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2012

Les travaux soutenues en 2012

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  • Reproductibilité de l’analyse de la compliance artérielle par tonométrie d'aplanation chez des sujets hypertendus    - Cabasson Séverin  -  24 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    Contexte : L'hypertension artérielle (HTA) est une pathologie touchant un quart de la population adulte et concourant à une forte morbimortalité cardiovasculaire (CV) en partie lié à la rigidification artérielle. La tonométrie d'aplanation fournie différents paramètres permettant d'évaluer la compliance artérielle.

    Objectifs : Etudier la reproductibilité de la mesure de la vitesse (VOP) et l'analyse de l'onde de pouls (pressions artérielles centrales, pression et index d'augmentation) chez des sujets hypertendus et en préciser les déterminants.

    Méthodes : 30 sujets ont été hospitalisés pour bilan d'HTA entre janvier et avril 2012. Une mesure de la VOP et une analyse de l'onde de pouls étaient réalisées à l'inclusion avec le système Sphygmocor® puis dans les 4 jours dans des conditions similaires.

    Résultats : Les paramètres de compliance étaient reproductibles. La VOP avait un coefficient de variabilité de 1,2% et un coefficient de corrélation intra-classe à 0,77 (0,57-0,88). Si la majorité des critères étaient corrélés à l'âge, la VOP était liée à la pression périphérique, source d'imprécisions tandis que les paramètres de réflexion étaient surtout influencés par la taille et le sexe des patients.

    Conclusion : La tonométrie d'aplanation est un outil reproductible permettant d'évaluer la rigidité artérielle. Son existence, dépistée par une VOP > 10 m/s, signe l'atteinte d'un organe cible par l'HTA reflétant un risque CV accru. Néanmoins les mesures, calibrées sur les pressions artérielles au brassard, doivent être faites avec soins et ses sources d'imprécision connues. Les paramètres liés à l'analyse de l'onde de pouls n'ont pas encore une fiabilité permettant leur intégration dans la pratique courante.

  • Analyse des critères décisionnels de régulation des appels pour traumatisme crânien chez les enfants de moins de 10 ans    - Bardet Cécile  -  23 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    Les traumatismes crâniens chez l'enfant, problème majeur de santé publique, représentent la première cause de mortalité par accident dans cette population et sont pourvoyeurs d'une morbidité importante. Bien qu'en majorité bénins, leur fréquence et leur gravité potentielle constituent une problématique complexe en matière de régulation médicale. L'absence de données scientifiques disponibles sur le sujet a motivé la réalisation de cette étude, qui s'est attachée à évaluer la pratique de médecins régulateurs devant ce type d'appels.

    Réalisée au sein du centre de réception et de régulation des appels du SAMU de Niort sur une durée de 4 mois, notre étude, rétrospective, a consisté à analyser les critères décisionnels recherchés ainsi que les décisions prises par les régulateurs. Pour cela, les enregistrements des appels pour traumatisme crânien chez un enfant de moins de 10 ans ont été réécoutés. 129 dossiers ont été inclus, la moyenne d'âge des enfants était de 3 ans et 4 mois, et il s'agissait d'un accident domestique dans 80% des cas.

    De multiples défaillances dans la régulation médicale sont mises en évidence, principalement en matière d'évaluation de la sévérité des traumatismes. La recherche de critères de gravité essentiels fait souvent défaut : la perte de connaissance est demandée dans 51,9% des cas, les troubles de conscience dans 31,8% et le score de Glasgow n'est évalué que dans 30,2% des appels. Aucun critère de gravité n'est recherché dans 15,5% des cas. Même si l'orientation apparait globalement adaptée, de nombreuses décisions restent prises par défaut ou par excès (69% d'orientation vers les urgences lorsqu'aucun critère de gravité n'est recherché), et l'utilisation des moyens de transport sanitaire se révèle insuffisante : le recours au SMUR n'est effectué que pour 40% des mécanismes lésionnels sévères. Une carence est mise en évidence en matière de conseils de surveillance : ils n'ont été prodigués qu'à 45% des appelants, et 16% des patients maintenus en surveillance au domicile n'en ont pas reçus. Enfin, des défaillances similaires sont observées chez les permanenciers.

