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Médecine. Oncologie médicale

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  • Facteurs de risque associés aux événements thromboemboliques veineux dans les tumeurs germinales    - Patry Hortense  -  16 septembre 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les tumeurs germinales sont les tumeurs les plus fréquentes de l'homme jeune. La très bonne survie globale de ces patients nous incite à mieux identifier les facteurs pouvant grever le pronostic, dont les thromboses veineuses. Notre étude unicentrique et rétrospective a cherché à identifier ces facteurs de risque d'événements thromboemboliques veineux, à établir la validité des scores de Khorana et Protecht, ainsi qu'à évaluer l'impact sur la survie de la survenue d'une thrombose veineuse chez nos patients atteints d'une tumeur germinale.

    Matériel et Méthode : Plusieurs données ont été recueillies pour chaque patient avec un diagnostic de tumeur germinale : les caractéristiques intrinsèques du patient, de la maladie tumorale et des traitements réalisés, et enfin, de la maladie thrombotique lorsqu'elle survenait. Nous avons par la suite réalisé une analyse univariée puis multivariée afin d'identifier les facteurs de risque de thrombose. Enfin, nous nous sommes intéressés aux valeurs des scores prédictifs de thrombose et à l'effet sur la survie globale de la survenue d'un tel événement.

    Résultats : 159 patients ont eu le diagnostic de tumeur germinale entre juin 2009 et novembre 2020 et ont pu être inclus dans notre cohorte. 23% des patients ont présenté une thrombose veineuse. L'analyse multivariée a permis de retrouver 4 facteurs liés au risque thromboembolique : l'histologie de TGNS (OR 2.10, p= 0.036), la présence de métastases ganglionnaires (OR 2.17, p= 0.029), des marqueurs post orchidectomie élevés (S2) (OR -2.26, p=0.024) et l'anticoagulation prophylactique (OR 2.33, p=0.02). Les caractéristiques des scores prédictifs dans notre cohorte sont, respectivement, pour le score de Khorana : Se 19%, Sp 99%, VPP 87%, VPN 79%, et pour le score Protecht : Se 44%, Sp 86%, VPP 51%, VPN 82%. La survenue d'une thrombose dans notre cohorte n'impacte pas significativement la survie (p = 0.08).

    Discussion : Deux des facteurs de risque identifiés dans notre cohorte ont déjà été identifiés dans la littérature (TGNS et métastases ganglionnaires). Les scores prédictifs de Khorana et Protecht ne semblent pas être suffisamment performants dans notre cohorte. Il est nécessaire cependant d'établir un score prédictif de thrombose spécifique aux tumeurs germinales.

    Conclusion : Trop peu de patients ont bénéficié d'une anticoagulation préventive pour démontrer un bénéfice de l'introduction de cette thérapeutique sur la survie. Néanmoins, il est nécessaire de valider cette indication de façon prospective avec des études randomisées, afin d'impacter le moins possible la survie et la qualité de vie de nos patients.

  • Analyse rétrospective monocentrique d'une cohorte de patientes traitées pour un cancer du sein avec métastases cérébrales    - Hibon Mélanie  -  15 avril 2022  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'incidence des métastases cérébrales (MC) dans le cancer du sein est en augmentation, avec environ 15-30 % des patients de stade avancé qui en développent. Leur apparition reste un évènement grevant le pronostic fonctionnel et vital des patients, avec une survie globale (SG) après le diagnostic d'environ 7 mois, encore plus sévère en cas de leptoméningite carcinomateuse (LM). Les facteurs influençant la survie des patients atteints de MC sont toujours débattus, notamment ceux associés à la survie sans progression cérébrale (SSPC).

    Objectifs : Les objectifs principaux de notre étude étaient : la description des modalités de prise en charge des MC de cancer du sein et l'analyse des facteurs pronostiques associés à la SSPC. Nos objectifs secondaires étaient : les analyses de SG et SSPC dans notre population, ainsi que l'analyse des facteurs pronostiques associés à la SG et la description de la population spécifique de patientes opérées pour MC.

