Thèse d'exercice
Le recours au réseau ressource, le niveau d'anxio-dépression, d'estime de soi et d'insight sont-ils des facteurs d'abstinence alcoolique dans les six mois après une cure en institution ?
Français
Travail non accessible
Objectifs : L'objectif principal de cette étude était de montrer qu'il existe un lien entre le maintien de l'abstinence six mois après une cure de sevrage alcoolique d'au moins trois semaines et des recours fréquents au médecin généraliste ou à d'autres membres du réseau ressource. L'objectif secondaire était de déterminer si de bons scores aux échelles d'évaluation recueillies à six mois sont liés au maintien de l'abstinence et s'ils peuvent être prédictifs à la sortie de la cure d'une abstinence à six mois.
Méthodologie : Les patients ont été interrogés à six mois de leur sortie par un questionnaire individuel complété par téléphone, email ou courrier. Le questionnaire a concerné : la Consommation Déclarée d'Alcool (CDA), leur craving, différentes échelles : HAD, Insight et l'estime de soi, des éléments de leur histoire addictive, de leur réseau relationnel, leur recours au réseau de soin.
Résultats : Cent trente-six patients ont été inclus, quarante-neuf personnes ont répondu à six mois, soit 36% de la population qui est constituée pour les trois quarts d'hommes. On ne retrouve pas de profil « à risque » de rechute. A la différence des résultats à trois mois, les abstinents à six mois n'ont pas plus de recours aux personnes ressources que les rechuteurs.Le seul critère à six mois semblant agir sur le maintien de l'abstinence est un score d'anxiété faible (p=0.001). On observe des tendances mais non significatives vu les effectifs concernant : le score d'estime de soi élevé, un score d'insight stable et un alcoolisme ancien. L'état dépressif n'est pas lié au maintien du sevrage. Aucun critère prédictif du maintien du sevrage n'est retrouvé. Le médecin généraliste est la personne ressource la plus citée et le premier recours envisagé dans des trois mois qui suivent, que ce soit à la sortie de la cure ou 6 mois après.
Conclusion : Cette étude suggère que le bénéfice du recours aux personnes ressources (dont essentiellement le médecin généraliste) acquis en phase de sevrage précoce, disparait à 6 mois de la sortie de la cure. Les rechuteurs y sont significativement plus anxieux, ont une estime de soi plus basse, et un insight diminué à la différence des abstinents. Le rôle primordial du médecin généraliste dans les premiers mois du suivi post cure de sevrage alcoolique semble confirmé.
Mots-clés libres : alcoolisme, cure en institution, abstinence, réseau relationnel, fréquence de contacts, médecine générale, échelles d'évaluation, anxiété, insight, estime de soi, dépression.
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