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Médecine. Néphrologie

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  • Syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse ou syndrome DRESS (Drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms) et insuffisance rénale sévère : à propos de 2 cas et revue de la littérature    - Porcène Laura  -  26 septembre 2016  - Thèse d'exercice

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    Le syndrome DRESS (Drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms) est une réaction d'hypersensibilité retardée rare, sévère et potentiellement mortelle induite par un médicament. L'incidence n'est pas déterminée et probablement sous estimée. Elle est estimée à 1/1000 à 1/10000 dans les formes associées aux anticonvulsivants aromatiques. Les manifestations surviennent dans un délai de 3 à 12 semaines après une exposition à un médicament dont les principales classes sont les anticonvulsivants, l'allopurinol, la minocycline, les pénicillines et la sulfasalazine. L'évolution peut être prolongée ou compliquée d'une ou plusieurs rechutes malgré l'arrêt de la drogue responsable.

    Le syndrome DRESS résulte d'une interaction complexe entre le médicament, un virus de la famille des herpes virus et une dysrégulation immunitaire sur un terrain de prédisposition génétique suspecté.

    Il est typiquement responsable d'une éruption cutanée, d'une atteinte hématologique et multi viscérale faisant la gravité de la maladie. Les atteintes viscérales intéressent majoritairement le foie, et à un moindre degré le rein, les poumons, le cœur, le système nerveux central, et le pancréas. La mortalité du DRESS syndrome peut atteindre 10 %- 20 % selon les séries.

    L'atteinte rénale est la seconde atteinte d'organe la plus fréquente. Elle est retrouvée dans environ 10% à 25% des cas, et consiste en une insuffisance rénale aiguë associée à une protéinurie, parfois une hématurie microscopique. La biopsie retrouve le plus souvent une néphrite tubulo interstitielle. Cette atteinte est généralement modérée avec une récupération quasi totale dans la plupart des cas. Elle nécessite dans certain cas une épuration extra rénale transitoire.

    Le pronostic du syndrome DRESS apparaît lié à la précocité du diagnostic, qui doit être rapidement évoqué. Le traitement, encore mal codifié, repose sur l'arrêt du médicament suspecté, et la corticothérapie dans les formes sévères avec atteintes d'organe. La place des immunomodulateurs, des agents immunosuppresseurs et des stratégies antivirales reste à définir.

  • Glomérulopathies prolifératives à dépôts non-organisés de chaînes légères d'immunoglobuline monoclonale (PGNMID) : caractéristiques cliniques, histologiques et évolutives    - Domenger Camille  -  19 octobre 2015  - Thèse d'exercice

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    Les glomérulopathies prolifératives à dépôts non-organisés d'immunoglobuline monoclonale (PGNMID) sont des complications rénales rares des gammapathies monoclonales. Les dépôts sont le plus souvent constitués d'une immunoglobuline entière et apparaissent granulaires en microscopie électronique, de localisation sous-endothéliale et mésangiale prédominante. Nous rapportons ici une série de 7 patients présentant une PGNMID à dépôts de chaînes légères d'immunoglobuline monoclonale.

    Au diagnostic, les principales caractéristiques étaient un âge médian à 63 ans, 4/7 patients étaient des femmes. La protéinurie était constante (médiane à 3,0 g/24h), associée à un syndrome néphrotique dans 4 cas. Tous les patients avaient une insuffisance rénale, chronique dans 6 cas avec un eDFG médian à 33 ml/min/1,73m². Aucun patient ne présentait d'atteinte extra-rénale. Dans le sérum, un composant monoclonal était retrouvé chez 6 patients. Trois patients avaient un myélome multiple, dont 1 seul symptomatique. L'examen des biopsies rénales en microscopie optique montrait des lésions de glomérulonéphrite membrano-proliférative (n=5), de glomérulonéphrite mésangiale (n=1) ou de glomérulonéphrite extra-membraneuse atypique (n=1). En immunofluorescence, les dépôts étaient constitués de chaînes légères kappa (n=5) ou lambda (n=2), et de C3. L'exploration du complément mettait en évidence chez 3 patients une diminution du taux de C3, sans anomalie des protéines régulatrices de la voie alterne. Six patients ont été traités par chimiothérapie à base d'Alkylant ± Bortézomib. Une réponse rénale a été obtenue uniquement chez les 4 patients traités par Bortézomib. Après un suivi médian de 28 mois, 2 patients ont progressé vers l'insuffisance rénale terminale.

