Thèse d'exercice
Minimisation de l’immunosuppression d'entretien en transplantation rénale : résultats à 10 ans d'une étude randomisée comparant une monothérapie par ciclosporine A à une bithérapie, ciclosporine A et mycophénolate mofétil ou azathioprine
FrançaisConsulter le texte intégral (format PDF)
En transplantation rénale, la minimisation de l’immunosuppression a pour objectif de limiter
les effets secondaires au long cours sans diminuer la survie des greffons. La monothérapie
Ciclosporine A (CsA) est une stratégie dont le résultat à long terme n’est pas connu.
Une étude multicentrique prospective randomisée a été menée sur 207 transplantés rénaux à
faible risque immunologique afin de comparer une bithérapie CsA-azathioprine 1-
2mg/kg/jour (groupe A) ou CsA-mycophénolate mofétil 500mg*2 (groupe B) à une
monothérapie CsA (groupe C). L’objectif principal était l’incidence et le délai de survenue de
la dégradation de la fonction du greffon.
Le temps de suivi moyen était de 118 ± 23 mois. L’incidence globale des dysfonctions de
greffon et des rejets aigus cellulaires étaient de 51.5% et 15% respectivement, sans différence
entre monothérapie et bithérapie. La survie des patients et des greffons étaient de 100%,
94.6%, 96% et 94.6%, 85%, 91.9% dans les groupes A, B et C respectivement, sans
différence significative entre mono ou bithérapie. Au recul moyen, 118 patients (57.8%)
étaient maintenus dans leur bras initial, sans différence entres les groupes. Au plus grand
recul, les niveaux moyens de créatininémies et de clairance(Cockcroft) étaient similaires. En
revanche, la clairance moyenne était statistiquement meilleure dans le groupe A par rapport
au C (p = 0.039) et plus stable avec une perte moyenne annuelle nulle contre 1.1 et 1.5
ml/min/an dans les groupes B et C respectivement. Dix-sept patients (8.3%) avaient présenté
au moins un cancer solide.Les posologies moyennes de CsA étaient équivalentes dans les 3
groupes.
Aucune différence significative n’est mise en évidence entre mono et bithérapie à 10 ans sur
la fonction de greffon, la survie des patients et des greffons et les complications néoplasiques.
Dans une population sélectionnée, à faible risque immunologique, la monothérapie est une
stratégie intéressante, dont les résultats à long terme ne diffèrent pas d’une bithérapie
minimisée.
Mots-clés libres : transplantation rénale, minimisation, ciclosporine A.
Menu :
Annexe :
Université de Poitiers - 15, rue de l'Hôtel Dieu - 86034 POITIERS Cedex - France - Tél : (33) (0)5 49 45 30 00 - Fax : (33) (0)5 49 45 30 50
petille@support.univ-poitiers.fr -
Crédits et mentions légales