    Cette étude met ainsi en avant des insuffisances dans la pratique des régulateurs lors de la prise en charge des traumatismes crâniens chez les enfants, et ce constat conduit à proposer des solutions visant à l'améliorer. Des perspectives de formations dédiées à ce sujet sont envisageables, de même que l'utilisation d'outils d'aide à la décision médicale ou encore la réalisation d'une évaluation des pratiques professionnelles après la diffusion des nouvelles recommandations publiées par la SFMU.

  • Le devenir des patients "partis sans attendre" du service d'accueil des urgences adultes    - Sierecki Mathias  -  23 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    OBJECTIF : Evaluer le devenir des patients partis sans attendre les soins au Service d'Accueil des Urgences adultes, en terme de guérison et de parcours de soins ; et établir leurs caractéristiques.

    MATÉRIEL ET METHODES : Nous avons réalisé une étude prospective observationnelle cas témoins, sur le SAU du CHU Poitiers entre le 2 janvier et le 24 février 2012 et du CH La Rochelle entre le 11 juin et le 24 juillet 2012. Ont été inclus tous les « psa » majeurs enregistrés et non déments confus ou alcoolisés. Pour chaque « psa », un ou deux témoins étaient appariés selon un motif identique et de même gravité et selon des caractéristiques démographiques et temporelles similaires. Un suivi téléphonique par questionnaire standardisé était opéré à J2 puis à J15. Les caractéristiques démographiques et temporelles étaient relevées grâce au logiciel informatique du service.

    RESULTATS : 176 « psa » dont 57% de répondants au rappel téléphonique et 208 témoins dont 67% de répondants ont été inclus. En terme d'évolution du motif de consultation la différence est non significative entre les 2 groupes (p=0,7). La tendance est à un recours précoce à une autre source de soins (MG, clinique) dans le groupe « psa » (61%) par rapport au groupe témoin (39%) (p<0,001). Les caractéristiques démographiques des « psa » sont les suivantes : Il s'agit d'un homme (sexe ratio 1,47) âgé de 37 ans en moyenne, consultant de sa propre initiative(79%) pour un motif médical (66%), de faible gravité (72%). Les taux de « psa » enregistrés sont plus élevés le Lundi et le weekend et aux horaires entre midi et minuit (86%). Les temps d'attente s'échelonnent entre 1 et 6 h et sont la principale motivation du départ (72%).

    DISCUSSION : Nous sommes limités par un taux de non répondants élevé. Le « psa » utilise de manière inadéquate les services d'urgence et contribue à leur engorgement. La réduction de leur nombre passe par une régulation médicale dès l'accueil et la réorientation vers des filières de soins alternatives.

  • Evaluation des pratiques professionnelles dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux aux urgences du CHU de Poitiers : état des lieux et démarches d'amélioration    - El Khayat Sahm  -  23 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les accidents vasculaires cérébraux représentent un problème majeur de santé publique dans les pays industrialisés. Leurs prises en charge a bénéficié de deux progrès majeurs : la mise en place des unités spécialisées neurovasculaires et la thrombolyse.

    Objectif : Evaluer la filière neuro-vasculaire du CHU de Poitiers.

    Patients et méthodes : Etude rétrospective, monocentrique et observationnelle dans le cadre d'une évaluation des pratiques professionnelles. Les patients inclus sont ceux pour lesquels le diagnostic principal retenu par l'urgentiste est un « accident vasculaire cérébral » dans le logiciel Resurgences et dont le diagnostic d'AVC a été confirmé du 1er janvier ou 31 décembre 2011. Les accidents ischémiques transitoires et les AVC provenant d'autres établissements sont exclus.

    Résultats : 416 patients ont été inclus et 32 ont bénéficié d'une thrombolyse. Le taux d'appel du 15 en première intention est de 55%. Le délai entre l'admission et l'obtention de l'imagerie cérébrale est de 178 minutes dont 10% d'IRM. Le taux de contact du neurologue est de 94% et l'utilisation du score NIHSS aux urgences est de 47%. Le taux de patients victimes d'AVC orientés en UNV est de 48%.

