Thèse d'exercice
Vaccination contre les infections à Papillomavirus et recommandations : état des lieux des pratiques en médecine générale en Charente-Maritime
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Introduction : Les infections à papillomavirus font partie des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes. Les génotypes oncogènes 16 et 18 entraînent des lésions précancéreuses et sont retrouvées dans près de 70% des cancers du col de l’utérus. Le cancer du col de l’utérus représente 1102 décès par an en France. Nous avons la chance d'avoir à notre disposition 2 vaccins dirigés contre ces virus. Cependant, la couverture vaccinale est en baisse depuis 2010. En conséquence, le HCSP (Haut Conseil de la Santé publique) a modifié ses recommandations en 2012. Notre étude a pour but de réaliser un état des lieux des pratiques vis à vis de la vaccination anti-HPV (Human papillomavirus) des médecins généralistes de Charente-Maritime et d'étudier l'impact de ses modifications.
Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude descriptive déclarative à partir d'un questionnaire anonyme, envoyé par courrier, auprès de 273 médecins généralistes de Charente-Maritime. Le recueil des données a lieu entre mai et juillet 2014. Les analyses statistiques comparatives ont été réalisées à l'aide du test du Chi².
Résultats : Nous avons obtenu un taux de réponse à 34,4%. Les médecins sont 95,7% à être favorables à la vaccination anti-HPV. Cependant 42,6% la proposent systématiquement à leur patiente. Pour 32% des médecins interrogés, les effets à long terme constituent un frein à la vaccination. Les polémiques médiatiques constituent souvent un obstacle pour 34% d'entre eux. Les médecins jugent, à plus de 60%, que la modification des recommandations du HCSP du 28 septembre 2012 a eu un impact sur leur pratique. Concernant la vaccination anti-HPV ils sont 71,3% à déclarer les recommandations de l'HAS (Haute Autorité de Santé) comme source principale d'information. Les praticiens déclarent à 14,9% avoir pris leurs informations sur internet. Un lien significatif a été mis en évidence entre les médecins défavorables à la vaccination anti-HPV et la recherche d'information sur internet (<0,05).
Conclusion : Les médecins généralistes s'impliquent dans la vaccination contre le papillomavirus et modifient leurs pratiques au fur et à mesure des recommandations. Dans notre étude, internet est un facteur qui influence négativement l'opinion des médecins vis à vis de la vaccination. Notre travail souligne également, l'importance de la diffusion des informations et des moyens mis en œuvre afin d'améliorer les pratiques.
Mots-clés libres : HPV, papillomavirus, vaccination, Gardasil®, Cervarix®, recommandations.
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