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Médecine. Psychiatrie

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153 travaux ont été trouvés. Voici les résultats 61 à 70
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  • Suicides et tentatives de suicide en direct sur Internet : aspects épidémiologiques, psychopathologiques, effet de contagion chez les spectateurs    - Vivien Paul  -  29 octobre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les plateformes de streaming telles que Facebook Live ou Périscope sont régulièrement citées dans les médias pour divers scandales liés à la mort diffusée en direct et en particulier des suicides qui sont diffusés sur ces plateformes. L'objectif de ce travail est tout d'abord d'étudier ce phénomène des suicides et tentatives de suicide réalisés en direct. A travers une recherche d'articles de presse évoquant un passage à l'acte suicidaire nous tenterons de recenser toutes les diffusions ayant eut lieu sur internet, de les quantifier, et d'en tirer le plus de données épidémiologiques possible. Dans un second temps nous nous concentrerons sur les spectateurs de ces vidéos, afin de rechercher un éventuel effet de contagion à travers un questionnaire diffusé sur divers forums français d'internet.

    Première partie : À travers une recherche des articles de presses mentionnant un passage à l'acte suicidaire réalisé en direct sur Internet nous avons pu montrer que ce phénomène est en augmentation depuis 2016, qu'il touche presque toutes les tranches d’âge (de 12 à 54ans) et que la diffusion et le partage de ces vidéos est très difficile à enrayer. Le traitement médiatique de ce phénomène est souvent non adapté et les moyens de lutte peu nombreux et peu efficace.

    Deuxième partie : À travers une étude réalisée sur différents forums francophones nous avons étudié l'effet de contagion suicidaire de ces vidéos sur les spectateurs. Un questionnaire a été rempli par les spectateurs rencontrés et nous avons pu mettre en évidence un effet de contagion suicidaire (la moitié présentait des idées de suicide le mois suivant le visionnage d'une vidéo de passage à l'acte) ainsi que des éléments augmentant le risque d'idées de suicide (voir la vidéo en direct) ou de tentative de suicide (vulnérabilité psychique chez le spectateur) dans le mois suivant.

    Conclusion : Ce travail a montré l'importante ampleur de ce phénomène nouveau et les difficultés à la fois de contrôler le partage massif de ces vidéos de mort mais aussi de lutter contre ce phénomène. Une étude de plus grande envergure permettrait de mieux évaluer l'effet de contagion de ces vidéos sur les spectateurs. Il semble important pour notre pratique d'interroger les patients en crises suicidaire, notamment s'ils sont adolescents, à propos de leurs pratiques sur Internet et notamment s'ils ont été exposé à des vidéos montrant un passage à l'acte suicidaire.

  • L'impact de la remédation cognitive sur la conscience de soi, d'autrui, l'empathie et l'activité du Default Mode Network dans la schizophrénie : étude de la faisabilité d'un nouveau paradigme    - Bordères Nicolas  -  16 octobre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'histoire du concept de schizophrénie nous renseigne sur la base commune qui fait consensus pour définir cette pathologie : elle procède d'une altération fondamentale de la conscience de soi, d'autrui, de l'empathie et de la distinction soi-autrui. Cette altération semble être une dimension centrale dans la psychose. La schizophrénie est une vulnérabilité globale, d'ordre constitutif, cognitive mais également interpersonnelle. Si le sujet souffrant de psychose est coupé de lui-même par des troubles de la conscience de soi, il est également coupé des autres et de l'intersubjectivité commune par une altération de certains sous-processus rendant possible la distinction soi-autrui et l'empathie. Dans cette étude, réalisée en collaboration entre l'Unité de Recherche Clinique Pierre Deniker (URC) du Centre Hospitalier Henri Laborit (CHL) de Poitiers et le Centre de Réhabilitation et d'Activités Thérapeutiques Intersectoriel de la Vienne (C.R.E.A.T.I.V ; CHL ; Poitiers) spécialisé dans la prise en charge des patients souffrant de psychose, nous avons étudié l'impact de la remédiation des cognitions sociales sur certains sous-processus qui sous-tendent la conscience de soi, la conscience d'autrui et l'empathie et sur l'activité du Default Mode Network (DMN), le réseau d'activité cérébral par défaut qui sous-tend la conscience de soi au repos mais qui fait aussi partie des réseaux intégrés de l'empathie. L'objectif principal de notre étude était de montrer une action « top-down » de la remédiation cognitive sociale sur l'interaction entre (1) les sous-processus cognitifs de bas niveau visuels et (2) visuo-spatiaux de distinction soi-autrui – qui sont nécessaires respectivement à la conscience de soi et à l'empathie – et (3) l'activité du DMN au repos.

