Thèse d'exercice
Evaluation de la prise en charge des fractures costales en médecine générale : place de la radiographie du thorax et des stratégies antalgiques : enquête auprès d'un échantillon de 366 médecins généralistes de la région Poitou-Charentes
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Introduction : Aucune étude n'a encore été réalisée sur la prise en charge des fractures costales en médecine générale. Nous nous sommes intéressés à ses aspects diagnostiques et thérapeutiques.
Objectifs : Evaluer la fréquence des suspicions de fractures costales en consultation de médecine générale, le recours à la radiographie du thorax, son apport diagnostique et l'interprétation d'une radiographie non contributive. Définir les stratégies antalgiques utilisées et l'influence de l'identification radiologique d'une fracture costale sur leur efficacité.
Patients et Méthodes : Enquête rétrospective auprès de 366 médecins généralistes de la région Poitou-Charentes portant sur le dernier cas rencontré.
Résultats : Plus de la moitié (51,9%) des médecins a répondu. La radiographie du thorax était prescrite à titre systématique dans 60% des cas. Aucune complication n'était mise en évidence sur ces radiographies systématiques. La sensibilité de la radiographie pour le diagnostic de fracture costale était de 63%. Lorsqu'elle était mal interprétée (50% des cas), l'absence de fracture sur la radiographie pouvait influencer négativement l'efficacité de l'analgésie (29% d'analgésies efficaces contre 56% en moyenne lorsqu'elle était bien interprétée, qu'une fracture était mise en évidence, ou qu'aucune radiographie n'était réalisée). L'analgésie était inefficace dans 40% des cas en moyenne. Elle était efficace dans 65% des cas en prenant en compte l'effet de l'association d'un AINS à un antalgique pur. Elle reposait dans 80% des cas sur une monothérapie antalgique pure. Un antalgique morphinique était prescrit dans 63% des cas. La contention du foyer de fracture était utilisée dans 20% des cas. Les blocs anesthésiques des nerfs intercostaux et le TENS n'étaient jamais utilisés dans notre série.
Conclusion : L'amélioration de la prise en charge des fractures costales en médecine générale pourrait passer par l'élaboration de recommandations claires sur les indications de la radiographie du thorax dans cette situation, une meilleure définition de la place de l'échographie dans leur diagnostic et par la réévaluation de l'intérêt du TENS dans cette indication.
Mots-clés libres : fracture costale, radiographie du thorax, analgésie, AINS, opiacé, anesthésie locorégionale, TENS.
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