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Médecine. médecine générale

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1015 travaux ont été trouvés. Voici les résultats 771 à 780
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  • Les soins palliatifs en EHPAD dans l'agglomération rochelaise : état des lieux et perspectives    - Bouffet Isabelle  -  06 juillet 2015  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) accueillent des personnes de plus en plus âgées, fragiles et dépendantes. Le nombre de décès en EHPAD est important : 20 à 30 % de décès par an, soit 90 000 personnes. Les soins palliatifs en EHPAD représentent un enjeu de santé publique qui ne peut être ignoré.

    Objectif : L'objectif principal de l'étude est de connaître les besoins des EHPAD pour améliorer la prise en charge de leurs résidents en fin de vie.

    Matériel et méthode : L'étude porte sur l'ensemble des médecins coordinateurs d'EHPAD de la communauté d'agglomération rochelaise. Il s'agit d'une étude descriptive des pratiques des EHPAD concernant les soins palliatifs. Le questionnaire comporte 44 questions.

    Résultats : Peu d'EHPAD font appel à l'HAD (hospitalisation à domicile), pourtant 42% des médecins coordinateurs pensent que l'intervention de l'HAD serait bénéfique. Les EHPAD n'ont pas accès à l'EMSP (équipes mobiles de soins palliatifs) ou à un réseau de soins palliatifs. Peu d'EHPAD ont un référent en soins palliatifs et aucun n'a d'IDE (infirmier diplômé d'état) la nuit. La grande majorité des EHPAD réalise un projet de fin de vie pour chaque résident en fin de vie. Pour les médecins coordinateurs, leur EHPAD n'a pas assez de personnel et celui-ci n'est pas suffisamment formé pour s'occuper des patients en fin de vie. La grande majorité des résidents des EHPAD a rédigé des directives anticipées et désigné une personne de confiance. Tous les EHPAD disposent d'un psychologue.

    Discussion : De nombreuses études montrent l'utilité des EMSP et des réseaux. La présence d'une IDE la nuit réduirait la proportion de décès à l'hôpital. Le manque de formation du personnel est un frein au développement des soins palliatifs. Il est dû au turn-over important des soignants.

    Conclusion : Les besoins des EHPAD pour améliorer la prise en charge de leurs résidents en fin de vie repose donc sur trois principaux éléments : l'amélioration de la formation, l'aide extérieure (HAD, EMSP ou réseaux de soins palliatifs) et la présence d'une IDE la nuit.

  • Utilisation de la Carte de Professionnel de Santé par les médecins remplaçants : enquête auprès de médecins généralistes remplaçants du Poitou-Charentes    - Champagne Boris  -  02 juillet 2015  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La Carte de Professionnel de Santé (CPS) permet aux médecins, entre autres services, de créer et de télétransmettre les Feuilles de Soins Electroniques (FSE) via le système SESAM-Vitale. La CPS est strictement personnelle et authentifie son détenteur. Les médecins remplaçants peuvent posséder une CPS ou une Carte de Professionnel en Formation (CPF) s'ils ne sont pas thésés. L'objectif principal est de déterminer la proportion des remplaçants de médecine générale, en Poitou-Charentes, en 2013, qui ont utilisé au moins une fois leur carte de la famille CPS pour la création de FSE. Les objectifs secondaires sont de dégager les axes de freins à l'utilisation des CPS et de déterminer le mode de création des FSE par les remplaçants quand ils n'utilisent pas leur CPS.

    Méthodes : L'étude pilote quantitative, rétrospective, a été réalisée en 2014 grâce à un questionnaire numérique diffusé par voie électronique aux médecins généralistes remplaçants du Poitou-Charentes. 36 questionnaires ont été analysés.