    Méthode : Pour cela nous avons réalisé une étude monocentrique (URC), comparative contrôlée et non-randomisée sur 8 patients stabilisés d'octobre 2017 à juin 2018 (l'étude se poursuivra jusqu'en septembre 2022). 3 patients ont participé au programme Metacognitiv therapy (MCT) et 5 ont participé au programme ToMRemed. Les patients ont été évalués cliniquement par des hétéro-questionnaires (MINI, PANSS, MADRS, HAMA, F-NART, LSAS, l'EAS, QSL, LSAS), des auto-questionnaires (IRI, TAS-20, IS) et des tests cognitifs. Ces 8 patients ont aussi été évaluées au niveau comportemental à l'aide de l'Empathy-Sympathy Test (E.S.T) qui permet de mesurer les capacités visuo-spatiales de l'empathie et à l'aide du Double Mirror Test (D.M.T) qui permet d'évaluer les capacités de reconnaissance visuelle de soi et d'autrui. Les passations de l'E.S.T et du D.M.T étaient précédées d'un examen EEG (256 électrodes). L'ensemble de ces évaluations et examens ont eu lieu en pré- et en post-thérapie.

    Résultats : Nos résultats indiquent qu'il y a un effet « top-down » de la remédiation cognitive (MCT et ToMRemed confondus) sur les mécanismes visuo-spatiaux hétérocentrées de l'empathie et sur la reconnaissance visuelle d'autrui, suggérant une amélioration de la capacité à distinguer autrui de soi . Ces effets sont sous-tendus par une modulation de l'activité du DMN, en particulier d'un des états cérébraux de repos. Cette modulation de l'activité s'explique très probablement par un réaménagement de la connectivité fronto-pariéto-occipitale, incluant notamment le cortex préfrontal ventromédian (CPFvm) et dorsomédian (CPFdm), impliqués dans l'analyse des intentions d'autrui et des cognitions propres, le CPF dorsolatéral (CPFdl), impliqué dans les fonctions exécutives, la jonction temporo-pariétale (JTP) impliquée dans les processus de conscience de soi et d'autrui et le gyrus occipital inférieur (GOI) impliqué dans la reconnaissance visuelle de soi. Ces résultats sont associés à une amélioration clinique globale (amélioration de la PANSS, de la HAMA et de la TAS-20), montrant l'intrication entre la symptomatologie clinique et cette dimension fondamentale de distinction soi-autrui.

    Conclusion : Les résultats de ce travail sont très encourageants quant à l'action de la remédiation de la cognition sociale sur le cœur de la symptomatologie psychotique, c'est-à-dire l'altération de la distinction soi-autrui, de l'empathie et de ses corrélats neuro-fonctionnels. Cette thèse a démontré, en outre, la faisabilité d'une étude à la fois clinique, cognitivo-comportementale et neuro-fonctionnelle sur des patients stabilisés.

