Thèse d'exercice
Pratique de l'anesthésie loco-régionale dans les structures d'urgence du Poitou-Charentes : enquête régionale
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INTRODUCTION : L'anesthésie loco-régionale (ALR) initialement réservée aux anesthésistes-réanimateurs, est
sous utilisée dans les services d'urgences-SAMU-SMUR, souvent par manque de formation
et par crainte. Afin de mettre en place une formation, nous avons débuté une enquête dans
la région POITOU-CHARENTES dont l'objectif était d'évaluer la pratique de l'ALR des
médecins non anesthésistes-réanimateurs exerçant dans les services des urgences et du
SAMU-SMUR.
MATERIEL ET METHODE : Cette étude descriptive multicentrique prospective a été menée dans les 4 départements de
la région Poitou-Charentes soit 20 établissements hospitaliers durant la période du 1er
janvier au 30 Avril 2012. .Un questionnaire inspiré de la conférence d'expert de 2002 de la
SFAR-SFMU-Samu de France. a été adressé aux médecins exerçant dans les services des
urgences et des SAMU-SMUR afin de recueillir des renseignements en premier lieu
épidémiologique et administratifs lieu d'exercice, type de structure, activités au sein des
services, formation, statut et années d'expérience puis des renseignements sur leur
pratique de l'ALR et sur l'intérêt d'une formation spécifique dans ce domaine.
RESULTATS : Nous avons recueilli 144 réponses parmi 317 médecins exerçant dans les 46 structures
d'urgences-SAMU-SMUR de la région. Le taux de participation s'élevait à 45,4%.
L'ALR était jugée utile pour 72,2% d'entre eux, 29% ne la pratiquaient par manque de
formation (n=67), par manque d'intérêt (n=4) et par crainte (n=8). Les indications de l'ALR
étaient trop rares aux urgences et au Samu pour 45% des interrogés.
102 médecins pratiquaient l'ALR. 69% avaient une pratique occasionnelle et essentiellement
à visée analgésique pour 71% et nécessaire lors de l'exploration de plaie pour 60% des
praticiens. Ils n'avaient pas rencontrée de complications pour la majorité (n=98). 46% des
personnes interrogées avaient bénéficié d'une formation à l'anesthésie loco régionale
majoritairement théorique (n=62).
89% des répondants réalisaient le bloc fémoral dans leur pratique courante alors que
seulement 20% des médecins réalisaient le bloc de la face, 31% le bloc de la main et du
poignet et 3% le bloc de la cheville et du pied. Il n'existe aucun protocole de service sur
l'ALR pour 80% des praticiens. 97% des urgentistes sont intéressés par une formation
régionale théorique et pratique. 59% jugeaient la formation du bloc fémoral obligatoire.
L'apprentissage du bloc du pied et de la cheville, du bloc de la main et du poignet et de la
face étaient important pour respectivement 44%, 47% et 39%.
CONCLUSION : Cette enquête confirme son utilité au sein des unités d'urgence non seulement par son
efficacité mais également sa simplicité, sa facilité d'usage et l'absence de retentissement
général. Malgré une pratique importante dans notre enquête, particulièrement le bloc
fémoral, il s'avère qu'il existe une méconnaissance et un réel besoin de formation théorique
et pratique parmi les urgentistes. L'existence d'un laboratoire de simulation semble être une
voie d'excellence pour l'enseignement.
Mots-clés libres : médecins exerçant dans les structures d’urgence, formation, pratique anesthésie loco-régionale, Poitou-Charentes.
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