Thèse d'exercice
Pourquoi les usagers de la Buprénorphine Haut Dosage préfèrent la forme princeps au générique ? étude transversale quantitative auprès des patients vus en pharmacie
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Objectif : La part du générique de la Buprénorphine Haut dosage (BHD) est significativement
plus faible (20% en 2012) que la part de générique de l'ensemble des médicaments (plus de
80%). Pourquoi les usagers de la BHD préfèrent la forme princeps au générique ?
Matériel et méthode : étude quantitative transversale réalisée auprès des patients vu en
pharmacie dans la région Poitou-Charentes.
Résultats : sur 149 questionnaires proposés, 25 patients l'ont rempli à l'officine, 120 l'ont
emporté pour le remplir à domicile mais seulement 40 le renverront finalement, et 4 l'ont
refusé. 78,6% de patients prenaient le princeps du Subutex®, 21,4% le générique.
Les usagers du générique sont plus nombreux à consommer actuellement de l'héroïne et de
la cocaïne. Les usagers du princeps s'injectent d'avantage les drogues.
La posologie moyenne est de 10,3 mg/j, plus faible pour les usagers du générique (9,36mg/j)
que du princeps (11,3 mg/j).
Le mésusage (administration en plusieurs prises, « sniff », injection du traitement) est plus
fréquent avec le princeps.
On retrouve des causes objectives de préférences du princeps, le générique étant moins
pratique (pour 76,7%, mauvaise fonte sous la langue et difficile à couper), moins efficace
(pour 63,3%, 2/3 ont augmenté les doses) et moins bien toléré (mauvais goût, céphalées, et
syndrome de manque), justifiant le retour des usagers du générique à son princeps.
Discussion : les patients qui ont essayé le générique sont revenus à son princeps car
retrouvent, avec ce Subutex®, avant tout « un traitement avec lequel je suis normal », puis
« un traitement de maintenance comme un autre traitement» même s'ils le conçoivent aussi
comme « un piège qui me fait du tort », trois ressentis qu'ils n'avaient pas en prenant le
générique.
Conclusions : cette enquête présente une bonne fiabilité au vu de la conformité de ses
résultats avec les données de la littérature, mais le faible retour des questionnaires explique
que les tendances mises en évidence manquent de significativité.
Mots-clés libres : génériques, buprénorphine, subutex, représentation, patient.
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