Thèse d'exercice
Etude de l'impact des maltraitances sur le profil psychopathologique de patients pris en charge pour un trouble des conduites alimentaires en unité de jour
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Introduction : L'objectif de ce travail était de comparer, chez des patients présentant des troubles du
comportement alimentaire avec et sans antécédent de maltraitance, des variables associées
aux troubles alimentaires (troubles de l'image du corps, estime de soi, alexithymie,
dépression, anxiété, qualité de vie).
Méthode : Nous avons réalisé une étude comparative prospective sur 40 sujets suivis en hôpital de jour
pour des troubles de conduites alimentaires selon les critères du DSM-IV-TR (anorexie
mentale type restrictive, anorexie type boulimique avec purge, boulimie nerveuse,
hyperphagie boulimique) repartis suivant deux groupes : un groupe de 20 patients ayant subi
une forme de maltraitance ou plus, évaluée par le questionnaire CTQ, et un groupe de 20
patients sans antécédent de maltraitance.
Pour rendre compte des relations existant entre les dimensions psychopathologiques associées
au trouble alimentaire et les différents types de maltraitance, les malades ont répondu à
l'inventaire de troubles alimentaires EDI-2, au questionnaire sur les préoccupations
corporelles BSQ, à l'échelle d'estime de soi de Rosenberg, à l'échelle d'alexithymie de
Toronto TAS-20, à l'inventaire de dépression de Beck BDI-13, à l'inventaire d'anxiété étattrait
STAI et à l'échelle de qualité de vie MOS SF-36.
Résultats : La population parmi le groupe avec maltraitance était répartie : 38% ont subi une négligence
émotionnelle, 23% ont subi un abus sexuel, 15% ont subi un abus physique, 13% ont subi un
abus émotionnel, aucun n'a subi de négligence physique. Ces chiffres montrent que 40%
personnes présentaient des associations de maltraitances.
Aucune différence statistiquement significative n'apparaît entre les deux groupes.
L'étude a permis de mettre en évidence l'association entre les antécédents d'abus sexuels
dans l'enfance et la sévérité des troubles de l'image du corps.
Notre étude confirme la corrélation entre les abus émotionnels, physiques et sexuels et les
troubles boulimiques.
Conclusion : Notre travail suggère qu'il est indispensable de prendre en compte les conséquences des
antécédents de maltraitances dans l'évaluation et la prise en charge thérapeutique des troubles
des conduites alimentaires. En particulier l'évaluation de l'insatisfaction corporelle comorbide
doit être évaluée chez les personnes présentant un trouble alimentaire associé à un antécédent
d'abus sexuel.
Mots-clés libres : trouble des conduites alimentaires, maltraitance dans l'enfance, troubles de l'image du corps.
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