    Méthodes : Dans cette étude monocentrique et rétrospective, nous avons inclus une cohorte de patientes suivies pour un cancer du sein au CHU de Poitiers, avec un diagnostic d'atteinte cérébrale secondaire (MC intra-axiales et LM) posé entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2019. Les analyses de survie ont été modélisées avec la méthode de Kaplan-Meier et le modèle de Cox.

    Résultats : Parmi les 261 patientes de l'étude, une chirurgie cérébrale a été effectuée chez 27 (10,3 %) patientes, 77,0 % des patientes ont reçu une RT cérébrale : (in toto pour 76,1 %). Des symptômes neurologiques étaient présents au diagnostic dans 74,7 % des cas. Une LM a été retrouvée au cours du suivi dans 42,9 % des cas. Le suivi médian à partir du diagnostic de l'atteinte cérébrale secondaire était de 50,7 mois (IC 95% 45,4 – NA). Les médianes de SSPC et de SG étaient respectivement de 5,95 mois (IC 95 % 4,84 – 7,04) et de 7,99 mois (IC 95 % 5,66 – 10,6). En analyse multivariée, les facteurs pronostiques péjoratifs associés à la SSPC comprenaient les tumeurs primitives triple-négatives (HR = 2,70 ; IC 95 % 1,77 – 4,11 ; p < 0,0001), un traitement systémique préalable aux MC (HR = 1,19 ; IC 95 % 1,11 – 1,27 ; p < 0,0001), un âge > 70 ans au diagnostic des MC (HR = 1,81 ; IC 95 % 1,17 – 2,81 ; p < 0,01), un nombre de MC > 3 (HR = 1,76 ; IC 95 % 1,15 – 2,69 ; p < 0,01) et un nombre de sites métastatiques ≥ 3 (HR = 1,51 ; IC 95 % 1,03 – 2,21 ; p = 0,04). Les facteurs associés à une SSPC plus longue étaient : le contrôle de la maladie extra-cérébrale (HR = 0,45 ; IC 95 % 0,31 – 0,67 ; p < 0,0001) et un état général conservé PS 0-1 (HR = 0,59 ; IC 95 % 0,42 – 0,82 ; p < 0,01).

    Conclusion : Notre étude permet la description détaillée et récente des caractéristiques et de la prise en charge en « vie réelle » d'une cohorte de patientes avec atteinte cérébrale d'un cancer du sein. L'analyse des facteurs pronostiques corrélés à SSPC est peu décrite dans la littérature et pourrait permettre d'adapter au mieux la stratégie thérapeutique à la situation carcinologique. Les données d'essais prospectifs en cours seront essentielles afin d'évaluer l'intérêt d'un dépistage précoce des MC asymptomatiques. La SG de ces patients reste sombre, très corrélée avec la rechute cérébrale. Il est ainsi nécessaire de les intégrer plus largement dans les essais thérapeutiques.

  • Description et fréquence des seconds cancers chez des patients atteints d'un cancer colorectal avec une déficience du système Mismatch Repair (MMR) et/ou une instabilité microsatellitaire    - Franques Paul  -  28 septembre 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Les cancers colorectaux (CCR) présentant un déficit de la réparation des mésappariements de l'ADN et/ou une instabilité microsatellitaire (dMMR/MSI) représentent environ 15% des CCR localisés et 3% des CCR métastatiques. Les CCR dMMR/MSI peuvent être dus à un syndrome de Lynch (SL) ou à un mécanisme épigénétique lié à l'âge, principalement par hyperméthylation du promoteur du gène MLH1. Il est bien établi que les patients atteints de SL ont un risque élevé de cancer, mais il n'y a pas de données concernant le risque d'un second cancer dans les CCR dMMR/MSI sporadiques.

    Patients et méthodes : Nous avons étudié le risque de présenter un autre cancer dans une cohorte prospective de 484 patients avec un CCR dMMR/MSI. Nous avons évalué l'incidence d'un autre cancer (antérieur ou ultérieur au diagnostic du CCR dMMR/MSI), quel que soit le stade ou le site tumoral.

