Thèse d'exercice
Évaluation de la pertinence et de l’impact de la prescription des bilans de thrombophilie au centre hospitalier de La Rochelle
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Introduction : La maladie thromboembolique est une maladie multicausale résultant de
l’association de facteurs de risques génétiques et environnementaux. Plusieurs facteurs de
risques génétiques ont été identifiés dont les plus à risques sont les déficits en ATIII, Protéine
C et S, les mutations du facteur V Leiden et du facteur II.
L’objectif de cette étude est d’évaluer la pertinence de la prescription des bilans de
thrombophilie et donc de prévenir les prescriptions inadaptées de ces bilans.
Patients et méthode : Étude rétrospective entre juillet 2010 et juillet 2011 sur recueil des
données biologiques en laboratoire et analyse des dossiers médicaux sur données
informatiques. 195 bilans ont été réalisés sur cette période. 27 bilans ont été exclus de l’étude
car les indications ne rentraient pas dans le cadre des recommandations GEHT. 168 bilans ont
donc été inclus et analysés.
Résultat : Le Sex-ratio est de 0,51. L’âge moyen est de 47 ans. 20% des patients ont plus de
60 ans. Seulement 26,7% des bilans de thrombophilie sont complets, et 23,8% des bilans sont
interprétables par manque de contrôles. Ceci pose un problème d’interprétation des résultats.
57 dossiers sont justifiés selon les recommandations GEHT. Parmi eux, 47 dossiers de MTEV
et 10 dossiers de thrombose artérielle associant un AVC et un foramen ovale perméable.
Quand les dossiers sont justifiés, 43,8% des dossiers sont complets. Dans 7 cas (4%) il y a eu
un impact sur la prise en charge du patient.
Discussion : De nombreuses études ont montré le faible impact des bilans de thrombophilie
sur la prise en charge du patient porteur d’une maladie thrombo-embolique et en prévention
du risque de récidive. De plus, le coût de ces bilans n’est pas négligeable ainsi que l’impact
psychologique auprès des patients porteurs d’une thrombophilie. À l’hôpital de La Rochelle,
68% des bilans de thrombophilie ne sont pas justifiés et 73,3% sont incomplets. On pourrait
donc réduire considérablement le nombre de bilans prescrits à l’hôpital. Les propositions
retenues pour cela sont principalement l’éducation des prescripteurs, la mise en place d’un
référent par pôle en matière de bilan de thrombophilie, la création d’un staff de thrombophilie
et la modification des feuilles de prescription des bilans pour mieux individualiser les
étiologies artérielles et veineuses.
Conclusion : Pour évaluer l’efficacité de ces propositions, une étude similaire sera réalisée à
distance et pourrait aboutir à l’interdiction de prescrire ces bilans si elles s’avéraient
inefficaces.
Mots-clés libres : thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire, thrombophilie constitutionnelle.
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