Thèse d'exercice
Pratique de la vaccination anti-méningococcique C par les médecins généralistes en Charente en 2014
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Le médecin généraliste est l'un des principaux acteurs de la mise en pratique des vaccinations, véritable enjeu de santé publique.
La vaccination anti-méningococcique C a intégré le calendrier vaccinal français en 2010. Le schéma à 1 dose à l'âge de 12 mois, avec rattrapage jusqu'à 24 ans, a été retenu après un
long travail du CTV et du CSHPF. Quatre raisons principales ont motivé cette intégration au calendrier vaccinal : l'incidence des IIMC en France, l'émergence de souches virulentes depuis
quelques années, l'existence de vaccins sûrs et efficaces, et l'exemple positif de la vaccination de masse dans différents pays européens.
Dans l'enquête menée en Charente, et basée sur un questionnaire anonyme diffusé par voie postale, 75 réponses ont été obtenues (45 non-réponses), sur un total de 269 médecins
généralistes correspondant aux critères de l'étude.
Les buts de cette étude étaient d'évaluer la connaissance et la mise en pratique de cette nouvelle recommandation concernant la vaccination anti-méningococcique C.
Le taux de réponse au questionnaire était de 62,5%. Le sex ratio H/F était de 1,68, et l'âge moyen des médecins interrogés était de 52,7 ans. 94,7% des praticiens interrogés déclaraient
connaître la nouvelle recommandation, les deux modes d'information les plus fréquents étant la presse médicale (41,3%) et la lecture du Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (33,3%).
62,7% des médecins déclaraient proposer systématiquement la vaccination aux enfants de 1 an, et 65,7% proposaient systématiquement le rattrapage pour les patients de 2 à 24 ans.
Parmi les 37,3% de médecins déclarant ne pas proposer systématiquement la vaccination, 50% invoquaient le trop grand nombre de vaccins dans la petite enfance pour les nourrissons,
et l'oubli pour le rattrapage à 65,4%. 58,7% des médecins rapportaient des réticences de leurs patients vis-à-vis de la vaccination, 21,3% des médecins considérant eux-même le vaccin
comme peu utile.
Cette enquête montre que les nouvelles recommandations de la vaccination anti-méningococcique C sont largement connues en Charente. La couverture vaccinale reste
cependant insuffisante pour atteindre les objectifs de l'HAS, la Charente se plaçant au niveau de couverture national, à savoir 60%, contre les 80% attendus. Les réticences de la patientèle
et l'oubli de proposition systématique semblent être les deux freins principaux à l'obtention de la couverture vaccinale attendue. Une meilleure formation médicale auprès des médecins
généralistes, principaux acteurs de santé dans la vaccination de masse, semble être nécessaire afin de les sensibiliser aux enjeux de cette vaccination, et d'améliorer l'adhésion de la
population à cette nouvelle recommandation.
Mots-clés libres : infections invasives à méningocoque, méningocoque C, vaccination, Charente, médecin généraliste.
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