    Résultats : L'étude démontre que 86,1 % des médecins répondants possédaient une CPS ou CPF. 32,3 % l'ont utilisée au moins une fois en 2013. Lorsqu'ils ne s'en servaient pas, ils ont été 91,7 % à utiliser, uniquement ou partiellement, la CPS du médecin remplacé. Les principaux freins sont en lien avec les médecins remplacés, les difficultés techniques, les difficultés des médecins remplaçants et les remboursements des actes médicaux.

    Conclusion : La fréquence d'utilisation des CPS personnelles des médecins remplaçants s'est révélée faible. Une meilleure information, des formations destinées aux médecins ainsi que des améliorations des outils informatiques pourraient optimiser son application pratique.

  • Évaluation de la faisabilité et de la pertinence d'un programme d'éducation thérapeutique de groupe à la maison de santé pluridisciplinaire du Val de Touvre    - Pierret Alexandra  -  02 juillet 2015  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité en France. L'éducation thérapeutique du patient (ETP), en plein développement, permet aux patients d'acquérir des compétences pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Un programme pilote d'ETP de groupe a été mis en place en 2014 à la maison de santé pluridisciplinaire du Val de Touvre. Nous avons évalué sa faisabilité et sa pertinence, du point de vue des animateurs et des participants.

    Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une évaluation complexe, à la fois qualitative et quantitative, comprenant des questionnaires de satisfaction, des entretiens semi-dirigés et des pré test/post test, ainsi qu'un entretien final pour évaluer le changement de comportement des participants.

    Résultats : Dix patients, avec un ou plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire, ont été inclus dans le programme. Huit d'entre eux ont participé aux entretiens. Douze professionnels de santé ont animé en duo les six ateliers de l'ETP. Les animateurs sont plutôt satisfaits du programme. Les participants, souvent bien informés, se sont investis, ont acquis des connaissances et des compétences dans tous les domaines grâce à un travail pluridisciplinaire et à des techniques pédagogiques ludiques et variées. Ils ont apprécié les explications claires des animateurs, ont échangé leurs expériences et ont retrouvé de la motivation. On estime que 7 participants sur 8 ont changé de comportement mais l'analyse de l'atteinte des objectifs éducationnels a été compliquée. Tous les participants recommandent les ateliers à leur entourage.

    Conclusion : L'évaluation complexe montre un programme d'ETP pertinent et faisable. Des propositions d'améliorations ont été recueillies auprès des animateurs et des participants et seront débattues par l'équipe pédagogique pour améliorer les prochaines sessions prévues en fin d'année. Des rappels seront à prévoir pour que les bénéfices de l'ETP perdurent.

    L'annexe 9 (VERBATIM) n'est pas disponible en version électronique.

  • Collaboration entre médecins généralistes et médecins de PMI : enquête qualitative par focus group dans la Vienne    - Kiener Maud  -  26 juin 2015  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Dans les domaines de la périnatalité, de la petite enfance et de la famille, la prise en charge pluridisciplinaire est primordiale. Les principaux acteurs de ce réseau sont les médecins généralistes et les médecins de Protection Maternelle et Infantile (PMI). La coordination entre ces professionnels permet une prise en charge globale, centrée sur le patient. Afin qu'elle soit efficiente, l'échange entre ces professionnels est indispensable.
    Notre travail consiste à recueillir les attentes des médecins généralistes et des médecins de PMI quant à leur collaboration dans la prise en charge des futurs parents, de la périnatalité et de la petite enfance. L'objectif secondaire est de proposer des éléments d'amélioration de cette collaboration en lien direct avec leurs attentes, en particulier en terme de communication.

    Méthodologie : Nous avons réalisé une étude qualitative par la méthode du focus group, en interrogeant les médecins généralistes et les médecins de PMI de la Vienne.