    Conclusion : La filière AVC est efficace en regard des recommandations de l'HAS et les rapports de 2009 mais il faut l'optimiser. Une nouvelle étude comparative sera à envisager afin de mesurer l'impact des mesures correctives sur notre pratique.

  • Valeur pronostique de la sensibilité du baroréflexe dans le post-infarctus du myocarde : suivi d’une cohorte de 96 patients pris en charge au CHU de Poitiers    - Garcia Rodrigue  -  22 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'infarctus du myocarde reste un problème de santé publique majeur malgré les progrès thérapeutiques réalisés ces 10 dernières années. Ses principales complications sont l'insuffisance cardiaque, les troubles du rythme et le décès. Actuellement le pronostic est essentiellement évalué sur la FEVG, les troubles du rythme et la variabilité sinusale. Nous avons cherché à évaluer la valeur pronostique à long terme de la sensibilité du baroréflexe (SBR) mesuré au décours immédiat d'un infarctus du myocarde.

    Objectif : Évaluer la valeur pronostique de la SBR spontané mesurée en post infarctus du myocarde, vis-à-vis de la survenue d'événements cardiovasculaires (décès cardiovasculaires et récidives d'infarctus) sur un suivi très prolongé de 12 ans.

    Patients et Méthodes : Il s'agit d'une étude monocentrique prospective portant sur des sujets admis au CHU de Poitiers pour infarctus du myocarde en 1998. Le signal continu de pression artérielle était recueilli de manière non invasive 8 à 12 jours après l'infarctus sur matériel Finapresâ. La SBR spontanée était évaluée par la méthode des séquences (Mean slope) et la méthode cross-spectrale (BF Gain et HF Gain). À la date de point (01/10/11) étaient recueillis tous les événements cardiovasculaires (décès, récidives d'infarctus).

    Résultats : Une valeur basse de SBR était associée à un pronostic plus péjoratif. Les seuils de BF Gain à 3,048 et de HF Gain à 3,038 ms/mm Hg permettaient de différencier 2 groupes de patients en terme de survie sans événements cardiovasculaires (p logrank =0.0018 et 0.0012 respectivement). La SBR évaluée par le Mean slope n'avait par contre pas de valeur pronostique significative pour la variable événements cardiovasculaires. Concernant les décès cardiovasculaires, le BF Gain, le HF Gain et le Mean slope avaient une valeur prédictive significative (p logrank = 0,003 ; 0,003 et <0,006 respectivement). En analyse multivariée, après ajustement sur le diabète et la fréquence cardiaque (FC), seul le HF Gain, était associé à la survenue d'événements cardiovasculaires. Après ajustement sur le sexe, la FC, le score Killip et le score de Glasgow, le BF Gain et le HF Gain étaient associés à la survenue de décès cardiovasculaires. Le Mean slope était lui aussi associé à la survenue de décès cardiovasculaires après ajustement sur l'âge, la FC et le diabète.

    Conclusion : L'altération de la sensibilité du baroréflexe spontané, évaluée par la méthode cross-spectrale (HF Gain et BF Gain) est prédictive d'événements cardiovasculaires et plus particulièrement de décès cardiovasculaires, jusqu'à 12 ans après un infarctus du myocarde.

  • Evaluation de la pertinence de l’IRM de diffusion corps entier (DWIBS) par rapport à la TEP-TDM au 18FDG, dans le suivi per et post thérapeutique des lymphomes    - Duboé Pier-Olivier  -  18 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    Objectifs : Evaluer la pertinence de l'imagerie de diffusion corps entier (IRM DWIBS) par rapport à la tomographie par émission de positons au 18fluoro-désoxy-glucose couplée à la tomodensitométrie (TEP-TDM au 18FDG), dans l'évaluation de la réponse thérapeutique en cours et en fin de traitement par chimiothérapie, chez les patients atteints de lymphomes malins hodgkiniens (LH) et non-hodgkiniens (LMNH) agressifs.

