Thèse d'exercice
Évaluation du monitorage de la fréquence respiratoire après extubation en réanimation par méthode acoustique non invasive
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Introduction : La mesure en continu de la fréquence respiratoire fait partie du monitorage des
patients en réanimation. La période suivant l'extubation est une période à risque où la
surveillance étroite des paramètres respiratoires est primordiale. Cette étude a pour objectif de
comparer trois méthodes de monitorage de la fréquence respiratoire : l'impédancemétrie,
méthode la plus couramment utilisée dans les services de réanimation, la capnométrie qui sera
considérée comme la méthode de référence, et la méthode acoustique non invasive, nouvel
outil technologique n'ayant pas encore été évalué dans ce contexte.
Matériel et méthode : Cette étude prospective monocentrique a été menée de janvier à juin
2012 dans le service de réanimation chirurgicale du CHU de Poitiers.
Les patients étaient inclus dans l'heure suivant leur extubation après recueil de leur non
opposition et leur fréquence respiratoire était enregistrée durant une heure par trois méthodes
différentes, à raison de une mesure par seconde pour chaque dispositif. Pour cela, étaient
disposés en plus des électrodes thoraciques standard, un masque facial de type Capnomask et
un capteur acoustique adhésif de type RRa.
Le biais et les limites d'agrément ont été calculés pour la méthode acoustique et
l'impédancemétrie comparées à la capnométrie.
Résultats : 28 patients ont été inclus. 57520 triplets de valeur de fréquence respiratoire ont été
recueillis. Comparés à la capnométrie, les biais pour la méthode acoustique et
l'impédancemétrie sont similaires (0,3 versus 0 cycle par minute, respectivement) mais les
limites d'agrément sont plus étroites concernant la méthode acoustique (+/- 4,2 versus +/- 6,4
cycles par minute, respectivement, p<0,001).
La proportion de valeurs différant de plus de 10 ou 20 % durant plus de 15 secondes par
rapport à la valeur obtenue par capnométrie est de respectivement 4,4 % et 1,7 % pour la
méthode acoustique et 9,2 % et 5 % pour l'impédancemétrie (p<0,001).
La tolérance du capteur acoustique adhésif est excellente, aucun patient n'ayant eu de plaintes
vis à vis de ce dispositif. A contrario, le Capnomask a été retiré plusieurs fois chez 3 patients.
Conclusion : La surveillance continue de la fréquence respiratoire par méthode acoustique
non invasive paraît une alternative intéressante chez le patient de réanimation en post
extubation car sa mesure est précise et fiable, et sa tolérance est excellente.
Mots-clés libres : fréquence respiratoire, monitorage, méthode acoustique, capnométrie, impédancemétrie.
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