    Résultats : Conscients d'avoir des missions et des champs d'intervention communs, les médecins généralistes déplorent ne pas connaitre les spécificités du rôle de médecin de PMI. Les représentations sociales négatives, la méconnaissance des coordonnées de la PMI sont analysées comme des facteurs inhibant la qualité de la communication entre pairs. Les médecins généralistes et les médecins de PMI expriment leur regret de ne pas connaitre physiquement leur interlocuteur, ce qui met un frein à leurs échanges. Les autres obstacles relevés sont liés aux conditions d'exercice mais sont également de nature éthique. L'amélioration de cette collaboration pourrait passer par la mise en place d'actions partagées. Les deux populations ont exprimé leur souhait de voir se créer un système dédié à ce réseau, avec des rencontres. L'amélioration des outils de communication actuels (presse spécialisée, annuaire médico-social, carnet de santé, courriers…) est également indispensable.

    Discussion : Conscients d'une évolution des besoins en santé, médecins généralistes et médecins de PMI s'accordent à dire qu'ils souhaitent améliorer leurs échanges afin d'optimiser la prise en charge des parents, de la périnatalité et de la petite enfance. Des solutions sont proposées mais il reste à déterminer leur faisabilité et les modalités d'évaluation de leur mise en œuvre.

    L'annexe 5 (retranscription intégrale des entretiens) n'est pas disponible en version électronique.

  • La désignation de la personne de confiance dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) du Poitou-Charentes et des Pays de la Loire : état des lieux    - Khemiri Djamel  -  24 juin 2015  - Thèse d'exercice

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    Rationnel : La notion de personne de confiance, introduite en France avec la loi du 4 mars 2002, reste encore trop méconnue des patients comme des soignants. Elle est considérée comme un progrès dans la relation médecin-malade, notamment avec les personnes âgées, plus fragiles. Les EHPAD peuvent jouer un rôle important pour promouvoir ce dispositif de la personne de confiance.

    Objectif : déterminer si les EHPAD ont formalisé la désignation de la personne de confiance pour leurs résidents et étudier la méthodologie relative à cette désignation au sein des établissements.

    Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective observationnelle, quantitative de type descriptif, à partir d'un questionnaire individuel (29 questions à réponses fermées et 3 ouvertes) adressé par e-mail à l'ensemble des 929 EHPAD de Poitou-Charentes et des Pays de la Loire.

    Résultats : 162 EHPAD ont répondu au questionnaire (17,3%). 84,5% des EHPAD participants hébergeaient de 40 à 120 résidents, 83,3% avaient un médecin coordonateur et 85% déclaraient un soignant référent pour chaque admission. Près des trois quarts (72,8%) ont formalisé la désignation de la personne de confiance pour leurs résidents (dont 58,5% au cours des 3 dernières années), 24,7% déclaraient ce projet en cours de mise en place ou en projet. Dans la majorité des cas, la désignation de la personne de confiance était réalisée avant l'admission (21,9%) ou au moment de l'admission (66,1%) et réalisée par le secrétariat administratif de l'EHPAD. Dans 58,5% des cas, il n'était pas rapporté de formation spécifique des soignants sur cette problématique Un document écrit remis au résident est rapporté dans 72,9% des cas. Dans 56,9% des cas, les participants déclaraient l'absence d'actualisation de la personne de confiance au cours du séjour.

    Discussion : notre étude met en évidence que cette désignation est trop souvent liée aux formalités administratives de l'admission dans l'établissement. Le personnel soignant n'est alors pas suffisamment impliqué, alors qu'il devrait être au coeur du dispositif de la personne de confiance, car c'est lui qui est amené à l'utiliser au quotidien.

  • État des lieux des connaissances et pratiques des médecins généralistes sur les hépatites virales B et C en 2014, en Poitou Charentes    - Plaa Remi  -  24 juin 2015  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les hépatites virales B et C sont un problème de santé publique, avec un important coût humain et financier du fait de leurs complications que sont la cirrhose et le CHC (carcinome hépato-cellulaire). A l'heure où les nouveaux traitements permettent de guérir ces pathologies, notamment l'infection au VHC (virus de l’hépatite C), il persiste un déficit en terme de dépistage et de prévention.