  • Dépistage précoce des troubles du langage oral chez les enfants de moins de 4 ans : état des lieux des pratiques et facteurs associés    - Rocchesani Raphaël  -  12 octobre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Principal vecteur de l'interaction entre l'enfant et son environnement, le langage et son acquisition peuvent être perturbés. Les troubles du langage oral regroupent les notions de troubles articulatoires, de retard de parole, de retard de langage et de troubles spécifiques du langage oral. L'ensemble de ces troubles touchent de 3,8% à 26,8% des enfants de moins de 6 ans selon les études. Non cantonnées à l'enfance et la petite enfance, ils peuvent perdurer et avoir des répercussions à court, moyen et long termes. L'objectif principal de notre étude est de faire un état des lieux du dépistage précoce des troubles du langage oral chez les enfants de moins de 4 ans chez les médecins généralistes, médecins de PMI, pédiatres et pédopsychiatres.

    Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude épidémiologique observationnelle, descriptive et transversale par auto-questionnaire réalisée en Nouvelle-Aquitaine. Les 9100 médecins sus-cités de la région ont reçu une invitation à répondre au questionnaire en ligne, principalement via les Conseils Départementaux de l'Ordre des Médecins et les associations de Pédiatrie. Un bon dépistage était défini par l'association d'une prescription de consultation ORL à 24 mois, d'une d'Orthophonie au même âge, et par le fait de revoir l'enfant dans les 6 mois spécifiquement à ce sujet.

    Résultats : Sur les 220 médecins inclus, seuls 10% réalisent un bon dépistage. Les facteurs associés à celui-ci sont l'impression d'avoir suffisamment de temps pour évaluer le développement global d'un enfant, le fait de prendre assez de temps pour évaluer les capacités de communication verbale et non verbale, le fait d'analyser bien séparément les versants compréhension et expression du langage oral, et le fait de rechercher systématiquement des antécédents familiaux. L'analyse de certains facteurs tels que le type de formation réalisée ou la prise en compte de l'association de deux mots à 2 ans n'a pu se faire du fait de trop faibles effectifs. Les outils d'évaluation précoces sont quant à eux très peu utilisés car très peu connus.

    Conclusion : La demande d'avis orthophonique apparaît comme le principal frein au dépistage précoce des troubles du langage, nombre de praticiens ne les sollicitant qu'à partir de l'âge de 3 ans. Pourtant les orthophonistes sont tout à fait formés à l'appréciation des tout-petits, et des échelles d'évaluation sont disponibles dès l'âge de 20 mois. Ainsi, un avis orthophonique devrait être demandé devant tout trouble du langage interrogeant le médecin, et ce même avant 3 ans. Le souhait de formation des médecins à cette problématique du langage est très fort. Enfin, la réflexion au sujet de tels troubles devrait être pluridisciplinaire, et devrait venir interroger aussi bien les processus instrumentaux que le développement psycho-affectif.

  • Réponse thérapeutique et capacités attentionnelles chez les patients présentant un trouble anxieux généralisé    - Baltag Tatiana  -  02 octobre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le trouble anxieux généralisé (TAG) est une pathologie fréquente, chronique, dont la rémission totale est rare. Il a été constaté une supériorité significative d'un traitement par la cure thermale (CT) par rapport à la paroxétine (PA; Dubois et al., 2010). Les méca-nismes psycho-biologiques de ces bénéfices thérapeutiques restent inconnus et font l'objet d'étude du protocole de recherche Insula-TOP, dans lequel s'inscrit cette étude dont l'objectif principal est de vérifier l'impact clinique et cognitivo-comportemental du thermalisme compa-ré à la PA.

    Méthodes : Il s'agit d'une étude multicentrique (Poitiers et les Thermes de Saujon), prospec-tive, comparative, sur 16 mois, où 23 patients atteints de TAG ont été randomisés soit dans le bras CT (n=12), soit dans le bras PA (n=11) et ont eu des entretiens cliniques et des tâches neuropsychologiques (TN) à J1, J24 et J56. Ont été évalués la réponse thérapeutique (améliora-tion du score à l'échelle HAMA d'au moins 50 % entre J1 et J56) et les biais attentionnels (diminution des temps de réponse (TR) entre J1, J24 et J56 aux différentes TN). De plus, ont été étudiés les TR en fonction de la valence émotionnelle des mots et leurs interactions avec la clinique.