    Résultats : Nous avons identifié 116 patients avec un cancer antérieur ou ultérieur (24,0%) avec une moyenne de 1,3 cancers par patient avec au moins une autre tumeur. Les sites tumoraux les plus représentés étaient les tumeurs de la peau (19,6%) et les cancers du sein (19,6%). Il n'existait pas de différence du nombre de patients ayant un autre cancer entre les patients ayant un CCR dMMR/MSI lié au SL (26,1%) et les patients ayant un CCR dMMR/MSI sporadique (24,3%). Aucun facteur de risque ne semble évident pour identifier le risque d'un autre cancer dans notre cohorte, les populations avec et sans autres cancers sont tout à fait comparables. En revanche dans le groupe de patients avec un CCR dMMR/MSI sporadique les patients avec un autre cancer avaient plus souvent un CCR BRAF sauvage dMMR/MSI (32,9%) que les patients sans autre cancer (18,9%).

    Discussion : Il semble donc important de surveiller les patients ayant des antécédents de CCR dMMR/MSI, même s'il s'agit d'un cas sporadique étant donné le nombre élevé d'autres cancers. Nous allons analyser ces autres cancers pour déterminer le statut MMR/MSI afin, d'une part comprendre le taux élevé d'autres cancers, et d'autre part adapter le suivi voire la prise en charge thérapeutique de cette population atteinte de CCR dMMR/MSI.

  • Epidémiologie et pronostic des métastases cérébrales au cours de l'évolution des cancers bronchiques non à petites cellules    - Hirigoyen Elodie  -  07 avril 2021  - Thèse d'exercice

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    Introduction : La survenue de métastases cérébrales concerne la moitié des patients atteints de CBNPC. Une actualisation des connaissances sur le pronostic des patients atteints de CBNPC avec métastase(s) cérébrale(s) permettrait d'apprécier l'impact et la pertinence de la prise en charge multidisciplinaire dans cette population.

    Matériel et méthodes : Une étude de cohorte rétrospective observationnelle menée au CHU de Poitiers a évalué le pronostic des CBNPC avec métastase(s) cérébrale(s), en fonction du caractère synchrone ou métachrone du diagnostic de l'atteinte cérébrale. Le critère de jugement principal était la survie sans progression cérébrale (SSPc). Les critères de jugement secondaires étaient la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG).

    Résultats : Entre janvier 2017 et décembre 2018, 76 patients ont été inclus, répartis entre le groupe métachrone (n = 44) et le groupe synchrone (n = 32). Il n'existait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes concernant la SSPc (14,71 vs 11,66 mois ; p = 0,91), la SSP (9,26 vs 4,73 mois ; p = 0,10) et la SG (15,24 vs 8,02 mois ; p = 0,11). Le taux de SG à 24 mois était de 26,32%. En analyse multivariée, le type histologique était corrélé de façon significative à la SG, se traduisant par une médiane de survie globale pour les carcinomes non épidermoïdes avec addiction oncogénique significativement supérieure à celle des carcinomes épidermoïdes (24,96 vs 5,66 mois ; p = 0,012).

    Conclusion : La prise en charge multidisciplinaire permet un excellent contrôle de l'atteinte secondaire cérébrale. L'existence de longs survivants est un encouragement, mais le pronostic réservé des patients sans addiction oncogénique justifie la poursuite du développement de thérapies ciblant de nouvelles « niches » oncogéniques et des efforts pour inclure la population avec métastases cérébrales dans de larges essais prospectifs évaluant des combinaisons de traitement.

  • Cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques : la réponse thérapeutique à l'immunothérapie est-elle différente selon le statut mutationnel du gène RAS ?    - Deldycke Clotilde  -  01 juin 2019  - Thèse d'exercice

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    Introduction : À ce jour, aucune thérapeutique spécifique des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) métastatique avec mutation du gène RAS n'est établie, la chimiothérapie reste le standard. L'avènement de l'immunothérapie est en train de révolutionner la prise en charge des cancers pulmonaires. Des marqueurs prédictifs de réponse à cette thérapeutique sont à l'étude comme la quantification de la charge mutationnelle. L'objectif principal de notre étude est d'évaluer les taux de réponses à l'immunothérapie des tumeurs RAS muté en intégrant leur charge mutationnelle.