    Objectifs : Cette étude a pour objectifs d'aborder les connaissances et pratiques des médecins généralistes en matière de dépistage et de prévention des hépatites virales B et C, pour cibler les lacunes et proposer des formations adaptées.

    Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude prospective observationnelle proposée à 954 médecins du Poitou-Charentes entre juin 2014 et mai 2015. Deux cas cliniques avec questions ouvertes et fermées ont été soumis par email, via l'URPS (union régionale des professionnels de santé), et courrier papier.

    Résultats : Quatre vingt neuf médecins (9,3%) ont répondu sur 954. Les modes de transmission de l'hépatite B sont connus par 74,2% des médecins et ceux de l'hépatite C par 75,3%. Encore trop pensent que le VHC est à transmission sexuelle (63%) et préconisent des rapports sexuels protégés (69%). La transmission par toxicomanie intra nasale est peu connue : 36% pour le VHC et 27% pour le VHB (virus de l’hépatite B). La transmission materno-foetale du VHB est bien connue mais pas les modalités de sa prévention, seulement 11,2% préconisent la sérovaccination. La vaccination contre l'hépatite B est bien acceptée, 97,6% y sont favorables, mais 47,2% des médecins ne vaccinent pas s'il existe des antécédents familiaux de sclérose en plaque. Les complications des deux infections, la cirrhose et le CHC, sont connues seulement de 48,3% des médecins.

    Conclusion : Les hépatites virales B et C sont un enjeu de santé publique du fait de leur fréquence, leur dépistage incomplet et de leurs complications. Des traitements au stade chronique sont efficaces mais le carcinome hépatocellulaire garde un pronostic sombre. Il faut donc agir en amont et c'est là que le rôle du médecin généraliste en prévention, dépistage et vaccination est primordial. Renforcer les connaissances des médecins généralistes parait indispensable pour réduire la morbi-mortalité et réduire le coût pour notre société.

  • Etude Noburnout : Évaluation de l’impact d’un programme en ligne et en autoformation de méditation pleine conscience de huit semaines sur le syndrome d’épuisement professionnel des étudiants en médecine de la quatrième à la sixième année, des internes de médecine et de chirurgie et des étudiants en maïeutique de l’Université de Poitiers.    - Baillargeat Maude  -  23 juin 2015  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le burn out ou syndrome d'épuisement professionnel est un concept récent et encore peu pris en considération par la communauté médicale et dans le monde du travail. S'il touche particulièrement les professionnels de santé, il n'épargne pas les étudiants, et aucune mesure n'a été mise en place afin de le prévenir. Des études ont montré qu'un programme MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) de méditation pleine conscience avait un impact positif sur le syndrome d'épuisement professionnel, l'empathie et les troubles anxiodépressifs. Des études ont également montré qu'un programme MBSR de méditation pleine conscience avait des effets bénéfiques sur les étudiants en soin. Et enfin, des études ont montré que l'enseignement en ligne et en autoformation de ce type de programme était réalisable. C'est dans ce contexte que cette étude a été élaborée. Le but de cette étude est d'évaluer l'impact d'un programme MBSR adapté aux étudiants en soin, de 8 semaines, en ligne et en autoformation, sur le syndrome d'épuisement professionnel des étudiants en Médecine et Maïeutique.

    Matériel et Méthodes : Sur une population cible de 1635 étudiants en médecine (de la quatrième à la sixième année et les internes en médecine et chirurgie) et en maïeutique, 450 (27,5 % de la population cible) ont été randomisés dans trois groupes parallèles sans insu (Méditation Pleine Conscience (MPC), Témoin, SECCA) après avoir répondu en ligne aux quatre questionnaires de l'étude ; socio-démographique, MBI (Maslach Burnout Inventory), IRI (Interpersonal Reactivity Index de Davis) et HAD (Hospital Anxiety and Depression Scale). 152 ont été affectés au groupe MPC et ont pu bénéficier du programme. À la fin des huit semaines du programme, les mêmes questionnaires ont été envoyés aux étudiants ; 82 ont répondu sur les 152 étudiants randomisés dans le groupe MPC (54%).