    Résultats : 73,7% des patients étaient répondeurs à J56 (p = 0,008), sans différence significa-tive entre les deux groupes. L'amélioration des capacités attentionnelles au fur et à mesure du traitement a été validée pour deux des TN (décision lexicale et Stroop émotionnel) ce qui pourrait être le reflet de l'amélioration clinique. Les biais attentionnels envers les stimuli an-xiogènes ont été mis en évidence pour le SE, tandis qu'à la DL, nous avons constaté des biais attentionnels pour tous les types de mots chargés d'une valence émotionnelle.

    Conclusion : L'originalité de cette étude princeps est qu'elle illustre que la cure thermale est aussi efficace que la paroxétine dans le trouble anxieux généralisé, et que surtout, il y a un bénéfice au niveau cognitivo-comportemental huit semaines après le début du traitement.

  • Étude des facteurs institutionnels ayant une influence sur la durée de séjour en chambre d'isolement    - Camelot Guillaume  -  24 septembre 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'usage de l'isolement en psychiatrie est désormais encadré par la loi du 26 janvier 2016. La législation et les recommandations de la Haute autorité de Santé convergent vers un objectif de réduction du recours aux mesures coercitives et de limitation de leur durée d'application. La décision du maintien d'un patient en chambre d'isolement est basée sur des critères cliniques observés dans un contexte hospitalier particulier. Certains aspects institutionnels peuvent influencer cette décision et prolonger la durée d'isolement.

    Objectif et méthode : Notre objectif était de mettre en évidence les facteurs extérieurs à la clinique du patient ayant une influence sur la durée du séjour en chambre d'isolement. Nous avons mené une étude prospective pendant 9 mois au Centre Hospitalier de La Rochelle. Les données de 124 épisodes d'isolement ont été comparées au travers de deux groupes « courte durée d'isolement » et « longue durée d'isolement », définis par la valeur de la médiane du temps passé en isolement par l'ensemble des sujets.

    Résultats : La médiane du temps passé en isolement est de 1 jour et 21 heures. L'analyse statistique révèle une association significative entre un séjour en chambre d'isolement de longue durée et plusieurs critères : le sexe masculin, le placement en SDRE, l'indication de prévention d'un passage à l'acte hétéro-agressif, l'absence de suivi psychiatrique sur le secteur, un antécédent de passage à l'acte médico-légal, un passage à l'acte violent lors d'une précédente hospitalisation, le jour de mise en isolement, des temps de sortie de courte durée et la levée d'isolement imposée par la nécessité d'y placer un autre patient.

    Conclusion : L'étude met en évidence un lien entre plusieurs facteurs institutionnels et la durée du séjour en chambre d'isolement. Des axes d'amélioration des pratiques sont proposés à partir de nos résultats.

  • Promotion de la santé mentale chez les étudiants en santé : l'expérience de la Faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers    - Enard Ronan  -  18 septembre 2018  - Thèse d'exercice

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    Plusieurs enquêtes menées chez les étudiants en santé montrent qu'ils sont en souffrance. En effet ces enquêtes mettent en avant un niveau de burnout, d'anxiété et de dépression plus important que la population générale.

    L'objectif principal de notre étude était d'évaluer le bien-être chez les étudiants en santé et secondairement de savoir si celui-ci était lié ou non avec le burnout, la dépression, l'anxiété et la consommation de toxiques.

