Thèse d'exercice
Autoanticorps anti-PM-SCL : étude rétrospective d'une série monocentrique de 78 patients et relation avec l'exposition professionnelle
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Propos : L'objectif de notre étude était de mieux caractériser les patients porteurs d'auto-anticorps anti-PM-SCL et préciser la valeur prédictive des auto-anticorps sur la gravité et l'évolutivité des pathologies. Il s'agissait également, de déterminer si une exposition professionnelle pouvait être évoquée dans les myosites.
Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective, descriptive et monocentrique menée au CHU de POITIERS sur les patients présentant une détection positive des autoanticorps anti PM-SCL de 2011 à 2016. Nous avons relevé et analysé les diagnostics, les données cliniques, biologiques et paracliniques des patients, ainsi que les expositions professionnelles.
Résultats : L'âge moyen des patients de notre série était de 57 ans pour les hommes et 54 ans pour les femmes. Un antécédent de maladies auto-immunes était retrouvé dans 30 % des cas. On retrouvait une atteinte cutanée dans 50 % des cas, une atteinte articulaire dans 47 % des patients et musculaire chez 32 % des patients. Un syndrome de Raynaud était présent chez 37 % des patients. Un traitement spécifique était nécessaire dans 33 % des cas. On relevait une évolution favorable de 42 % des patients. Une exposition professionnelle à la silice ou aux solvants était retrouvée chez 17 patients sur les 63 interrogés.
Les patients atteints de myopathie inflammatoire associée aux anticorps anti PM-SCL, présentaient, 54 % atteintes pulmonaires, 86 % d'atteintes cutanées, 82 % d'atteintes musculaires et 68 % d'atteintes articulaires. Un syndrome de Raynaud était retrouvé dans 59 % des cas. Une exposition professionnelle aux solvants ou à la silice était présente chez 36 % des patients.
Les sclérodermies associées aux anticorps anti PM-SCL, étaient marquées par une évolution favorable et un syndrome de Raynaud dans 100 % des cas.
Conclusion : Les myosites associées aux anticorps anti PM-SCL sont des pathologies potentiellement graves, à surveiller étroitement, notamment l'évolution pulmonaire.
Les sclérodermies associées aux autoanticorps anti PM-SCL, sont de bon pronostic.
Une exposition professionnelle ou environnementale est à rechercher devant une myosite.
Mots-clés libres : anticorps anti PM-SCL, myosite, syndrome de chevauchement, exposition professionnelle.
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