    Matériel et Méthode : Tous les patients atteints d'un CBNPC non épidermoïde, localement avancé ou métastatique, avec mutation du gène RAS ou sans aucune mutation et ayant reçu une immunothérapie en première ligne de traitement et au-delà entre février 2016 et novembre 2018 étaient éligibles. Il s'agissait d'une étude monocentrique menée au CHU de Poitiers, observationnelle et rétrospective. La charge mutationnelle tumorale a été évaluée par le test FoundationOne. L'évaluation clinique et par imagerie se faisait après 6-10 semaines de traitement puis toutes les 6 à 15 semaines en fonction de la réponse au traitement et selon l'appréciation du clinicien.

    Résultats : Les patients avec mutation du gène RAS ont une meilleure réponse à l'immunothérapie (18,4 %) par rapport aux patients avec une tumeur RAS sauvage (7,9 %), p = 0,036. Cette différence de réponse thérapeutique est également présente en fonction de la charge mutationnelle tumorale (TMB). Les tumeurs RAS sauvage avec TMB < 20 mutations par mégabase répondent moins bien à l'immunothérapie par rapport aux tumeurs RAS muté à charge mutationnelle équivalente. La survie sans progression (SSP) à 6 mois est également améliorée lorsque la charge mutationnelle est élevée quelque soit le statut RAS (SSP 6 mois = 100 %) et lorsque le gène RAS est muté pour les tumeurs avec TMB < 20 mutations par mégabase (SSP 6 mois = 54 % si RAS muté, 8 % si RAS sauvage, p = 0,0007). Il n'existe pas de différence statistiquement significative de survie globale à un an ni de charge mutationnelle selon le statut RAS.

    Conclusion : Les patients atteints d'un CBNPC métastatique avec mutation du gène RAS présentent une meilleure réponse thérapeutique et une meilleure survie sans progression sous immunothérapie par rapport aux mêmes patients sans mutation du gène RAS. La charge mutationnelle tumorale des CBNPC n'est pas différente selon le statut RAS mais elle est de manière significative plus élevée pour les patients répondant au traitement par immunothérapie.

  • Épidémiologie et pronostic des bactériémies diagnostiquées chez les patients adultes atteints de neutropénie fébrile chimio-induite de courte durée    - Joncour Anthony  -  26 juin 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'origine indéterminée des neutropénies fébriles chimio-induites (NFCI) représente la majorité des épisodes dans la population à bas risque de complications, contrastant avec le taux faible de survenue d'une bactériémie. L'étude des bactériémies dans cette population permettrait d'interroger la pertinence du traitement probabiliste actuel associant amoxicilline-acide clavulanique (AAC) et fluoroquinolones.

    Matériel et méthodes : Une étude rétrospective comparative entre les deux groupes à risque des patients atteints de NFCI avec durée prévisible courte de neutropénie a été réalisée au CHU de POITIERS. Le critère de jugement principal était la répartition bactérienne. Les critères de jugement secondaires étaient le taux de bactéries multirésistantes (BMR), le diagnostic final, le taux d'antibiothérapie efficace en probabiliste et à 48h de la première hémoculture positive, les taux de complications sévères et de décès.

    Résultats : Entre janvier 2015 et décembre 2016, 44 patients ont été inclus, répartis dans les groupes à haut risque (n = 27) et à bas risque (n = 17). Les bactériémies à BGN étaient prédominantes (n = 25/44). Deux BMR ont été répertoriées dans le groupe à haut risque. L'antibiothérapie probabiliste et l'antibiothérapie à 48 heures de la première hémoculture positive étaient efficaces chez respectivement 86,3% et 97,7% des patients. Le taux de décès et de complications sévères étaient de 48,1% et de 62,9% dans le groupe à haut risque, alors qu'il n'y avait aucun décès et seulement deux patients avec des complications sévères dans le groupe à bas risque (p = 0,0007 et p = 0,0008). En analyse multivariée, un score qSOFA ≥ 2 était significativement associé au risque de décès d'origine infectieuse (37,3% ; [5,2-267,0] ; p = 0,0003).