    Dans notre série, nous décrivons une association constante de dépôts de C3 et de chaînes légère d'immunoglobuline monoclonale, rarement décrite. Celle-ci n'est probablement pas fortuite et suggère l'activation de la voie alterne du complément par la chaîne légère. Une étude des chaînes légères des patients pourrait améliorer notre compréhension des mécanismes physiopathologiques de cette maladie de dépôts.

  • Hépatite fulminante compliquant une maladie de dépôts de chaînes lourdes d'immunoglobulines monoclonales de type Randall    - Mihoubi Warda  -  16 octobre 2015  - Thèse d'exercice

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    Le syndrome de Randall, également appelé «monoclonal immunoglobulin deposition disease», se définit par la présence de dépôts non-organisés d'immunoglobulines monoclonales. De rares observations font état de dépôts constitués d'une chaîne lourde isolée (heavy chain deposition disease, HCDD). L'atteinte rénale est quasi-constante. Les manifestations extra-rénales, souvent asymptomatiques, sont de fréquence mal connue. Nous rapportons une forme rare de HCDD avec atteinte hépatique sévère.

    Un patient de 85 ans était hospitalisé pour l'apparition d'un ictère cutanéomuqueux et amaigrissement de 10 kg en 3 mois. A l'admission, il présentait des oedèmes des membres inférieurs et une hépatomégalie. Le bilan biologique révélait une cholestase ictérique (phosphatases alcalines = 10N, bilirubine conjuguée = 3N), une cytolyse hépatique (transaminases = 2N), une hypo-albuminémie à 15 g/L et une bi-cytopénie. L'immunoélectrophorèse des protéines plasmatiques détectait une protéine monoclonale IgG λ. La créatininémie était à 73 μmol/L. Le bilan urinaire mettait en évidence une protéinurie à 4,6 g/j (47 % d'albumine, Bence Jones λ). Le myélogramme révélait 23% de plasmocytes dystrophiques. Une chimiothérapie par bortezomib-dexaméthasone était débutée. L'évolution était rapidement défavorable, avec dégradation du bilan hépatique et insuffisance rénale aigüe. Le patient décédait 5 jours plus tard d'une hépatite fulminante. La biopsie hépatique post-mortem montrait des dépôts éosinophiles, PAS(+), rouge Congo(-), localisés au niveau des espaces de Disse et des membranes basales des canaux biliaires. En immunofluorescence, les dépôts étaient constitués d'une chaîne lourde γ1 délétée de son premier domaine constant (CH1) sans chaîne légère associée. L'étude du sérum en immunoblot confirmait la présence d'une chaîne lourde γ1 libre tronquée circulante.

    Cette première observation d'HCDD avec hépatite fulminante souligne l'importance de la recherche des manifestations extra-rénales, qui peuvent menacer le pronostic vital. Une atteinte hépatique semble constituer un critère de gravité et doit inciter à débuter une chimiothérapie en urgence adaptée au clone médullaire sous-jacent.

  • Atteinte rénale des cryoglobulines de type I : Caractéristiques cliniques, biologiques, histologiques et pronostiques    - Plasse Florent  -  06 novembre 2014  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les atteintes rénales sont fréquentes et variées au cours des gammapathies monoclonales, et résultent du dépôt glomérulaire ou de la précipitation tubulaire de l'immunoglobuline monoclonale (IgMo). Parmi elles, les glomérulonéphrites (GN) secondaires aux cryoglobulines de type I demeurent mal connues.

    Méthodes : Nous rapportons les caractéristiques cliniques, biologiques, histologiques et pronostiques de 23 patients présentant une atteinte rénale histologiquement prouvée, secondaire à une cryoglobuline monoclonale.