    Résultats : Les résultats retrouvent une amélioration significative de l'anxiété (M4 : 8,8 vs M7 : 8,3 ; p < 0,05) et des composantes « Accomplissement Personnel » du MBI (M4 : 35,2 vs M7 : 36,4 ; p < 0,05) et « Perspective Taking » de l'IRI (M4 : 17,6 vs 18,6 ; p < 0,05) des étudiants du groupe MPC. Dans ce même groupe, on retrouve une diminution significative de la dépression (p < 0,05) auprès des étudiants présentant un SEP moyen ou fort. Dans le groupe Témoin, on retrouve une aggravation significative de la dépression (M4 : 3,5 vs M7 : 4,4 ; p < 0,05) et des composantes « Épuisement Émotionnel » (M4 : 19 vs M7 : 21,4 ; p < 0,05) et « Dépersonnalisation » (M4 : 8,3 vs M7 : 9,7 ; p < 0,05).

    Conclusion : Le programme MBSR adapté aux étudiants en soin sur huit semaines en ligne et en autoformation permet d'une part d'améliorer les symptômes d'anxiété, et d'autre part d'éviter une aggravation du syndrome d'épuisement professionnel et de la dépression des étudiants en profession de soin. Ces résultats mitigés par rapport aux données actuelles de la littérature peuvent s'expliquer par différents paramètres qui seront étudiés dans une nouvelle étude. Avec les résultats de cette nouvelle étude, de nouveaux travaux pourront être réalisés permettant alors de vérifier la possibilité de mettre en place un programme de méditation pleine conscience pour les étudiants en profession de soin et ainsi répondre aux besoins de prévention et prise en charge du syndrome d'épuisement professionnel de cette population souvent délaissée.

    Le complément de la thèse (fichiers audios et vidéos) n'est pas disponible en version électronique.

  • Impact de la grille SECCA sur 8 semaines sur le Burn Out des étudiants en médecine et étudiants sages-femmes dépendant de la Faculté de Poitiers    - Touzalin Gabrielle  -  23 juin 2015  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'épuisement professionnel ou « Burn Out Syndrome » (BOS) est un phénomène apparaissant tôt dans la vie des soignants, souvent dès leur formation. Il a de multiples visages. Il est responsable principalement d'arrêts précoces d'exercice professionnel, de suicides, d'une diminution de la qualité des soins. Malheureusement, la médecine du travail concernant les médecins comme les futurs médecins n'est que peu développée. Ce phénomène reste tabou, même si certains médias commencent à en parler.
    Aucune étude française n'a évalué de prise en charge thérapeutique psychologique du BOS des étudiants en médecine. L'étude NO BurnOut a été créée par 7 internes en médecine générale de la faculté de Poitiers pour étudier entre autre la relation entre empathie et BOS, et pour étudier 2 outils de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sur un an. Cette thèse en est une partie.
    Certains outils de TCC, tel que la grille SECCA (Situation Emotions Cognitions Comportements Analyse) sont utilisés depuis longtemps par les psychologues, dans la prise en charge de l'anxiété et la dépression. La grille SECCA a été choisie dans cette étude car efficace, utilisable de façon spontanée et autonome, sans formation particulière.
    Permettrait-elle de faire diminuer le score MBI (Maslach Burnout Inventory) ? Est-elle adaptée aux étudiants en médecine du Poitou-Charentes en tant qu'outil de prévention primaire et secondaire ?