    Conclusion : Le pronostic des bactériémies est excellent chez les patients atteints de NFCI à bas risque de complications. La pertinence des fluoroquinolones en association avec l'AAC est discutable car le risque de sélection de BMR pourrait dépasser le service rendu.

  • Évaluation des délais de prise en charge du cancer du côlon non métastatique dans le territoire de santé de la Vienne entre 2015 et 2017    - Douard Élise  -  08 mars 2018  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le cancer colo-rectal se situe, tous sexes confondus, au 3ème rang des cancers les plus fréquents après le cancer de la prostate et le cancer du sein. Il s'agit de la 2ème cause de décès par cancer en France même si la mortalité a tendance à diminuer depuis les années 1980. Les différents plans cancer se sont intéressés à l'évaluation des délais afin de renforcer la qualité de la prise en charge des malades atteints de cancer. C'est dans ce sens qu'une étude nationale pilotée par l'INCa a été publiée en 2012 afin d'évaluer ces délais. Afin de comparer et améliorer la prise en charge des patients, une mesure régulière des délais est nécessaire.

    Matériel et méthode : Cette étude épidémiologique, observationnelle, rétrospective et multicentrique a inclus 300 patients porteurs d'un cancer du côlon non métastatique dans le territoire de santé de la Vienne entre 2015 et 2017. Les différents délais mesurés ont été comparés aux données publiées en 2012.

    Résultats : Les patients ont été répartis en trois parcours de soins distincts : chirurgical urgent, chirurgical non urgent et non chirurgical. L'ensemble des délais est allongé par rapport à l'étude nationale et aux données régionales de 2012, quelque soit le parcours (délai global moyen de 85,5 jours dans notre étude versus 72,7 jours dans l'ex région Poitou-Charentes et 69,7 jours au niveau national en 2012). Dans l'analyse multivariée, le lieu de vie du patient influençait de nombreux délais. Le stade tumoral avancé était associé à une réduction du délai d'accès à la chirurgie.

    Discussion : Il existe très peu de recommandations chiffrées précises concernant les délais de prise en charge dans la littérature. L'allongement des délais entre 2015 et 2017 peut s'expliquer en partie par de nombreux sous-effectifs et réorganisations dans les différents établissements du territoire de santé de la Vienne, ayant pu impacter sur les résultats de notre étude.

    Conclusion : Ce travail confirme l'intérêt d'évaluer régulièrement les délais de prise en charge qui pourraient à l'avenir devenir de nouveaux indicateurs de santé afin de décrire l'état de santé de la population en cancérologie.

  • Étude des délais de prise en charge des cancers broncho-pulmonaires au sein du département de la Vienne    - Martin Étienne  -  14 novembre 2017  - Thèse d'exercice

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    Introduction : Le cancer broncho-pulmonaire est un véritable enjeu de santé publique, de par son incidence et sa mortalité. Les délais de prise en charge sont des marqueurs potentiels d'inégalités d'accès aux soins. Sous l'impulsion des Plans cancers, nos objectifs sont de s'assurer de la maîtrise des délais pré-thérapeutiques et de discuter la faisabilité de la mesure et d'un contrôle itératifs de ces derniers, afin d'en faire des indicateurs de qualité du parcours de prise en charge de nos patients.

    Matériels et méthodes : Étude observationnelle, rétrospective, incluant les patients ≥18ans, présentant un primo-diagnostic de cancer broncho-pulmonaire de tout stade, histologiquement prouvé et dont au moins un élément de prise en charge initiale a été effectué dans un des établissements rattachés au 3C de la Vienne, avec présentation en RCP. Les délais mesurés sont le délai diagnostic (A : de la date de la première imagerie suspecte au diagnostic par biopsie), le délai d'accès à la proposition thérapeutique (B : de la date du diagnostic à la RCP proposant le 1er traitement), le délai du traitement après proposition (C : de la RCP au premier traitement) et le délai global (D : de la date de la première imagerie au premier traitement).