    Le score moyen de bien-être était de 48,87 et la médiane de 49,50 chez les 292 répondants à notre étude. Le risque de burnout concernait 24% des répondants, 17% avaient un risque faible, 5% moyen et 2% sévère. L'anxiété était présente chez 39% des étudiants ayant répondu et la dépression chez 7%. Nombreux étaient les étudiants à avoir expérimenté la consommation de divers toxiques : 78% avaient déjà expérimenté l'alcool, 52% le tabac, 37% le cannabis, environ 3% les drogues stimulantes, les hallucinogènes et les opiacés, enfin environ 1,4% avaient déjà consommé de la cocaïne ou un dérivé et 0,7% des nouveaux produits de synthèse.

    Il n'y avait pas de différence statistiquement significative du bien-être en fonction du sexe, de l'âge, du statut matrimonial, de la parentalité, de l'année dans la formation ou de la réussite au concours. Mais il existait une différence en fonction de la formation, les étudiants en PACES semblaient avoir un score plus faible de même que les étudiants en orthophonie. Il existait une corrélation significative entre le bien-être et le burnout dans son ensemble mais aussi avec chacune des sous-échelle. Le bien-être était inversement corrélé avec l'anxiété et la dépression. Il ne semblait pas exister de lien entre le bien-être et la consommation d'alcool, de tabac, et de psychotropes.

    La pratique d'une activité sportive ou culturelle améliorait significativement le score de bien-être cependant seulement un tiers des étudiants en pratiquait une.

    Dans ce contexte, la faculté de Médecine et de Pharmacie de l'université de Poitiers a mis en place un chœur d'étudiants dont les répétitions ont eu lieu au sein du pôle régional de cancérologie, où elles ont pu bénéficier indirectement aux personnels soignants et aux patients. Les retours des participants et des spectateurs (professionnels et patients) sont encourageants et appellent à poursuivre cette initiative.

  • Une étude épidémiologique pilote : les caractéristiques sociodémographiques de la population du centre de crise de l'hôpital Camille Claudel à Angoulême    - Lebouvier Juliette  -  14 septembre 2018  - Thèse d'exercice

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    L'hospitalisation psychiatrique un sein d'un centre de crise a montré son intérêt pour la prise en charge de patients en situation de crise, en favorisant la solution d'une hospitalisation courte avec un suivi ambulatoire plutôt qu'une hospitalisation en admission psychiatrique. Cependant, nous ne connaissons pas les particularités de cette population à qui une hospitalisation au centre de crise est plus favorable qu'une hospitalisation en admission.

    L'objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques socio-démographiques des patients admis au centre de crise au sein de l'hôpital Camille Claudel à Angoulême et d'objectiver les symptômes ressentis par les patients avec notre échelle de « douleur psychique » et enfin de connaître les habitudes thérapeutiques. Les données ont été collectées rétrospectivement à partir des dossiers informatisés des patients ayant bénéficié d'une hospitalisation au centre de crise (n=614) sur une période d'un an.

    Nos résultats montrent que le profil de patient le plus hospitalisé correspond à des femmes, de moyenne d'âge 47 ans, célibataires, en activité, et percevant un salaire, possédant un réseau social (familial et / ou amical) et n'ayant pas de pathologie somatique connue. Le facteur précipitant la situation de crise est dans 33% des cas un conflit conjugal. Le motif d'hospitalisation le plus fréquent est la présence d'idées suicidaires (29%) et le diagnostic le plus posé est un épisode dépressif caractérisé d'intensité moyenne (37%). La durée moyenne d'hospitalisation est de trois jours. Seulement 29% des patients seront réhospitalisés à un an. A la fin de l'hospitalisation, nous orientons à 40% les patients vers un suivi CMP. 70% des patients ont déjà un traitement à leur arrivée et 90% sortent avec un traitement. Un antidépresseur est prescrit pour 68% des patients à leur sortie, un anxiolytique chez 76% des patients, un hypnotique chez 67% des patients et enfin un neuroleptique chez 27% des patients. En ce qui concerne la fiche d'auto-évaluation de la « douleur psychique », nous avons constaté qu'il y avait une différence importante entre les résultats à l'entrée et à la sortie d'hospitalisation.