    Matériels et méthodes : Quarante patients atteints de LH ou de LMNH agressifs ont été inclus prospectivement par le service d'hématologie du CHU de Poitiers entre 2007 et 2012. Une TEP-TDM au 18FDG et une IRM DWIBS étaient réalisées lors du bilan initial pré-thérapeutique, lors de l'évaluation précoce après les premières cures de chimiothérapie, et en fin de traitement à la recherche de reliquat tumoral. La concordance de l'IRM DWIBS avec l'imagerie de référence TEP-TDM était évaluée à chaque étape du suivi sous traitement, en termes de territoires ganglionnaires et extra-ganglionnaires, puis en termes de réponse thérapeutique, selon la classification de Cheson. Des mesures quantitatives d'ADC (« apparent diffusion coefficient ») étaient effectuées sur l'IRM à titre indicatif.

    Résultats : Vingt-six patients atteints de LH (n=6) ou de LMNH agressifs (n=20) ont finalement été retenus pour notre étude. En per-thérapeutique, sur 520 sites analysés, il existait une bonne concordance (κ=0,80 ; 0,63-0,93) entre les deux techniques. Elle était en particulier excellente pour les territoires ganglionnaires (κ=0,82 ; 0,65-0,96). Il existait lors de cette évaluation précoce, une différence significative (p<0,0001) entre les valeurs moyennes d'ADC des territoires positifs (0,84 x 10-3 mm2/s) et négatifs (1,81 x 10-3 mm2/s) en IRM DWIBS. En post-thérapeutique, la concordance était totale (κ=1) sur tous les territoires ganglionnaires et extra-ganglionnaires analysés. Il existait 3 discordances sur 26 cas (11,5%) en termes de réponse thérapeutique lors de l'évaluation précoce (κ=0,78 ; 0,51-1), mais la concordance était totale en post-thérapeutique (κ=1). L'IRM DWIBS a de plus permis de détecter l'apparition de nouvelles localisations en fin de traitement dans 2/2 cas (100%).

    Conclusion : L'IRM DWIBS permet une excellente évaluation de la réponse en fin de traitement des lymphomes hodgkiniens et non-hodgkiniens de haut grade. Comme c'est le cas pour la TEP-TDM, son interprétation en per-thérapeutique peut s'avérer plus délicate. Une bonne connaissance de ses limites et l'utilisation de méthodes quantitatives par mesure d'ADC pourraient permettre d'améliorer ses performances.

  • Unité de soins continus en obstétrique : état des lieux dans une maternité de niveau III de mai 2009 à décembre 2011    - Mignardi Hélène  -  17 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    Objectif : Faire un état des lieux d'une unité de soins continus dédiée à l'obstétrique dans une maternité de niveau III.

    Méthode : Étude rétrospective portant sur les patientes hospitalisées en unité de soins continus dédiée à l'obstétrique, au sein d'une maternité de niveau III du 18 mai 2009 au 31 décembre 2011.

    Résultats : Le taux d'admission aux soins continus a représenté 1,97% des accouchements sur la période 2009-2011. 75% des patientes ont été admises dans le post-partum. L'indication principale d'hospitalisation était la pré-éclampsie sévère (51%) suivie par l'HPP sans choc (23%). Le taux de césarienne en urgence était de 67,8%. Peu de patientes ont nécessité la mise en place de traitements « invasifs » (cathéter central, une ventilation mécanique) et le score SAPS II était bas. La durée d'hospitalisation aux soins continus a été courte, 38 heures en moyenne. La durée d'hospitalisation totale en maternité était de 12 jours en moyenne.

    Conclusion : Les unités de soins continus offrent un niveau de surveillance intermédiaire entre une unité de réanimation et une unité de soins classiques et présentent de nombreux avantages. En effet, ces unités délocalisées au sein de la maternité permettent une prise en charge des patientes présentant une pathologie sévère mais de courte durée, sans surcoût financier, par du personnel formé à l'obstétrique, in situ et sans transfert. Cela permet de décharger la réanimation et de conserver le lien mère-enfant en les gardant sur un même site.