    Résultats : 300 patients ont été inclus entre le 1er janvier 2015 et le 15 mars 2016. La population présentait un âge médian de 65,7 ans, avec 71,7 % d'hommes, 90 % présentaient une histoire tabagique dont la moitié persistante. Les adénocarcinomes représentaient 63 % des cancers inclus, les carcinomes épidermoïdes 20 % et les carcinomes broncho-pulmonaires à petites cellules 11 %. 25 % étaient à un stade I ou II et 56 % étaient d'emblée métastatique au diagnostic, avec 80 % de symptômes spécifiques inauguraux. Les dates étaient disponibles à 98 %, mais l'accès aux données sociales était beaucoup plus limité. La médiane de D est de 71 jours contre 45 jours en 2011, 62 jours en cas de chimiothérapie et 81 jours en cas de chirurgie. Les délais médians pour A, B, C sont respectivement de 28, 14 et 23 jours contre 16, 11 et 15 jours dans l'étude de 2011. Ces délais sont conformes de 61 à 67 % à ceux recommandés dans la littérature. Le stade est le facteur majeur des modifications de délais du fait de son impact sur l'état général, les symptômes, les modalités diagnostiques et le parcours de soins. On observe un allongement des délais pour les stades localisés, la découverte en dehors de symptômes initiaux, la nécessité de biopsie radiologique ou de chirurgie non biopsique diagnostique et l'importance des comorbidités. L'âge, le performans status, le lieu de résidence et les conditions socioprofessionnelles ou familiales n'influent pas sur les délais.

    Discussion : Nos délais de prise en charge sont maîtrisés. Les données sociales ne sont que trop peu accessibles pour établir un lien dans les inégalités d'accès aux soins. Le temps humain est trop important pour un recueil et une analyse des délais en routine. La nécessité de définition d'un parcours de soins stéréotypé, afin d'établir une évaluation semi-automatique de délais pertinents, nous impose une restriction à une analyse aux stades localisés et aux cancers broncho-pulmonaires non à petites cellules.

  • Leucémie myéloïde chronique et second cancer : incidence et prise en charge    - Systchenko Thomas  -  06 octobre 2017  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'imatinib est un inhibiteur tyrosine kinase ayant révolutionné le pronostic de la leucémie myéloïde chronique (LMC). Devenue une maladie chronique avec un pronostic rejoignant celui du reste de la population générale, la problématique des effets à long terme de l'imatinib s'est alors posée avec une suspicion de risque accru de cancers secondaires. L'objectif principal est d'évaluer l'incidence des seconds cancers après traitement à base d'imatinib. Les objectifs secondaires sont l'analyse du devenir des patients et des stratégies de traitement de la LMC et du second cancer au moment de sa survenue.

    Matériels et Méthodes : La population d'étude est celle de l'essai français « STI571 Prospective Randomized Trial (SPIRIT) » évaluant un traitement d'optimisation de l'imatinib. Un second cancer primitif (SPM) a été défini comme un cancer primitif invasif survenant au moins 6 mois après le diagnostic de LMC (hors cancers cutanés non mélanome). L'incidence des SPM a été estimée en utilisant l'approche par personnes-années avec une standardisation indirecte sur la population générale française.

    Résultats : Sur les 787 patients évaluables de l'essai SPIRIT, 54 SPM ont été recensés chez 49 patients. Avec une médiane de suivi de 10,3 ans, le risque de SPM tous patients est significativement diminué de -26% pour l'ensemble des patients (ratio d'incidence standardisé (SIR) à 0,74 [IC 95% 0,54-0,97]) et de -29% pour les patients ≥ 50 ans (SIR 0,71 [IC 95% 0,51-0,97]. Il n'est pas noté de différence significative entre les 4 bras de traitements. La médiane de survie globale des patients est respectivement de 11,9 (8,1-NA) ans en cas de SPM et non atteinte (NA) sans SPM (p<0,0001). Le traitement de la LMC a été modifié dans 28% des cas du fait du SPM sans effet délétère ou bénéfique objectivé. Le traitement du SPM a été modifié dans un cas du fait de la LMC traitée par imatinib.

