Beck et le pourcentage de tassement. Les fuites de ciment étaient significativement plus nombreuses (p=0,00233) dans la cyphoplastie (41,7%) que dans la stentoplastie (4,2%). L'analyse radiographique des disques n'objectivait pas de différence de leur capacité de compensation. L'étude des disques atteints par une fuite montrait une tendance à la diminution d'adaptation (p=0,0579).
Conclusion : Il n'y a pas de différence significative de réduction fracturaire (CV, Farcy, Beck) entre la cyphoplastie et la stentoplastie. Dans le groupe cyphoplastie, on retrouvait un taux plus important de fuites de ciment avec un potentiel retentissement discal. Cette différence significative peut s'expliquer par une éventuelle variation de viscosité entre les 2 ciments utilisés et par la singularité du stent, responsable d'un frein à l'écoulement.
Mots-clés libres : fracture vertébrale en compression, cyphoplastie, stentoplastie vertébrale, rachis thoracolombaire, mini-invasif.
Menu :
Annexe :
Université de Poitiers - 15, rue de l'Hôtel Dieu - 86034 POITIERS Cedex - France - Tél : (33) (0)5 49 45 30 00 - Fax : (33) (0)5 49 45 30 50
petille@support.univ-poitiers.fr -
Crédits et mentions légales