Thèse d'exercice
Quels pourraient être les facteurs de risque de perforation utérine secondaire à la pose d'un dispositif intra-utérin ?
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Introduction :
La perforation utérine est la complication la plus grave de la contraception par
DIU. Ses complications, physiques et psychiques, et son coût financier nous
imposent de ne pas la sous-estimer.
L'objectif principal était de rechercher les facteurs de risque possibles pour
chaque perforation utérine relevée et les objectifs secondaires étaient de vérifier si
ces perforations avaient fait l'objet d'une déclaration auprès du service de
pharmacovigilance du CHU de Poitiers et d'évaluer l'incidence de ces perforations
dans notre département.
Méthodes :
Nous avons procédé à une étude rétrospective sur le département de la Vienne de
2007 à 2012.
Nous avons inclus toutes les patientes ayant eu une coelioscopie pour extraction de
DIU intra-abdominal. Nous avons relevé dans les dossiers l'âge, la date de pose et
de retrait du DIU, le type de DIU et les facteurs de risques potentiels : le post-partum,
l'allaitement, les antécédents obstétricaux, gynécologiques et l'environnement
(tabac, obésité).
Puis nous avons relevé le nombre de perforations déclarées à la pharmacovigilance
de la Vienne et le nombre de DIU posés en 2012 et 2011 dans le département via les
relevés de la CPAM.
Résultats :
Quarante et une perforations ont été relevées dans les quatre centres de chirurgie du
département, une a été exclue devant l'absence de dossier. Certaines
caractéristiques ont été plus fréquemment retrouvées parmi cette population : ce
sont des patientes jeunes, en période d'allaitement, dont le poids et la fécondité sont
supérieurs à la moyenne.
L'incidence des perforations par année était de 0,8 pour 1000 poses de DIU environ
et seulement 3 perforations utérines avaient été déclarées à la pharmacovigilance.
Discussion :
Notre étude est en accord avec la littérature concernant les facteurs de risque
comme l'allaitement et le post-partum de moins de 12 semaines. Mais les facteurs
comme l'âge, la parité ou le surpoids n'ont jamais été évoqués. Ils nous semblent
que la perforation utérine pourrait être liée au DIU hormonal mais cela n'a pas pu
être prouvé pour l'instant. Nous retrouvons une incidence de la perforation
correspondant aux chiffres de la littérature avec une possible sous-estimation du fait
de l'absence de déclaration à la pharmacovigilance comme l'évoque d'autres études.
Notre étude a pu inclure qu'un nombre limité de patientes d'où une faible
significativité de nos résultats et la nécessité de poursuivre cette recherche par une
étude prospective de cohorte.
Conclusion :
Les professionnels de santé doivent être mieux sensibilisés à cette complication
potentiellement grave et sûrement pas si rare, ils doivent connaitre les facteurs de
risque de perforation pour mieux prendre en charge leurs patientes. Ils doivent aussi
améliorer la déclaration à la pharmacovigilance car il est important de déterminer le
nombre exact de perforations et d'évaluer plus précisément l'implication du type de
DIU dans la perforation.
Mots-clés libres : contraception, dispositif intra-utérin, perforation, facteurs de risque, pharmacovigilance, incidence.
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