Thèse d'exercice
Epidémiologie et facteurs de risques d'évolution défavorable à six mois des patients victimes d'hémorragie sous-arachnoïdienne par rupture d'anévrysme dans le service de réanimation neurochirurgicale de Poitiers entre octobre 2007 et octobre 2009
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Introduction : L'HSA est une pathologie fréquente, touchant des patients en bonne santé, avec une mise en jeu du pronostic vital et des conséquences redoutables tant sur le plan somatique que psychologique. Sa prise en charge incluant une surveillance en unité de soins intensifs, un traitement symptomatique associé à une exclusion de l'anévrysme est émaillée de complications aggravant le pronostic du patient. Il n'y a pas de données épidémiologiques françaises fiables, c'est pourquoi cette cohorte a été instaurée.
Matériel et méthodes : Cette étude de cohorte était prospective observationnelle nationale, dont seuls les résultats de Poitiers sont présentés. Etaient inclus les patients adultes hospitalisés en réanimation neurochirurgicale pour HSA sur rupture anévrysmale. Le recueil de données comportait les caractéristiques des patients et les facteurs de risque d'HSA, l'état clinique sur les lieux de la rupture, l'état clinique et radiologique dans le centre de référence, les complications, le pronostic et la réhabilitation socio-professionnelle à six mois. La recherche de facteurs de risques de mauvaise évolution à six mois était réalisée avec une analyse univariée par le test de Fischer ou du Chi ².
Résultats : Entre octobre 2007 et octobre 2009, 135 patients ont été inclus dans la cohorte au CHU de Poitiers. La médiane d'âge était de 50 ans, avec 2 /3 de femme. Concernant la gravité initiale 43 % avait un score WFNS grave, le scanner cérébral retrouvait 60 % de formes radiologiques graves (Fisher > 2). Le traitement du sac anévrysmal était réalisé par embolisation dans 75% des cas et par clipping chirurgical dans 7% des cas avec un délai médian de 1 jour. La mortalité en réanimation était de 25%, les principales complications retrouvées étaient l'HTIC (35%), le vasospasme (13%), l'hydrocéphalie (14%), le resaignement (6,5%), les troubles endocriniens (36%), les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (20%) et les SDRA (20%). Une DVE était posée chez 20% des patients et une osmothérapie pour 28% d'entre eux. Sur les 135 patients initiaux 70% étaient recontactés, une évolution était favorable dans 2/3 des cas avec les échelles de Rankin modifiées et de GOS. Sur l'ensemble de la cohorte, une réinsertion socio professionnelle était totale chez 34%, partielle chez 56% et absente chez 10% des patients suivi et non décédé. Les facteurs de mauvaise évolution retrouvés étaient l'âge, la gravité initiale de l'HSA (clinique ou radiologique), la ventilation mécanique, l'HTIC, la pose d'une DVE et le SDRA.
Conclusion : Nos résultats sont globalement concordants avec les données épidémiologiques de la littérature ainsi qu'avec les facteurs de risques de mauvaises évolutions. Cependant quelques éléments divergents nous laissent penser que notre prise en charge pourrait être optimisée en particulier concernant le vasospasme.
Mots-clés libres : hémorragie méningée, anévrysme, pronostic, échelle du Glasgow Outcome Scale.
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