  • Comparaison de la pharmacocinétique de la nicotine administrée sous la forme de dispositif transdermique chez des patients hospitalisés en réanimation et chez des volontaires sains    - Coudroy Rémi  -  16 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La nicotine est, par ses effets sur le système nerveux central, responsable de l’addiction au tabac. L’arrêt de l’intoxication tabagique est une étape obligatoire pour tous les patients hospitalisés en réanimation. Un syndrome de sevrage de la nicotine (SSN) peut alors se manifester par une agitation, responsable d’une augmentation de la morbi-mortalité des patients fumeurs hospitalisés en réanimation. Quelques cas de la littérature décrivent une disparition brutale du SSN chez des patients hospitalisés en réanimation après traitement par un dispositif transdermique délivrant de la nicotine (DTN). La différence de pharmacocinétique de la plupart des traitements entre les patients ambulatoires et les patients hospitalisés en réanimation, l’efficacité des DTN liée à un effet on-off, et l’existence d’une relation dose-effet dans la diminution du SSN chez les patients ambulatoires font que la connaissance de la pharmacocinétique de la nicotine en réanimation est cruciale afin d’adapter la posologie du patch administré au patient et d’éliminer une inefficacité liée à un sous-dosage. Nous avons donc comparé la pharmacocinétique de la nicotine administrée sous la forme de DTN chez des patients tabagiques hospitalisés en réanimation (groupe Réa) et chez des volontaires sains (groupe VS).

    Patients et méthodes : Douze patients hospitalisés en réanimation consommant plus de 20 cigarettes par jour et ventilés pendant plus de 48h ont été inclus dans le groupe Réa et 5 volontaires sains, dont 3 non fumeurs ont été inclus dans le groupe VS. Un DTN (NICOPATCH® 21mg/24h) était appliqué sur l’épaule de chaque patient durant 24 heures. Des prélèvements sanguins étaient réalisés avant la pose du patch (H0) et à H1, H3, H6, H12, H18 (seulement pour les patients du groupe Réa) et H24. La mesure de la nicotine sérique était réalisée par chromatographie liquide couplée à un spectromètre de masse. Les paramètres pharmacocinétiques étudiés étaient la concentration maximale de nicotine sérique (Cmax), le temps d’obtention de la Cmax (tmax) et l’exposition à la nicotine, appréciée par le calcul, à l’aide de la méthode des trapèzes linéaires, de la surface totale comprise sous la courbe d’évolution des concentrations sériques de nicotine en fonction du temps dans les 24 premières heures (SSC0-24). L’analyse statistique a été réalisée avec GraphPad Prism5. Un seuil de significativité a été retenu pour un p ≤ 0,05.

    Résultats : Chez les patients du groupe Réa, à l’admission, les scores IGS2 moyen et SOFA moyen étaient respectivement de 45 et 8, à l’inclusion dans l’étude, la température corporelle moyenne était de 38,2°C, la clairance de la créatininémie moyenne de 130 ml/min/1,73m2 selon la formule de la MDRD et de 157 ml/min selon la formule de Cockcroft, le taux de prothrombine moyen de 77% et le pH artériel moyen de 7,41. Deux patients étaient traités avec de faibles doses d’amines vasoactives. La durée moyenne d’hospitalisation en réanimation était de 16 jours. Dans les 2 groupes, nous avons observé une augmentation de la concentration de nicotine sérique durant les 6 premières heures, puis une diminution progressive dans les 18 heures suivantes. Il n’existait pas de différence significative dans les paramètres pharmacocinétiques étudiés entre les 2 groupes (p =0,7 pour la Cmax, p = 0,9 pour le tmax et p = 0,8 pour la SSC0-24). L’âge et l’indice de masse corporelle étaient significativement différents entre les 2 groupes de patients (respectivement p = 0,045 et p = 0,023).