    Cette étude met en avant l'intérêt d'avoir une telle structure dans le but notamment d'apporter au patient des stratégies pour gérer ses difficultés lors des situations de crises ainsi que la réduction des lits en admission et de la diminution des durées moyennes de séjour.

  • L'impact d'un recontact téléphonique unique et précoce dans la prévention de la récidive suicidaire    - Gasnier Thomas  -  14 septembre 2018  - Thèse d'exercice

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    Contexte : la prévention du suicide, cause de décès évitable, est un enjeu majeur de santé publique. Les personnes vues pour une tentative de suicide présentent un haut risque de récidive et un risque de décès par suicide bien plus important que celui de la population générale. Un des moyens utilisés à l'unité d'accueil, d'orientation et au centre de crise du centre hospitalier psychiatrique d'Angoulême dans la prévention de la récidive suicidaire est le recontact téléphonique des suicidants. Nous avons émis l'hypothèse qu'un recontact téléphonique unique et précoce prévient la récidive suicidaire.

    Méthode : il s'agit d'une étude rétrospective, monocentrique, réalisée au sein de l'UAOCC. Les patients inclus concernaient les suicidants reçus en consultation à l'unité d'accueil et ceux hospitalisés au centre de crise. Durant la période 2012 à 2016, 955 suicidants ont été directement reçus à l'UAOCC ou adressés par les urgences. Les patients ayant bénéficié d'un recontact physique ont été exclus.Deux groupes ont été constitués : les patients qui n'ont pas eu de recontact entre 2012 et 2013 et les patients ayant bénéficié d'un recontact téléphonique de 2014 à 2016. Cet unique recontact était réalisé 8 jours après la sortie du patient de l’hôpital. Le critère de jugement principal était le nombre de récidives suicidaires à 1 an.

    Résultats : une nette diminution des récidives suicidaires a pu être mise en évidence entre les deux groupes avec 9% de récidive chez les patients ayant bénéficié du recontact téléphonique contre 19% chez les patients qui ont eu une prise en charge classique (p<0,001). Le nombre de suicides aboutis était également plus faible dans le groupe patients contactés (2) que dans le groupe patients non contactés (5) sans que cette différence soit significative. Il n'a pas été possible de démontrer une meilleure adhésion au suivi en CMP de façon significative. L'acceptation du dispositif a été relativement bonne puisque seulement 2 refus du protocole ont été recensés et 82% des patients ont pu être joints au téléphone.

    Conclusion : le risque de récidive est important durant l'année suivant une tentative de suicide. Le dispositif de recontact téléphonique à J8 de la sortie de l’hôpital apporte une contribution intéressante à la prévention de la récidive.

  • La rTMS comme traitement associé aux antidépresseurs chez les patients atteints de TOC résistant : données et méta-analyse    - Quancard Armelle  -  05 juillet 2018  - Thèse d'exercice

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    Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est une maladie chronique et invalidante caractérisée par la présence d'obsessions et de compulsions. Il est associé à un dysfonctionnement du circuit orbito-fronto-striato-pallido-thalamique, incluant le cortex préfrontal dorso latéral, le gyrus antérieur cingulaire, l'aire motrice supplémentaire, le cortex orbito frontal, les cortex médiaux préfrontaux et les ganglions de la base.

    Le traitement de première intention du TOC fait appel aux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine à forte dose, ou à la clomipramine, ainsi qu'aux thérapies cognitivo-comportementales. On parle de TOC résistant après plusieurs traitements de première intention bien conduits, associés à une thérapie cognitivo-comportementale, sans réponse. De par sa capacité à moduler l'activité corticale, sa sûreté et son caractère non invasif, la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS) est une candidate idéale au traitement du TOC résistant. Néanmoins les résultats des essais cliniques évaluant la rTMS dans cette indication sont contradictoires. Les méta-analyses retrouvent un effet modéré, mais significatif, en faveur de la rTMS, comparativement à la stimulation placebo.