    Matériel et Méthode : Étude expérimentale interventionnelle prospective appariée et comparative, randomisée d'efficacité thérapeutique, sans insu, en 3 groupes parallèles, comparaison des résultats avant et après l'intervention chez les utilisateurs de la grille SECCA, unicentrique.
    Le BOS a été évalué dans cette étude par l'échelle MBI, l'empathie par le test de Davis (IRI = Interpersonal Reactivity Index) et l'échelle HAD (Hospital Anxiety and Depression scale) a mesuré l'anxiété et la dépression.
    Objectif principal : étude de l'impact de la grille SECCA sur le BOS des étudiants en études médicale de Poitiers sur 8 semaines d'utilisation.
    Objectif secondaire : Analyse appariée de l'impact de la grille SECCA sur l'IRI et sur l'HAD, comparaison avec le groupe Témoin du score MBI, de l'IRI et de l'HAD.

    Résultats : Dans le groupe SECCA durant les 8 semaines d'utilisation, il n'y a pas de différence significative entre les scores de BOS entre M4 et M7, le taux d'empathie émotionnelle et la sous-échelle « Personnal Distress » ont diminué ainsi que leur niveau d'anxiété. Les étudiants du groupe Témoin ont vu s'aggraver leur score d'Epuisement Emotionnel et de Dépersonnalisation en 8 semaines, sans que la modification sur le score global de MBI soit significative. Il n'y pas de modification des scores d'empathie et le score d'Anxiété est resté stable comme le score global, le score Dépression a augmenté.
    En 8 semaines, il n'existe pas de différence significative des scores de BOS, des sous-échelles de l'IRI ni du score HAD entre des groupes SECCA et Témoin.

    Conclusion : La grille SECCA permet de garder un score global du MBI stable, et donc un BOS stable, et qui ne s'aggrave pas, mais qu'il ne l'améliore pas. Notre hypothèse principale n'a donc pas été vérifiée. La grille SECCA est en revanche significativement efficace sur l'empathie émotionnelle, et sur l'anxiété en pré et post-interventionnel.
    Le délai de 8 semaines est sûrement trop court pour juger de son impact sur le BOS, et il existe de nombreux biais : nombre de répondants peu élevé, gestion informatique, biais d'analyse.
    L'étude No BurnOut se termine en automne 2015 : de nombreux résultats et analyses devraient donner de nouvelles réponses et perspectives de travail.

  • Étude No Burnout : étude de stabilité temporelle des composantes de l'échelle Maslach Burnout Inventory sur 4 mois : étude observationnelle, descriptive d'une cohorte d'étudiants avec recueil prospectif    - Paitel Charles  -  09 juin 2015  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le syndrome d'épuisement professionnel approche voir dépasse les 40% parmi les professionnels de santé avec une répercussion direct sur la santé physique et psychologique du professionnel ainsi que sur la qualité des soins délivrés. De nombreux travaux démontrent que les étudiants en médecine ne sont pas épargnés. L'étude « No Burnout Poitiers » a pour objectif de faire un point sur le niveau d'épuisement professionnel des étudiants en médecine et maïeutique de la Faculté de Médecine et Pharmacie de Poitiers et d'évaluer l'impact de deux outils de thérapie cognitivo-comportementale sur les différentes composantes de l'échelle Maslach Burnout Inventory dit « MBI » tous les 3 mois sur 9 mois d'utilisation. Pour une évaluation objective de l'efficacité de ces thérapies, il fut indispensable de vérifier la cohérence méthodologique de l'étude.

    Objectif : Notre objectif principal fut d'évaluer la stabilité temporelle intrapersonnelle de l'échelle MBI sur un trimestre en début d'étude avant l'instauration des thérapies. Nos objectifs secondaires furent d'évaluer le niveau d'épuisement professionnel, d'empathie et de troubles anxio-dépressifs de l'ensemble des étudiants avant randomisation en groupes contrôle et test.