    Résultats : 17 hommes, 6 femmes, d'âge médian 61,8ans, présentaient initialement : syndrome néphritique aigu (78%) sinon néphrotique, hématurie constante, protéinurie abondante (médiane=3g/24h), insuffisance rénale aigue (créatinine médiane = 205 μmol/L), requérant parfois une suppléance extra-rénale d'emblée (26%), hypertension artérielle (91%) souvent sévère. Treize patients (56%) présentaient des signes extra-rénaux, principalement cutanés (48%) ou articulaires (26%). La cryoglobulinémie monoclonale était surtout d'isotype IgG (79%), notamment IgG1, kappa (70%), majoritairement de faible abondance, parfois indétectable (30%). L'hémopathie causale (13 gammapathies monoclonales de signification rénale, 1 myélome multiple, 3 leucémies lymphoïdes chroniques, 5 lymphomes malins non Hodgkinien B, 1 macroglobulinémie de Waldenström) était le plus souvent découverte lors de l'atteinte rénale. L'histologie rénale retrouvait essentiellement une GNMP (63%), ou une GN endocapillaire diffuse (17%). Les lésions de vascularite rénale étaient courantes (56%), de même que des dépôts de C3 (65%). L'organisation ultra-structurale était microtubulaire (74%), voire cristalline (crystalcryoglobulinémie, n=6). Tous les patients ont été traités avec des chimiothérapies à base d'alkylants, de rituximab, de bortezomib et/ou de lénalidomide, 7 ont bénéficié d'échanges plasmatiques. Au terme d'un suivi médian de 46 mois, 11 patients étaient hémodialysés chroniques, 9 présentaient un eDFG "supérieur ou égal" 45ml/min/1.73m², et 7 sont décédés.

    Conclusion : Les GN des cryoglobulines de type I sont bruyantes, et surviennent de manière volontiers isolée. L'isotype IgG, notamment IgG1, kappa, semble particulièrement impliqué, en lien avec des caractéristiques néphritogènes qui restent à préciser. S'associant à des hémopathies de faible masse, les GN cryoglobulinémiques se distinguent par des lésions fréquentes de vascularite, et une organisation ultrastructurale microtubulaire voire cristalline, posant le diagnostic même en l'absence de cryoglobulinémie détectable. Le traitement vise une réponse hématologique rapide par des chimiothérapies qui doivent cibler la nature plasmocytaire ou non du clone B sécrétant, l'atteinte rénale altérant le pronostic vital.

  • Gammapathie monoclonale de signification rénale et microangiopathie thrombotique : à propos de cinq cas    - Colombo Alexandra  -  23 septembre 2014  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le concept de gammapathie monoclonale de signification rénale (MGRS) englobe toutes les néphropathies induites par une immunoglobuline (Ig) monoclonale produite par une prolifération plasmocytaire ou lymphocytaire B de faible masse. Les atteintes rénales les plus décrites sont l'amylose AL (maladie de dépôts organisés de chaînes légères) et la maladie de dépôts non organisés de type Randall. Des lésions de microangiopathie thrombotique (MAT) ont été plus exceptionnellement décrites principalement dans le syndrome POEMS. Nous rapportons cinq observations de patients présentant des lésions rénales de MAT associées à une gammapathie monoclonale.

    Matériel et méthodes : Cinq patients présentant des lésions de MAT prouvées par ponction biopsie rénale ou ayant un tableau clinico biologique de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et une gammapathie monoclonale au moment du diagnostic, ont été étudiés entre 2004 et 2014. Les données cliniques, biologiques et anatomopathologiques ont été recueillies à la présentation initiale et au cours du suivi.

    Résultats : Cinq patients caucasiens, 3 hommes et deux femmes ont été inclus. L'âge médian était de 49 ans (36-83). La présentation clinique était dominée par l'hypertension artérielle et le syndrome glomérulaire (hématurie et protéinurie) chez tous les patients. Deux patients sur 5 ont présenté un tableau de SHU atypique, dans les suites d'un syndrome infectieux dans un cas. Le diagnostic de gammapathie monoclonale était concomitant de l'exploration rénale chez tous les patients. Le pic médian estimé d'Ig monoclonale était de 9.8 g/L (<1-25). Le pourcentage médian d'infiltrat plasmocytaire médullaire était de 4% (0-40). Aucun patient n'avait d'hémopathie symptomatique au moment du diagnostic. Quatre patients sur 5 présentaient des lésions de MAT glomérulaires. Deux patients sur 5 avaient une fixation de chaîne lourde de même isotype que l'Ig monoclonale de localisation pariétale ou artériolaire, 2 patients sur 5 une fixation prédominante de C3 et enfin 2 sur 5, une fixation de l'anti facteur H. Deux patients ont présenté un tableau de SHU atypique, un patient, un tableau de purpura thrombotique thrombocytopénique, un patient, un syndrome POEMS. Le traitement a consisté en des échanges plasmatiques associés à une corticothérapie chez 3 patients, l'administration d'eculizumab chez 2 patients. Quatre patients ont reçu une chimiothérapie. Quatre patients ont évolué vers l'insuffisance rénale terminale et deux patients sont décédés au dernier suivi. L'imputabilité de l'Ig monoclonale dans le tableau de MAT a été prouvée chez un patient qui avait une IgA λ monoclonale avec activité auto anticorps contre le facteur H. Le traitement de l'hémopathie a permis l'amélioration des paramètres biologiques rénaux chez 3 patients.