    Discussion : Cette étude est la première à étudier la pharmacocinétique de la nicotine chez des patients hospitalisés en réanimation. Nous avons observé, comme dans toutes les études portant sur la pharmacocinétique de la nicotine, une grande variabilité interindividuelle des paramètres étudiés. Malgré des scores de gravité élevés à l’admission dans le service, peu de patients avaient une défaillance circulatoire à l’inclusion dans l’étude. Enfin, l’effectif réduit du groupe VS ne nous a pas permis de comparer la pharmacocinétique des volontaires sains fumeurs et non fumeurs.

    Conclusion : L’absence de différence statistiquement significative des paramètres pharmacocinétiques entre les 2 groupes suggère qu’il n’y a pas de nécessité d’augmenter la posologie des DTN chez les patients de réanimation pour obtenir les mêmes concentrations sériques que chez les volontaires sains. Cependant, ces résultats sont à confirmer avec des effectifs plus grands et des populations comparables. De plus, la modélisation des données recueillies permettrait de les extrapoler dans le temps et à de plus larges populations.

  • Evaluation de deux techniques de pose de gastrostomie par voie endoscopique chez l'enfant    - Sissaoui Samira  -  15 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Il existe deux principales techniques de pose de gastrostomie par voie endoscopique (GPE). La Pull-méthode, technique de référence, consiste à poser une sonde de gastrostomie de dedans en dehors à travers la filière oro-pharyngée. Cette sonde est secondairement remplacée par un bouton de gastrostomie. La Push-méthode propose la mise en place d'emblée du bouton de dehors en dedans. Cette dernière technique est disponible en France pour la population pédiatrique depuis 2009. Le but de cette étude est de comparer ces deux modes de GPE en termes de complications et de durée d'hospitalisation.

    Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude mono-centrique rétrospective réalisée à l'Hôpital des Enfants du CHU de Toulouse. Nous avons réalisé une analyse descriptive des GPE posées selon la Pull-méthode (groupe "Sonde") et la Push-méthode (groupe "Bouton") durant l'année 2011. Les paramètres étudiés étaient le sexe, l'âge, l'indication, l'état nutritionnel défini par le z-score de l'Indice de Masse Corporelle (IMC), la durée d'hospitalisation et les complications lors du 1er mois. La comparaison des 2 groupes a été réalisée en utilisant le test exact de Fisher et le test t de Student. La distribution du z-score de l'IMC en fonction des complications a été évaluée par le test de Wilcoxon-Mann Whitney. Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart-type. Un p<0,05 est considéré comme significatif.

    Résultats : Nous avons analysé 30 enfants : 19 dans le groupe "Bouton" et 11 dans le groupe "Sonde". La courbe de progression de la Push-méthode était de 170 % sur l'année 2011. La moyenne d'âge était de 4 ans ± 3,63 vs. 6,3 ans ± 6,4 respectivement pour le groupe "Bouton" et "Sonde". Au total, 20% des enfants étaient dénutris selon un z-score d'IMC < -2 et 50% des enfants avaient une encéphalopathie. La durée d'hospitalisation était comparable, 7,3 vs 6,4 jours respectivement pour le groupe "Sonde" et "Bouton". Nous avons noté plus de complications mécaniques dans le groupe "Bouton" : 73% vs 36 %. Les complications infectieuses étaient significativement plus importantes dans le groupe "Sonde" (p=0,047). Il n'y avait pas de corrélation entre le degré de dénutrition d'une part, les complications et la durée d'hospitalisation d'autre part.

    Discussion : La pose d'un bouton de gastrostomie en un temps se substitue progressivement à la technique de référence. La durée d'hospitalisation est identique quelque soit la technique. La Push-méthode pourrait trouver son avantage dans l'économie d'une hospitalisation et d'une anesthésie générale mais elle s'accompagne de complications mécaniques. Elle permettrait également un gain en confort pour l'enfant et sa famille. Il s'agit d'une étude préalable nécessaire à la réalisation d'une enquête multicentrique prospective sur les poses de gastrostomies par voie endoscopique chez les enfants en France.

