Thèse d'exercice
Réseau Régional de Cancérologie : perceptions, opinions et attente des Médecins généralistes de Charente Maritime
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Introduction: L’incidence des cancers étant en augmentation constante, ils sont
devenus une priorité de santé publique depuis 2002 avec la création du premier Plan
quinquennal de Mobilisation Nationale contre le cancer, mis en action entre 2003 et
2007, introduisant pour la première fois en France la notion de Réseaux Régionaux
de Cancérologie (RRC). S’en sont suivis la création des Schémas Régionaux
d’Organisation Sanitaire (SROS) de 3ème génération en 2004, intégrant la
thématique du cancer, puis la circulaire DHOS de février 2005, précisant les missions
des réseaux régionaux de cancérologie, Le second plan cancer, débuté en 2009
après que le rapport Gründfeld fût rendu au gouvernement, et se terminant fin 2013,
précisait les rôles et missions des RRC, et prévoyait de replacer le médecin
généraliste au coeur d’une prise en charge optimisée autour du patient atteint de
néoplasie.
Méthodes et Résultats: Notre étude se proposait d’évaluer la connaissance, les
opinions et les attentes des médecins généralistes de la Charente Maritime vis à vis
du RRC et des outils qu’il propose, et promeut sur le territoire régional. L’enquête
s’est déroulée de mai à juillet 2013, par mail via l’URPS-médecins de Poitou-
Charentes aux 438 médecins généralistes de Charente Maritime, avec deux envois
successifs. Le questionnaire, comportait de brefs renseignements d’ordre général,
suivis de 11 questions dont une seule question ouverte. Le taux de réponses très
faible de 14,6% (n=64), et l’absence de représentativité des caractéristiques des
répondants n’autorisaient pas à extrapoler les résultats à l’ensemble des généralistes
du département, ou de la région. Les répondants estimaient que les problèmes de
coordination ville-hôpital étaient les difficultés les plus fréquentes. Leur connaissance
et leur utilisation des outils promus par le RRC était globalement très faible. Leur
place dans le dispositif d’annonce était perçue comme à améliorer. Leurs opinions
sur la valeur de chacun des outils (PPS, comptes rendus de RCP et de consultation
d’annonce et DCC) étaient très disparates d’un outil à l’autre. Les jugements sur
l’impact de ces outils sur la qualité des soins étaient positifs pour la majorité d’entre
eux (55%). Les répondants ont exprimé leurs attentes principalement en termes de
coordination ville hôpital avec une communication à améliorer. Les besoins de
temps, d’information et de formation, ainsi que de reconnaissance et de valorisation
ont également été exprimés.
Conclusion: Les mesures gouvernementales élaborées pour répondre à une
nécessité d’amélioration de la qualité des soins et de décloisonnement de
l’organisation des soins en cancérologie constitue une avancée indéniable, mais
toutes ne sont pas opérationnelles à l’heure actuelle. Les répondants de notre
enquête, bien que non représentatifs de l’ensemble des médecins généralistes de
Charente Maritime, semblent regretter que la mise en oeuvre des mesures promises
dans le plan cancer 2, plaçant le généraliste au centre de la prise en charge globale
du patient cancéreux n’aient pas été tenues. Une étude à plus grande échelle auprès
des médecins généralistes de France pourrait participer à l’évaluation régulière de
ces outils et de leur mise oeuvre, afin d’en assurer un développement ultérieur
cohérent avec la médecine de ville, éventuellement en tant qu’organe des RRC.
Mots-clés libres : médecine générale, réseau régional, cancérologie, coordination des soins, enquête d’opinions, plan cancer.
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