    Discussion/Conclusion : Ces cinq observations indiquent que les lésions de MAT font partie du spectre des atteintes rénales au cours des gammapathies monoclonales. Différents mécanismes sont possibles: production excessive de VEGF dans le syndrome POEMS, activité auto anticorps de l'Ig monoclonale contre une protéine régulatrice de la voie alterne du complément ou contre la protéine ADAMTS 13. D'autres observations sont nécessaires pour confirmer ces résultats et améliorer la prise en charge thérapeutique.

  • Maladie de dépôts de chaînes légères et lourdes d'immunoglobulines monoclonales de type Randall (LHCDD) : caractéristiques cliniques, histologiques et évolutives    - Diolez Jérémie  -  23 septembre 2014  - Thèse d'exercice

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    Les maladies de dépôts d'immunoglobulines monoclonales de type Randall sont une complication rénale rare des gammapathies monoclonales. Elles sont caractérisées par des dépôts microgranulaires ou amorphes d'immunoglobulines monoclonales le long des membranes basales tubulaires et glomérulaires. On distingue 3 entités différentes : la maladie de dépôts de chaînes légères (LCDD pour light chain deposition disease), de chaînes lourdes (HCDD pour heavy chain deposition disease), ou l'association d'une chaîne légère et d'une chaîne lourde monoclonales (LHCDD pour light and heavy chain deposition disease). La LHCDD est la forme dont l'incidence est la plus faible, avec une vingtaine de cas décrits. Les caractéristiques structurales, mais aussi cliniques et évolutives, des LHCDD sont donc mal connues.

    Nous rapportons rétrospectivement les caractéristiques cliniques, immuno-hématologiques, histologiques et évolutives de 5 patients présentant une LHCDD. Au diagnostic, les principales caractéristiques sont une insuffisance rénale (5 patients, médiane à 249 μmol/L), une hypertension artérielle (4 patients), une protéinurie (4 patients, médiane à 2,75 g/24h) et une hématurie microscopique (4 patients). Aucun patient ne présente une atteinte extra-rénale prouvée, mais il existe une atteinte cardiaque possible chez un des patients. Dans le sérum, un pic monoclonal et un excès de chaînes légères libres sont retrouvés chez 4 patients. Deux patients présentent une gammapathie monoclonale de signification indéterminée, 3 patients présentent un myélome multiple (dont 1 seul est symptomatique). L'étude des biopsies rénales en microscopie optique montre une glomérulosclérose chez 1 seul patient. En immunofluorescence, les dépôts sont constitués de chaînes γ et κ (3 patients), γ et λ (1 patient), μ et κ (1 patient). Les sous classes d'IgG sont γ1 dans 2 cas et γ4 dans 1 cas. La délétion du domaine CH1 du fragment constant des chaînes γ est retrouvée dans les 3 observations où elle a été recherchée. Tous les patients ont été traités par chimiothérapie, avec une réponse hématologique partielle chez 2 patients et une réponse rénale partielle chez 2 patients. Le suivi médian est de 34 mois, l'hémodialyse n'a pas pu être sevrée pour les 2 patients chez qui elle était nécessaire au diagnostic.

    Les LHCDD sont une complication rénale rare des gammapathies monoclonales, avec un pronostic rénal souvent réservé probablement en raison d'un diagnostic très tardif. Nos données indiquent qu'elles se caractérisent par le dépôt d'une chaîne légère et d'une chaîne lourde tronquée. Elles se rapprochent des HCDD par la présentation clinique et les caractéristiques de la chaîne lourde déposée, mais la glomérulosclérose nodulaire apparait nettement plus rare. Pour en améliorer la compréhension, il semble nécessaire de rapporter davantage de cas et d'étudier de façon plus poussée la séquence des chaînes lourdes et légères impliquées.