    Conclusion : Les modalités techniques de pose des GPE seront étudiées en détail dans l'étude prospective en cours afin de mieux comprendre et prévenir les complications observées. Une attention particulière sera portée sur le vécu de la gastrostomie et le retentissement sur la qualité de vie de l'enfant et de sa famille. Cette étude pourrait servir de base à la rédaction de recommandations de pratiques sur la pose de GPE selon la Push-méthode dans la population pédiatrique en France.

  • Pratique de l'anesthésie loco-régionale dans les structures d'urgence du Poitou-Charentes : enquête régionale    - Violeau Mathieu  -  15 octobre 2012  - Thèse d'exercice

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    INTRODUCTION : L'anesthésie loco-régionale (ALR) initialement réservée aux anesthésistes-réanimateurs, est sous utilisée dans les services d'urgences-SAMU-SMUR, souvent par manque de formation et par crainte. Afin de mettre en place une formation, nous avons débuté une enquête dans la région POITOU-CHARENTES dont l'objectif était d'évaluer la pratique de l'ALR des médecins non anesthésistes-réanimateurs exerçant dans les services des urgences et du SAMU-SMUR.

    MATERIEL ET METHODE : Cette étude descriptive multicentrique prospective a été menée dans les 4 départements de la région Poitou-Charentes soit 20 établissements hospitaliers durant la période du 1er janvier au 30 Avril 2012. .Un questionnaire inspiré de la conférence d'expert de 2002 de la SFAR-SFMU-Samu de France. a été adressé aux médecins exerçant dans les services des urgences et des SAMU-SMUR afin de recueillir des renseignements en premier lieu épidémiologique et administratifs lieu d'exercice, type de structure, activités au sein des services, formation, statut et années d'expérience puis des renseignements sur leur pratique de l'ALR et sur l'intérêt d'une formation spécifique dans ce domaine.

    RESULTATS : Nous avons recueilli 144 réponses parmi 317 médecins exerçant dans les 46 structures d'urgences-SAMU-SMUR de la région. Le taux de participation s'élevait à 45,4%. L'ALR était jugée utile pour 72,2% d'entre eux, 29% ne la pratiquaient par manque de formation (n=67), par manque d'intérêt (n=4) et par crainte (n=8). Les indications de l'ALR étaient trop rares aux urgences et au Samu pour 45% des interrogés. 102 médecins pratiquaient l'ALR. 69% avaient une pratique occasionnelle et essentiellement à visée analgésique pour 71% et nécessaire lors de l'exploration de plaie pour 60% des praticiens. Ils n'avaient pas rencontrée de complications pour la majorité (n=98). 46% des personnes interrogées avaient bénéficié d'une formation à l'anesthésie loco régionale majoritairement théorique (n=62). 89% des répondants réalisaient le bloc fémoral dans leur pratique courante alors que seulement 20% des médecins réalisaient le bloc de la face, 31% le bloc de la main et du poignet et 3% le bloc de la cheville et du pied. Il n'existe aucun protocole de service sur l'ALR pour 80% des praticiens. 97% des urgentistes sont intéressés par une formation régionale théorique et pratique. 59% jugeaient la formation du bloc fémoral obligatoire. L'apprentissage du bloc du pied et de la cheville, du bloc de la main et du poignet et de la face étaient important pour respectivement 44%, 47% et 39%.

    CONCLUSION : Cette enquête confirme son utilité au sein des unités d'urgence non seulement par son efficacité mais également sa simplicité, sa facilité d'usage et l'absence de retentissement général. Malgré une pratique importante dans notre enquête, particulièrement le bloc fémoral, il s'avère qu'il existe une méconnaissance et un réel besoin de formation théorique et pratique parmi les urgentistes. L'existence d'un laboratoire de simulation semble être une voie d'excellence pour l'enseignement.

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affiche de communication sur le dépôt des travaux d'étudiants : 215, c'est le nombre de fois où le réveil a sonné trop tôt cette année pour travailler sur mon mémoire. Franchement j'aimerai ne pas être le seul à l'avoir lu ! / Lionel Bernardin / idsworks.com
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