Thèse d'exercice
La leucémie myéloïde chronique de l'enfant et de l'adolescent : réarrangements moléculaires BCR-ABL1 au diagnostic
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La leucémie myéloïde chronique ou LMC est une hémopathie maligne du groupe des
néoplasies myéloprolifératives ou syndromes myéloprolifératifs. Elle est la conséquence directe de la
translocation t(9;22)(q34;q11) à l'origine du gène chimérique BCR-ABL1. Les ARN messagers BCRABL1
les plus fréquemment retrouvés dans la LMC sont de type b2a2 (e13a2) et b3a2 (e14a2).
Certains patients peuvent cependant exprimer les deux ARNm (b2a2+b3a2). Des mécanismes
d'épissage alternatif au niveau de la partie BCR des transcrits primaires BCR-ABL1 pourraient
expliquer cette co-expression. Chez les patients atteints de LMC, des disparités de répartition des
réarrangements moléculaires BCR-ABL1 ont été rapportées. Si la prédominance du réarrangement
b3a2 semble avérée chez les patients adultes, cette donnée est encore controversée dans les cohortes
pédiatriques. De plus, la proportion de patients co-exprimant simultanément les deux réarrangements
varie considérablement selon les études (adultes ou pédiatriques).
Un des objectifs de ce travail était de vérifier au sein de la cohorte pédiatrique française, la
répartition des réarrangements moléculaires BCR-ABL1 au moment du diagnostic (b2a2, b3a2 et
b2a2+b3a2). Dans les différents laboratoires ayant effectué ces diagnostics, les systèmes de détection
mis en place (RT-PCR multiplex, amorces spécifiques de la région M-BCR) permettent la détection
des ARNm chimériques issus d'une cassure M-BCR, y compris les « doubles transcrits » b2a2+b3a2.
Les différences observées entre la cohorte allemande (26% de « doubles transcrits » au diagnostic) et
la cohorte française (3%) pourraient dépendre de la limite de détection assumée dans chaque
laboratoire.
Dans un deuxième temps, notre objectif était de rechercher l'existence d'éventuelles relations
entre les types de réarrangements moléculaires BCR-ABL1 et les données clinico-biologiques au
diagnostic. Le taux médian de globules blancs de notre cohorte était relativement élevé par rapport aux
autres séries et semble être le paramètre le plus différent entre l'enfant et l'adulte dans la présentation
de cette pathologie. Nous n'avons pas pu mettre en évidence de corrélation significative entre le type
de réarrangement BCR-ABL1 et les facteurs épidémiologiques, cliniques et biologiques au sein de cette
cohorte, à l'exception d'un pourcentage médian de promyélocytes sanguin plus élevé associé au
réarrangement b2a2.
Mots-clés libres : LMC, cohorte pédiatrique, RT-PCR multiplex, BCR-ABL1, b2a2/b3a2, co-expression, épissage alternatif.
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