Thèse d'exercice
Le rôle de la médecine générale, en collaboration avec le gynécologue et l'oncologue, dans la prise en charge thérapeutique et post‐thérapeutique du cancer du sein
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Introduction : Le cancer du sein est une pathologie dont la prise en charge est multidisciplinaire,
définie comme une question de santé public depuis le Plan Cancer de 2003. La France est organisée
en réseaux comportant des Centres de Coordination en Cancérologie, organisant le dépistage, et les
RCP. L'une des difficultés de cette prise en charge est d'avoir une collaboration de qualité avec le
Médecin Généraliste. Ce travail évalue la collaboration entre le généraliste, le gynécologue et
l'oncologue, dans la prise en charge thérapeutique et post-thérapeutique du cancer du sein.
Matériel et méthode : Etude quantitative réalisée avec un questionnaire porté sur les différents
aspects de la prise en charge du cancer du sein, et adressé aux médecins généralistes de l'ex-Région
Poitou-Charentes ainsi qu'aux spécialistes d'organes que sont les gynécologues et Oncologues
inscrits au Réseau Onco-Poitou-Charentes. L'analyse statistique a permis de comparer les points de
vue de ces deux populations sur le rôle de la médecine générale.
Résultats : Inclusion de 73 généralistes et 21 spécialistes d'organes. Les deux populations pensent
qu'il est nécessaire d'améliorer la collaboration sans différence significative (respectivement 64 % et
65%). Les généralistes sont significativement plus volontaire vis à vis de leur participation à l'annonce
diagnostic, à l'information du patient, à la prise en charge des complications et du diagnostic de
récidive (p<0,05). L'écart est encore plus important pour les généralistes de plus de 45 ans. De
nombreuses pistes d'amélioration de la collaboration ont été suggérées portant sur la communication,
la coordination et la prise en charge globale selon le modèle Bio-Psycho-Social.
Discussion : La médecine générale montre la volonté d'accroitre son action dans la prise en charge
du cancer du sein, mais elle est freinée par un manque de temps, d'organisation, et de formation. Il y
a également une plus grande autonomie des spécialistes d'organe depuis la mise en place des plans
cancer. Il existe une double-lecture des questions posées, avec une vision différente de la pathologie,
en fonction du milieu d'exercice. Les différences liées à l'âge des praticiens témoignent d'une plus
grande expérience et d'un apprentissage différent selon les générations. L'amélioration de la
collaboration se fera par une meilleure communication, de par les échanges et les plateformes
informatiques, mais aussi par une coordination des activités avec des professionnels de santé dédiés
et des actions locales, et enfin par un développement de la prise en charge globale, centrée sur le
patient, son environnement et ses croyances.
Conclusion : Il est nécessaire d'améliorer la collaboration en la médecine générale, les gynécologues
et les oncologues dans la prise en charge du cancer du sein. Il est nécessaire de d'impliquer la
médecine générale dans la stratégie de suivi, d'améliorer ses échanges avec les autres spécialités, et
de se servir de ses connaissances en terme de prise en charge globale.
Mots-clés libres : cancer du sein, médecine générale, multidisciplinaire, collaboration, coordination.
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