    Type d'étude : Nous avons mené une étude en suivi de cohorte d'étudiants en médecine et maïeutique, épidemio-descriptive, observationnelle et prospective. Celle-ci s'est déroulée au sein de la faculté de médecine sur 4 mois. Notre travail s'inscrit dans le cadre de l'étude globale No Burnout Poitiers d'une durée estimée à 1 an et 3 mois.

    Matériel et méthode : Le SEP a été évalué par l'échelle MBI, l'empathie par le test de Davis Index réactivité Interpersonnelle « IRI » et l'échelle Hospital Anxiety and Depression Scale « HAD » a mesuré l'anxiété et la dépression. Le test statistique utilisé pour l'évaluation de stabilité est le coefficient de corrélation intra-classe permettant d'étudier la corrélation (le degré d'association) entre les moyennes des sous dimensions du MBI à M0 et à M4.

    Résultats : Sur 1814 étudiants, 148 ont répondu à la fois au premier et deuxième recueil, soit 8,15%. Au 1er recueil, 53% des étudiants présentent un syndrome d'épuisement professionnel. 15% des étudiants présentent un score d'épuisement émotionnel élevé avec un score moyen de 18,5 au 1er recueil versus 21,1 au 2ème recueil, 24% un score de dépersonnalisation élevé avec un score moyen de 8,3 versus 8,2 et 22% un score d'accomplissement personnel bas avec un score moyen de 34 ,4 versus 35,2. L'étude de stabilité temporelle retrouve une concordance significative pour chaque sous dimension du MBI (p <0,0001) avec des coefficients de corrélation intraclasses compris entre 0,5 et 0,75.
    Grâce à une étude qualitative sur les étudiants non répondeurs nous avons modifié notre promotion d'étude permettant ainsi une majoration de 25,5% des répondeurs au 2ème recueil soit 463 étudiants. Concernant le SEP, 62% des étudiants présentent un syndrome d'épuisement professionnel, 20 % un score d'épuisement émotionnel élevé, 27% un score de dépersonnalisation élevé et 33% un score d'accomplissement personnel bas. Les degrés de SEP se sont aggravés comparativement aux résultats du 1er recueil M0. En effet, 0,6 % ont un SEP élevé vs 0,33% au 1er recueil, 16,2% ont un SEP modéré vs 12,2%, 210 étudiants soit 45,4% ont un SEP bas vs 37,6%, 29,2% n'ont pas de SEP vs 28,4%. Il s'agit d'un point important dans l'évaluation trimestrielle de l'efficacité des thérapies testées. Une analyse année par année des sous dimensions du MBI nous permet de préciser l'évolution du SEP au cours du cursus universitaire des étudiants. Concernant l'empathie, le score moyen de l'empathie cognitive est 36,2, le score moyen de l'empathie émotionnelle est 32,9. Pour l'anxiété et la dépression: 29% présentent un trouble anxieux et 6% une dépression. Nos résultats nous ont permis de confirmer les corrélations mis en avant au premier recueil par Dr Guyonnet entre le SEP, l'empathie et les troubles anxio-dépressifs ouvrant de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l'épuisement professionnel.

    Conclusion : Notre analyse démontre bien une concordance significative pour chaque sous dimensions de l'échelle MBI entre les score de M0 et M4. Ainsi la fidélité temporelle de l'échelle est satisfaisante sur notre population étudiée. Les thérapies testées peuvent maintenant être évaluées de façon objective et méthodologique. La deuxième partie de l'étude nous a permis de faire le point sur le niveau de SEP, d'empathie et de troubles anxio-dépressifs de l'ensemble des répondeurs et d'en étudier leurs corrélations. En plus d'avoir vérifié la cohérence de la méthodologie choisie de l'étude « No Burnout Poitiers », cette étude ouvre de nouvelles pistes de travail et confirme l'importance de mettre en place une prise en charge du syndrome d'épuisement professionnel adaptée aux étudiants.