  • Maladie de dépôts de chaînes lourdes d'immunoglobuline monoclonale de type Randall : caractéristiques cliniques, immunopathologiques et moléculaires    - Javaugue Vincent  -  04 octobre 2013  - Thèse d'exercice

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    La maladie de dépôts de chaînes lourdes d'immunoglobuline monoclonale de type Randall (HCDD) se définit par la présence de dépôts linéaires dans les membranes basales tissulaires d'une chaîne lourde (HC) d'immunoglobuline monoclonale (Igmo) avec délétion du premier domaine constant (CH1). Les manifestations rénales sont au premier plan. Le pronostic de cette néphropathie rare et les mécanismes impliqués dans l'apparition des dépôts tissulaires demeurent mal connus.

    Nous rapportons dans ce travail les manifestations cliniques, immunopathologiques et le profil évolutif de 14 patients présentant une HCDD, avec séquençage de la HC à partir de l'ARN de la moelle osseuse chez 10 patients.

    Les manifestations rénales initiales comportaient: insuffisance rénale constante (créatininémie médiane=1,6 mg/dl) avec protéinurie abondante (médiane=3,7 g/jour) et syndrome néphrotique (8 patients), hypertension artérielle (13 patients), et hématurie microscopique (12 patients). Trois patients avaient des localisations extra-rénales prouvées histologiquement se manifestant par un goitre multinodulaire et une cholestase hépatique, une pneumopathie interstitielle, un purpura et une oesophagite ulcérée, respectivement. Quatre patients avaient un myélome multiple et un patient présentait un lymphome lymphoplasmocytaire. L'Igmo tronquée a été retrouvée dans le sérum chez 7 patients. L'analyse des biopsies rénales en microscopie optique montrait une glomérulosclérose nodulaire constante. En IF, les dépôts étaient constitués de HC α (3 patients), ou γ (γ1: 8 cas, γ3: 1 cas, γ4: 2 cas). Une délétion partielle ou complète du CH1 (12 cas), ou du CH1 + CH2 (2 cas) a été mise en évidence chez tous les patients. L'analyse moléculaire des domaines variables (VH) a révélé de nombreuses substitutions d'acides aminés sans mutations communes, mais avec une élévation du point isoélectrique (pI >8) dans 9/10 cas. Le traitement par chimiothérapie a permis l'amélioration des anomalies rénales dans 10/14 cas, un seul patient progressant vers l'insuffisance rénale terminale.

    Les HCDD se caractérisent par le caractère constant de la glomérulosclérose nodulaire. Si la délétion du CH1 facilite la sécrétion d'une HC libre, la charge globale élevée de la région variable semble impliquée dans l'apparition des dépôts par interaction du VH cationique avec les protéoglycanes anioniques de la membrane basale glomérulaire. Le pronostic rénal est amélioré par l'utilisation précoce de chimiothérapies modernes.

  • Impact à long terme du reflux vésico-urétéral symptomatique post-transplantation rénale : résultats d'une étude rétrospective monocentrique    - Nouvier Mathilde  -  23 septembre 2013  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le Reflux Vésico-Urétéral (RVU) post-transplantation rénale est une complication urologique rare dont l'impact à long terme sur la fonction du greffon est controversé. Il n'existe pas de consensus sur sa prise en charge médicale et/ou chirurgicale.

    Patients et méthodes : 27 patients avec un RVU symptomatique confirmé en cystographie rétrograde (groupe RVU+) ont été rétrospectivement inclus du 26 mars 1986 au 31 octobre 2012 (suivi médian= 5,9 ans) et classés en deux groupes : Succès (disparition du reflux après traitement chirurgical ; n=12) ou Échec (reflux persistant ; n=15). Afin d'évaluer l'impact à long terme du RVU, nous avons utilisé une stratégie « cas-contrôles » (1 cas pour 2 contrôles). Les patients étaient comparables en âge et en année de transplantation.