    Discussion : Ces résultats sont les premiers à montrer, contre toute attente, une baisse significative du risque de SPM après un long suivi soulevant le possible effet protecteur de l'imatinib à long terme. Ces résultats sont significatifs pour les patients ≥ 50 ans. Ils semblent également intéressants pour les < 50 ans avec un risque de SPM de -13% (SIR 0,87 [0,40-1,65]) dans notre étude alors qu'il est significativement augmenté pour tous cancers selon les données de la littérature.

    Conclusion : Nos résultats objectivent une diminution du risque de second cancer chez les patients atteints de LMC et traités par imatinib. L'effet protecteur de l'imatinib est significatif chez les patients ≥ 50 ans mais semble également intéressant chez les < 50 ans du fait de leur profil particulier. La prise en charge de la LMC doit être réalisée selon les recommandations de bonnes pratiques sans modification du fait du SPM. Le traitement du SPM ne doit pas être modifié du fait de la LMC et de l'imatinib en faisant cependant attention aux risques d'interactions médicamenteuses via le cytochrome CYP3A4 (en particulier les immunosuppresseurs, les vinca-alcaloïdes cytotoxiques et l'ifosfamide).

  • Impact pronostique et prédictif de réponse à la chimiothérapie de l'ADN circulant dans les adénocarcinomes pancréatiques non résécables    - Evrard Camille  -  28 septembre 2017  - Thèse d'exercice

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    Introduction : L'incidence du cancer du pancréas est en constante augmentation et son pronostic reste sombre malgré les progrès récents. Le plus souvent diagnostiqué à un stade non résécable, il n'existe aujourd'hui pas de marqueur prédictif ou pronostique robuste pour cette pathologie. Nous avons analysé les taux d'ADN circulant total (ADNcf) et d'ADN circulant tumoral muté KRAS (ADNct) ainsi que leur cinétique, comme facteur pronostique et prédictif de réponse à la chimiothérapie.

    Matériels et méthodes : 28 patients porteurs d'un cancer du pancréas non résécable ont été inclus en amont de leur première chimiothérapie. L'ADN circulant total a été dosé à différents temps du traitement et la recherche de mutation KRAS a été faite par ddPCR pour définir la quantité d'ADN circulant tumoral.

    Résultats : La valeur initiale brute d'ADNcf est un facteur pronostique fort (P < 0.001), l'ADNct muté KRAS est également significatif (P = 0.023). La SSP est statistiquement corrélée à l'ADNcf (P = 0.0023). Le taux d'ADNct au J15 possède une valeur prédictive très puissante (P < 0.0001), tandis que le taux d'ADNcf est prédictif au J28 (P = 0.004). Les variations des taux d'ADNcf au J15 ou au J28 ne sont ni prédictives ni pronostiques. La cinétique de l'ADNct muté KRAS entre J1 et J15 est corrélée à la SSP (P = 0.018) mais sans valeur pronostique (P = 0.77).

    Discussion : Il existe peu de littérature pour comparer les données de notre travail, cependant nous avons retrouvé des taux initiaux d'ADNcf et d'ADNct plus faibles sans explication évidente. Nous avons pu confirmer le caractère pronostique de l'ADNcf et de l'ADNct ainsi que l'intérêt de la cinétique du taux d'ADNct comme valeur prédictive. Le caractère pronostique de la variation d'ADNct observé dans la littérature n'a pas été retrouvé ici.

    Conclusion : Ce travail confirme l'intérêt porté ces dernières années à l'ADN circulant et dévoile une voie de recherche peu explorée : l'ADN circulant total comme marqueur prédictif et pronostique dans les adénocarcinomes pancréatiques non résécables.

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