  • Dépistage des patients victimes de violence aux urgences adultes du CHU de Poitiers    - O'Neill Rodérick  -  09 juin 2015  - Thèse d'exercice

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    Les violences sont un problème de santé publique reconnu de part leurs conséquences sur la santé physique et mentale. Toutes les catégories sociales sont représentées dans des proportions différentes selon le genre et l'âge. Un état des lieux fiable et exhaustif est compliqué par les nombreux facteurs qui en limitent la visibilité et le diagnostic.

    En dépit des nombreux biais inhérents à l'analyse des maltraitances, une combinaison de questions directes et d'outils de dépistage validés montre que dans un échantillon de cent-cinq adultes ayant consulté aux urgences du CHU de Poitiers, cinquante-deux patients (49,52%) déclarent avoir été victimes de violences de toute nature au cours de leur vie, en proportions grandissantes avec l'âge. Trente-deux patients (30,48%) étaient victimes de violences récentes ou susceptibles de se produire au moment où l'étude a été réalisée.

    Parmi les patients dépistés, 22,86% ont été frappé, 20,95% ont subi des violences psychologiques. Onze personnes (10,48%) ont déclaré avoir été victimes de violences sexuelles, en majorité des femmes, et quinze patients auraient subi de multiples de violences. Les femmes sont plus exposées aux violences psychologiques et à celles commises sur leur lieu de travail, tandis que les hommes sont plus souvent victimes de victimes dans la rue et/ou par des inconnus. Les victimes de violence conjugales et/ou à domicile se retrouvent en proportions comparables dans les deux sexes. Vingt-deux personnes (20,95% de l'échantillon, 51,92% de toutes les victimes dépistées) sont concernées par les violences conjugales, des résultats qui sont cohérents avec les études précédentes sur le sujet. Deux personnes de plus de 70 ans ont été dépistées comme à risque de maltraitance, bien que le protocole de l'étude soit responsable d'une sous-inclusion des patients appartenant à cette tranche d'âge.

    Enfin, il faut noter que la première question du PVS (Partner Violence Screen) combinée au WAST (Women Abuse Screen Test) complet permet de dépister l'ensemble des victimes de violence conjugales de l'échantillon. Une analyse de la littérature permettrait de déterminer si la combinaison de ces deux outils obtient de meilleurs résultats que leur emploi séparé.

    Globalement, l'acceptation d'un dépistage par questionnaire auto-administré était élevée à la fois dans l'échantillon et chez les victimes dépistées. Les patients étaient moins enclins et plus indécis pour parler de maltraitance commises par leurs proches, cependant ils semblent davantage accepter d'en parler à des soignants inconnus d'eux, possiblement pour des raisons de discrétion.

    Il n'a pas été possible de déterminer si ces chiffres reflètent la proportion réelle de victimes parmi la population générale. En revanche, les services d'urgences apparaissent en première ligne pour repérer un grand nombre de victimes du fait de leur spécificité en termes de population et de soins, notamment en traumatologie. Ce dépistage est limité par le nombre important de patients consultant dans ces services, la nécessité d'une prise en charge la plus rapide possible, ainsi que les nombreuses missions qui leurs sont confiées. Un rapide sondage auprès des soignants des urgences adultes du CHU de Poitiers suggère qu'ils sont concernés par ces problèmes, bien qu'une analyse plus détaillée de leurs demandes soit nécessaire. De même, les possibilités d'amélioration des pratiques professionnelles demandent une étude spécifiquement dédiée. Localement, étudier la création d'une filière dédiée en collaboration avec le service de médecine légale et l'unité d'accueil psychologique des urgences permettrait d'évaluer comment améliorer le repérage et la prise en charge de ces patients.

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affiche de communication sur le dépôt des travaux d'étudiants : 215, c'est le nombre de fois où le réveil a sonné trop tôt cette année pour travailler sur mon mémoire. Franchement j'aimerai ne pas être le seul à l'avoir lu ! / Lionel Bernardin / idsworks.com
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