    Le but de ce travail était de réaliser une méta-analyse évaluant l'efficacité de la rTMS dans le traitement du TOC résistant. L'objectif principal était la comparaison des scores à l'échelle Y-BOCS après intervention. Les objectifs secondaires étaient le taux de réponse, les scores aux échelles CGI, HAM-A et HAM-D et les analyses en sous-groupe selon la résistance.

    Une revue systématique de la littérature a été menée jusqu'à décembre 2017 à la recherche d'essais cliniques randomisés contrôlés évaluant l'efficacité de la rTMS dans le TOC résistant. Les essais inclus ont été répartis en deux groupes nommés « Résistants » (3 traitements ou plus) et « Mixte » (2 traitements ou moins). Les données ont été analysées selon un modèle à effets aléatoires.

    Quatorze publications ont été incluses. Nous observons un effet modeste mais significatif en faveur de l'intervention rTMS pour les scores Y-BOCS (z=-2.26 ; p=0.02), pour le taux de réponse (z=3.54 avec p<0.01), et le score CGI (z=-2.47 ; p=0.01). Notre étude ne permet pas de mettre en évidence de différence significative des scores HAM-A et HAM-D post interventionnels entre la rTMS active et sham, ni de différence entre les sous-groupes R et Mixte, quel que soit le paramètre. Nos résultats sont en accord avec ceux des méta-analyses précédentes concernant l'efficacité de la rTMS dans le traitement du TOC résistant.

  • Qualité de vie dans le trouble obsessionnel-compulsif : évaluation et prédicteurs cliniques et socio-démographiques    - Chansigaud Ève  -  15 juin 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est une pathologie fréquente et invalidante, à l'origine d'une grande détresse pour le patient, qu'elle soit sociale, professionnelle ou dans d'autres sphères importantes du fonctionnement. L'objectif de notre étude était de comparer, à l'aide de l'échelle SF-36, la qualité de vie des patients atteints de TOC aux données issues de la population générale française, et d'identifier les facteurs cliniques et socio-démographiques liés à la qualité de vie chez ces patients.

    Méthode : Il s'agit d'une étude observationnelle transversale et monocentrique, réalisée sur 97 patients présentant un TOC et pris en charge à l'Unité de Recherche Clinique (URC) Pierre Deniker du Centre Hospitalier Henri Laborit à Poitiers. La qualité de vie a été évaluée à l'aide du questionnaire SF-36, puis nous avons analysé les relations entre les scores de qualité de vie et différentes variables cliniques et socio-démographiques, grâce à des modèles de corrélation et de régression linéaire.

    Résultats : Par rapport à la population générale française, nos patients souffrant de TOC ont présenté une altération significative de toutes les dimensions de la qualité de vie, à l'exception de l'activité physique et des douleurs physiques. Nous avons observé plusieurs facteurs liés à la qualité de vie, tels que le niveau d'étude, l'activité professionnelle, la sévérité globale du TOC, la sévérité des obsessions et des compulsions, la sévérité des symptômes dépressifs ou anxieux et l'état clinique global du patient évalué par le médecin. La composante physique de la qualité de vie était impactée par la sévérité des symptômes dépressifs auto-évalués, alors que la composante psychique était liée à la sévérité de la symptomatologie anxieuse auto-évaluée et à l'âge de début de la maladie.

    Conclusions : Nos résultats confirment que la qualité de vie est nettement altérée chez les patients souffrant de TOC comparativement à la population générale, et qu'elle est principalement liée à la sévérité du TOC, aux symptômes anxieux et dépressifs associés ainsi qu'à l'activité professionnelle. L'identification et la prise en charge de ces prédicteurs pourrait permettre au clinicien d'améliorer la qualité de vie de ces patients et d'obtenir un traitement optimal.

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