    Résultats : Un reflux de haut grade (> grade II) était présent chez 67% des patients. Le traitement chirurgical de première intention était endoscopique. Comparativement au groupe contrôle, il existait plus de femmes et de néphropathies de reflux initiales dans le groupe RVU+ (18/54 versus 21/27 [p=0,0002] et 3/54 versus 8/27 [p=0,005] ; respectivement). Après 5 ans de greffe, la dégradation de la fonction rénale était moins marquée dans le groupe Succès (ΔeDFG moyen = -9,7 ±20,2 ml/min/1,73m2) que dans le groupe Échec (ΔeDFG moyen= -16,3 ±21,4 ml/min/1,73m2) et l'altération de la fonction du greffon était plus importante chez les patients du groupe Échec (ΔeDFG moyen= -16,3±21,4 ml/min/1,73m2) que chez ceux du groupe contrôle (ΔeDFG moyen= -4,2±18,1 ml/min/1,73m2). A la fin du suivi, la détérioration de la fonction rénale restait plus marquée dans le groupe Échec (ΔeDFG moyen= -22,1±19,8 ml/min/1,73m2) que dans le groupe contrôle (ΔeDFG moyen= - 14,3±16,9 ml/min/1,73m2). A l'inverse, à 5 ans post-transplantation, la dégradation de la fonction rénale était comparable chez les patients du groupe Succès (ΔeDFG moyen= - 9,7±20,2 ml/min/1,73m2) et leurs contrôles (ΔeDFG moyen= -11,7±20,4 ml/min/1,73m2). Il en était de même à la fin du suivi (ΔeDFG moyen= -13±17,7 ml/min/1,73m2 dans le groupe Succès versus ΔeDFG moyen= -12,2±17,4 ml/min/1,73m2 dans le groupe contrôle).

    Conclusion : Le RVU post-transplantation est une complication dont l'impact sur l'évolution de la fonction du greffon peut être limité grâce au traitement chirurgical. Une stratégie thérapeutique médico-chirurgicale standardisée permettrait d'en améliorer la prise en charge. Ces résultats restent à valider par une étude prospective incluant un plus grand nombre de patients.

  • Minimisation de l’immunosuppression d'entretien en transplantation rénale : résultats à 10 ans d'une étude randomisée comparant une monothérapie par ciclosporine A à une bithérapie, ciclosporine A et mycophénolate mofétil ou azathioprine    - Ecotière Laure  -  08 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    En transplantation rénale, la minimisation de l’immunosuppression a pour objectif de limiter les effets secondaires au long cours sans diminuer la survie des greffons. La monothérapie Ciclosporine A (CsA) est une stratégie dont le résultat à long terme n’est pas connu.

    Une étude multicentrique prospective randomisée a été menée sur 207 transplantés rénaux à faible risque immunologique afin de comparer une bithérapie CsA-azathioprine 1- 2mg/kg/jour (groupe A) ou CsA-mycophénolate mofétil 500mg*2 (groupe B) à une monothérapie CsA (groupe C). L’objectif principal était l’incidence et le délai de survenue de la dégradation de la fonction du greffon.

    Le temps de suivi moyen était de 118 ± 23 mois. L’incidence globale des dysfonctions de greffon et des rejets aigus cellulaires étaient de 51.5% et 15% respectivement, sans différence entre monothérapie et bithérapie. La survie des patients et des greffons étaient de 100%, 94.6%, 96% et 94.6%, 85%, 91.9% dans les groupes A, B et C respectivement, sans différence significative entre mono ou bithérapie. Au recul moyen, 118 patients (57.8%) étaient maintenus dans leur bras initial, sans différence entres les groupes. Au plus grand recul, les niveaux moyens de créatininémies et de clairance(Cockcroft) étaient similaires. En revanche, la clairance moyenne était statistiquement meilleure dans le groupe A par rapport au C (p = 0.039) et plus stable avec une perte moyenne annuelle nulle contre 1.1 et 1.5 ml/min/an dans les groupes B et C respectivement. Dix-sept patients (8.3%) avaient présenté au moins un cancer solide.Les posologies moyennes de CsA étaient équivalentes dans les 3 groupes.

    Aucune différence significative n’est mise en évidence entre mono et bithérapie à 10 ans sur la fonction de greffon, la survie des patients et des greffons et les complications néoplasiques. Dans une population sélectionnée, à faible risque immunologique, la monothérapie est une stratégie intéressante, dont les résultats à long terme ne diffèrent pas d’une bithérapie minimisée.

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